Alexandre Robinet de La Serve
1821 - 1882
- Informations générales
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- Né le 30 mars 1821 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 3 février 1882 à Marseille (Bouches-du-Rhône - France)
1821 - 1882
Représentant en 1871, sénateur de 1876 à 1882, né à Paris le 30 mars 1821, mort à Marseille (Bouches-du-Rhône) le 3 février 1882, il s'établit comme fabricant de sucre à l'île de la Réunion, et collabora aux journaux de la colonie.
D'opinions libérales, il fit de l'opposition au gouvernement impérial, et passa pour avoir, en 1866, contribué à fomenter les troubles qui éclatèrent à la Réunion ; mais les représentants de l'autorité reconnurent eux-mêmes la fausseté de cette accusation.
Le gouvernement de la Défense Nationale ayant convoqué par un décret les électeurs de France et des colonies pour l'élection d'une Assemblée Nationale, ce fut en exécution de ce décret, dont l'île de la Réunion ne put connaître l'ajournement, que M. de la Serve fut, le 25 novembre 1870, élu représentant de l'île, le 1er sur 2, par 12,804 voix (14,218 votants, 31,650 inscrits). Ce scrutin fut déclaré valable pour la future Assemblée Nationale, où M. de la Serve alla siéger dans le groupe de l'Union républicaine. Il vota avec la gauche:
- pour le gouvernement de Thiers,
- pour la dissolution de l'Assemblée,
- contre le ministère du 24 mai 1873,
- contre le septennat,
- contre la loi des maires, etc.,
- pour les amendements Wallon et Pascal Duprat
- et pour l'ensemble des lois constitutionnelles.
Membre de plusieurs commissions importantes, entre autres de celles qui furent chargées d'étudier les projets de loi sur la déportation et sur les banques coloniales, il publia des travaux relatifs à la situation des colonies dans le journal la République française, où ils furent remarqués.
Après la séparation de l'Assemblée, M. de La Serve fut élu, le 19 mars, sénateur de la Réunion par 32 voix sur 37 votants. Il siégea, au nouveau Sénat, dans la gauche modérée, se prononça contre la dissolution de la Chambre des députés, contre le gouvernement du Seize Mai, puis pour le cabinet Dufaure, et appartint, depuis 1879, à la majorité républicaine de la Chambre haute.