Joseph, François, Elzéar Pin

1813 - 1883

Informations générales
  • Né le 9 août 1813 à Apt (Vaucluse - France)
  • Décédé le 5 mai 1883 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Vaucluse
Groupe
Gauche
Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1871
Département
Vaucluse
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 2 juillet 1871 au 7 mars 1876
Département
Vaucluse
Groupe
Gauche républicaine

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 30 janvier 1876 au 7 janvier 1882
Sénateur
du 8 janvier 1882 au 5 mai 1883

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848, en 1871, sénateur de 1876 à 1883, né à Apt (Vaucluse) le 9 août 1813, mort à Paris le 5 mai 1883, il s'occupa de littérature, de poésie et d'agriculture à Apt, collabora au Vert-Vert, au Corsaire, au Messager de Vaucluse, à la Revue Aptitienne, et publia, de 1839, un volume de Poèmes et sonnets, qui fut remarqué.

D'opinions démocratiques, il combattit le ministère Guizot, fut nommé, en 1848, sous-commissaire de la République à Apt, et fut élu, le 23 avril, représentant de Vaucluse à l'Assemblée constituante, le 4e sur 6, par 25 485 voix (59 634 votants). Il siégea à gauche, fit partie du comité d'agriculture et vota:

- contre les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- pour l'abolition de la peine de mort,
- pour l'amendement Grévy,
- pour le droit au travail,
- pour la Constitution,
- pour la suppression de l'impôt du sel,
- pour l'amnistie,
- contre l'interdiction des clubs,
- contre les crédits de l'expédition romaine.

Il fit une très vive opposition à la politique de l'Elysée, ne fut pas réélu à la Législative, fut compris, lors du coup d'Etat du 2 décembre, au nombre des citoyens expulsés du territoire français, et se réfugia en Piémont.

Rentré en France après l'amnistie de 1859, il se tint, pendant toute la durée de l'Empire, à l'écart de la politique.

Le 8 février 1871, il fut élu représentant de Vaucluse à l'Assemblée nationale, le 1er sur 5, par 32 749 voix (63 738 votants, 85 059 inscrits). Il s'inscrivit au groupe de la gauche républicaine. Mais une enquête ayant été ordonnée sur l'élection de Vaucluse, les représentants de ce département donnèrent leur démission, et, au nouveau scrutin du 2 juillet suivant, M. Elzéar Pin fut réélu, le 2e sur 5, par 34 508 voix (60 637 votants, 80 441 inscrits). Il soutint le gouvernement de Thiers, et vota contre sa chute au 24 mai, pour la dissolution de l'Assemblée, contre l'état de siège, la loi des maires, le ministère de Broglie, pour les amendements Wallon et Pascal Duprat et pour l'ensemble des lois constitutionnelles.

Conseiller général du canton d'Apt depuis le 8 octobre 1871, il fut élu, au scrutin sénatorial du 30 janvier 1876, sénateur de Vaucluse, par 106 voix (209 votants). Il suivit la même ligne politique que précédemment, se prononça, en juin 1877, contre la dissolution de la Chambre des députés, combattit le gouvernement du Seize-Mai, soutint le cabinet Dufaure, et vota pour l'article 7 de la loi sur l'enseignement supérieur.

Réélu sénateur, le 8 janvier 1882, par 163 voix (200 votants), il mourut en mai 1883, et fut remplacé, le 22 juillet suivant, par M. Alfred Naquet.

On a encore de lui :
- Projet de ferme régionale et d'endiguement de la Durance à Villelaure (1848) ;
- Souvenirs poétiques (1870).