Jean Boinvilliers
1921 - 1994
BOINVILLIERS (Jean)
Né le 16 juillet 1921 à Paris
Décédé le 11 mars 1994 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)
Député du Cher de 1958 à 1981
Né le 16 juillet 1921 à Paris, licencié ès lettres et diplômé de l’université de Pittsburgh aux Etats-Unis, Jean Boinvilliers s’engage dans les Forces françaises libres dès 1940 à l’âge de 19 ans. Il participe à la campagne du Tchad avec le général Leclerc et termine la guerre dans la 2e division blindée. Successivement rédacteur, chef de service puis secrétaire général de la revue Réalités de 1947 à 1958 et directeur du quotidien de l’Union pour la nouvelle République (UNR), La Nation (1962-1968), Jean Boinvilliers est brièvement chargé de mission au cabinet de Jacques Soustelle, ministre de l’information, de septembre à novembre 1958. À partir de cette date, il est élu gaulliste du Cher sans interruption jusqu’en 1981. Outre ses responsabilités nationales, Jean Boinvilliers est maire de Brinon-sur-Sauldre de 1959 à 1981. Il est ensuite conseiller général d’Argent-sur-Sauldre de 1984 à 1992. Le journaliste a également été secrétaire général adjoint de l’UNR (1961-1967), membre du bureau politique de l’Union des démocrates pour la République (UDR) de 1971 à 1973, membre du conseil de surveillance de la RTF (1962), du bureau de la Fédération nationale de la presse hebdomadaire et périodique et du syndicat des publications d’informations générales (1954-1970).
Afin de poursuivre son action politique entamée auprès de Jacques Soustelle, Jean Boinvilliers décide, en novembre 1958, de défendre les couleurs de l’UNR lors des premières législatives de la Ve République dans la deuxième circonscription du Cher, alors plutôt marquée à gauche. Le journaliste se place en seconde position du premier tour (23,2% des suffrages exprimés), derrière le communiste Léo Mérigot (32,1%) mais devant Robert Cocu de la SFIO (11,4%), Arthur Ferragu du Centre national des indépendants (10,5%), Jacques Mallet du Mouvement républicain populaire (9,8%) ainsi qu’un exploitant agricole sans étiquette (13,1%). Au second tour, les électeurs se portent à 59,8% sur le nom de Jean Boinvilliers contre 40,2% pour Léo Mérigot.
Dès son arrivée au Palais-Bourbon, le journaliste est nommé membre de la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales, fonction qu’il occupe jusqu’en 1960. Son activité parlementaire est plutôt modeste. Il ne dépose que deux avis, à chaque fois au nom de la Commission des affaires culturelles. Il s’exprime neuf fois à la tribune. Sa première intervention est destinée à soutenir la fin du « privilège archaïque » des bouilleurs de cru lors du débat sur l’interdiction de la transmission de ce droit par héritage (3 décembre 1959). Il défend ses administrés après les crues du Cher, notamment celles ayant touché Vierzon, en demandant une participation étatique aux travaux de réparations à hauteur de 30% des dommages (10 novembre 1960 dans la discussion du projet de loi de finances pour 1961). De la même façon, élu d’un département rural, il s’intéresse à la formation professionnelle agricole en promouvant la construction rapide d'un lycée et d'un collège agricoles par département (7 juin 1960 à l’occasion du projet de loi relatif à l’enseignement à la formation). Surtout, son domaine de prédilection est celui de l’information. S’il loue la liberté de la presse et l’aide apportée par le gouvernement aux entreprises privées de presse, c’est en réalité pour dénoncer les lacunes de l’information en France et réclamer « une véritable politique » dans ce domaine (7 novembre 1961, projet de loi de finances pour 1962). Une semaine plus tard, il déplore la mauvaise organisation de la R.T.F et l’inflation de ses effectifs alors que la radio ne nécessite plus autant de moyens qu’auparavant (14 novembre 1961). Il réclame la création à bref délai d’une deuxième chaîne de télévision, quitte à recourir à l’emprunt pour la financer. Enfin, il défend une place plus importante du Parlement sur la question, en particulier par une représentativité accrue au sein du Conseil de surveillance de la R.T.F et le lancement d’un grand débat sur les problèmes de l’information, de la radiodiffusion et de la télévision.
Au cours de la législature, il soutient la politique menée par le gouvernement. Il approuve le programme du gouvernement Debré (16 janvier 1959), le nouveau règlement de l’Assemblée nationale (3 juin 1959), la déclaration de politique générale du Premier ministre le 15 octobre 1959, quelques semaines après le discours du général de Gaulle évoquant l’« autodétermination » de l’Algérie, la loi Debré sur le financement de l’enseignement privé (23 décembre 1959), les pouvoirs spéciaux au gouvernement en vue de ramener l’ordre en Algérie après la semaine des barricades (2 février 1960), le programme du gouvernement Pompidou (27 avril 1962) et la levée de l’immunité de Georges Bidault (5 juillet 1962). Il ne vote pas la motion de censure le 4 octobre 1962.
Fort de son expérience parlementaire et de son mandat de maire de Brinon-sur-Sauldre, Jean Boinvilliers se présente à nouveau face aux électeurs du Cher en 1962, toujours sous l’étiquette UNR. Comme en 1958, il se place second derrière le communiste Marcel Cherrier (37,6 contre 40,5% des suffrages exprimés) mais loin devant la SFIO défendue par Maurice Caron (10,5%). Grâce à une campagne vigoureuse contre le « parti de l’étranger », Jean Boinvilliers parvient à réunir 52,3% des électeurs sur son nom au second tour contre 47,6% pour Marcel Cherrier.
