Jules Godin
1844 - 1925
Député de 1876 à 1881, né à Versailles (Seine-et-Oise) le 14 mars 1844, il suivit les cours de la faculté de droit à Paris, et, reçu docteur (1868), acheta une charge d'avocat au conseil d'Etat et à la Cour de cassation. Il soutint, en cette qualité, les intérêts de la ville de Pondichéry et fut, par suite, élu, le 16 avril 1876, député des Indes françaises, par 18 614 voix sur 18 691 votants et 57 608 inscrits, sans qu'il eût posé sa candidature ni rédigé aucune profession de foi. Républicain modéré, il prit place au centre gauche et fut des 363.
M. Godin engagea la lutte, après la dissolution de la Chambre, contre le candidat officiel du gouvernement, M. Benoist d'Azy, et fut réélu, le 11 novembre 1877, par 15,314 voix (23 356 votants, 56 811 inscrits) ; M. Benoist d'Azy réunit 8 040 suffrages. M. Godin fit partie, dans la Chambre nouvelle, de la majorité opportuniste, soutint le ministère Dufaure, vota pour l'article 7 de la loi sur l'enseignement supérieur, pour l'invalidation de l'élection de Blanqui, contre l'amnistie plénière, etc.
Il se représenta aux élections de 1881 ; mais il n'obtint, le 25 septembre de cette année, que 463 voix contre 30 500 à M. Pierre-Alype, élu.
Né le 14 mars 1844 à Versailles (Seine-et-Oise), mort le 21 décembre 1925 au Perray (Seine-et-Oise).
Députés des Indes françaises de 1876 à 1881.
Sénateur des Indes françaises de 1891 à 1900.
Ministre des Travaux publics du 17 septembre au 1er novembre 1898.
(Voir la première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 202.)
Jules Godin, avocat, ancien magistrat, conseiller à la cour d'appel de Lyon, puis de Paris (1883), après avoir été battu deux fois par Pierre-Alype aux élections législatives des Indes françaises, en 1881 et en 1889, se présente le 11 janvier 1891 aux élections sénatoriales. Il l'emporte alors sur Jacques Hébrard, candidat sortant, par 46 voix contre 44.
Ses interventions principales auront pour objet les frais de justice, les crédits supplémentaires demandés à cause des événements survenus au Dahomey au début de 1892, la réparation des erreurs judiciaires.
Il est secrétaire du Sénat de 1894 à 1896, puis le 17 septembre 1898, lors de la formation du cabinet Brisson, il est appelé au ministère des Travaux publics, en remplacement de Tillaye, démissionnaire. Mais, le 27 octobre, après le rejet par la Chambre des députés de l'ordre du jour de confiance présenté par le gouvernement à la suite de diverses interpellations relatives à l'affaire Dreyfus, il donne sa démission avec tous les membres du cabinet.
Aux élections sénatoriales du 7 janvier 1900 il est élu au premier tour, battant Penant.
Membre du Conseil supérieur des Colonies, il devient la même année vice-président de la commission de la marine. Il est entendu dans la discussion du projet de loi adopté par la Chambre des députés relatif à l'organisation de l'armée coloniale.
Il intervient très souvent à propos des projets de loi se rapportant aux colonies et à la marine marchande.
Il ne néglige pas non plus les questions juridiques et en 1905, dans la discussion de la proposition de loi concernant la compétence des juges de paix, il intervient longuement pour demander qu'on ne restreigne pas les pouvoirs de ceux-ci.
Enfin, en 1908, à la suite des troubles qui sont survenus lors des dernières élections locales aux Indes, il interpelle le ministre des Colonies sur l'attitude qu'il a prise et sur celle qu'il compte prendre.
Il demande que les pouvoirs du gouverneur soient restreints et critique sévèrement les chefs de service chargés de la justice et de l'administration.
Le 3 janvier 1909, il est battu au premier tour des élections sénatoriales par Etienne Flandin, député de l'Yonne, n'obtenant que 20 voix contre 85.
Il n'en abandonne pas pour autant toute activité politique et après avoir été membre de la commission exécutive de l'alliance républicaine démocratique, le 27 janvier 1919, il en devient quelque temps plus tard le président. Puis, il adhère au parti républicain démocratique et social en 1922, dont il devient membre du comité de direction politique. Président du conseil d'arrondissement de Rambouillet, Godin meurt au Perray, le 21 décembre 1925.
Il avait été fait chevalier de la Légion d'honneur le 28 décembre 1889 et avait écrit en 1892 un Commentaire de la loi de frais de justice.