À son retour à l'Assemblée nationale, le député du Cher retrouve les rangs de l’UNR et de la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales à laquelle il siège pendant toute la législature. Surtout, fort de son expérience professionnelle et parlementaire, le journaliste s’impose comme le spécialiste des questions d’information au Palais-Bourbon. A ce titre, il est nommé le 26 novembre 1964 pour représenter l'Assemblée nationale à l’ORTF. Au nom de la Commission des affaires culturelles, Jean Boinvilliers est rapporteur des crédits de l’« Information » dans le cadre des projets de loi de finances pour 1963 (les 18 décembre 1962 et 9 janvier 1963) ; pour 1964 (les 18 et 23 octobre 1963) ; pour 1965 (le 27 octobre 1965) ; pour 1966 (le 11 octobre 1965) ; pour 1967 (le 19 octobre 1966). Il évoque le 18 décembre 1962 les difficultés de la RTF ; la nécessité de ne pas augmenter la redevance radiophonique mais de renforcer la lutte contre la fraude ; les investissements nécessaires pour mettre sur pied la seconde chaîne ; les perspectives de la télévision en couleur ; ou encore la baisse du nombre d'émissions vers l’étranger. Lors de l’examen du budget pour 1963, Jean Boinvilliers défend le maintien de subventions à la presse afin de lui faciliter son approvisionnement en papier journal (10 janvier 1963). Au fil de ses interventions, il plaide pour la mise sur pied d’un grand service de l’information, la suppression du ministère de l’information ainsi que la création d’un poste de porte-parole du gouvernement et d’un office des relations publiques afin de doter la France d’une structure efficace d’explication de l’action gouvernementale. Le 14 janvier 1963, il dénonce l’archaïsme de l’hôpital de Sancerre et demande des moyens pour le moderniser (examen du projet de loi des finances pour 1963).
Par ailleurs, lors des grands scrutins publics de la législature, le député du Cher se prononce pour la ratification du traité de l’Elysée (13 juin 1963), pour le projet de loi encadrant les grèves des services publics (26 juillet 1963), pour la modification des dates des sessions parlementaires (20 décembre 1963), pour la réforme du mode d’élection des conseillers municipaux (17 juin 1964) ainsi que pour la réforme du service national (26 mai 1965).
Aux élections législatives de 1967, Jean Boinvilliers est candidat au renouvellement de son mandat. Pour la première fois, le gaulliste se place en tête du premier tour (40,3%) derrière le communiste Fernand Micouraud (36,2%). Les autres candidats réunissent 12,1% des voix pour Gilbert Driancourt du Centre démocrate et 10,6% pour Jacques Dreyfuss de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS). Entre les deux tours, le député sortant se présente comme un candidat proche du peuple tenant lui-même des permanences et répondant aux courriers, mais aussi comme un député actif qui a favorisé la construction de l’hôpital de Sancerre. Le report des voix de Gilbert Driancourt est assez faible face à la forte mobilisation de la gauche en faveur du communiste, de sorte que le second tour est serré : Jean Boinvilliers ne l’emporte qu’avec 27 voix d’avance (sur 50 721 suffrages exprimés).
Le député du Cher retrouve le groupe gaulliste et la Commission des affaires culturelles où il siège en 1967 et 1968. Il est par ailleurs membre de la commission consultative du cinéma. Au cours de cette brève législature, Jean Boinvilliers dépose un seul avis au nom de la Commission des affaires culturelles sur le projet de loi de finances pour 1968 (10 octobre 1967). À ce titre, il prend la parole à la tribune, le 10 novembre, pour soulever les problèmes de la presse, la question de la redevance ainsi que pour défendre un équilibre entre la radio et la télévision. Il se félicite également du récent passage de la télévision à la couleur. Enfin, député de la majorité, Jean Boinvilliers ne s’associe pas aux motions de censure présentées les 20 mai et 9 juin 1967.
Lors des élections anticipées de 1968, le journaliste sollicite le renouvellement de son mandat. Cinq candidats se disputent le siège à pourvoir : Jean Boinvilliers pour l’UDR (il recueille 44% des voix dès le premier tour), Fernand Micouraud pour le PCF (34%), Gilbert Driancourt pour le Mouvement réformateur (13%), Marcel Merlan pour la FGDS (4,8%) et André Tinturier pour le Parti socialiste unifié (PSU) (4%). Au second tour, le gaulliste profite du retrait de Gilbert Driancourt en sa faveur. Dans sa circulaire, il adopte un ton très véhément à l’égard de son adversaire communiste et appelle ses électeurs à refuser « le totalitarisme derrière les drapeaux rouges et noirs ». Le second tour consacre la victoire du député sortant qui obtient 55,6 % des suffrages contre 44,4% pour le communiste.
Inscrit au groupe UDR, le député du Cher siège tout au long de la législature à la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales. Il retrouve dès 1968 la commission consultative du cinéma et accède en 1971 à la commission de contrôle de gestion de l’ORTF. Membre titulaire de la commission mixte paritaire chargée de proposer un texte pour le projet de loi portant statut de la radiodiffusion-télévision française (juin 1972), il est appelé à la commission parlementaire consultative de l’ORTF en octobre 1972 dont il est aussitôt élu président. Au nom de la Commission des affaires culturelles, Jean Boinvilliers est rapporteur pour avis des crédits de l’ORTF lors de l’examen annuel du projet de loi de finances (15 octobre 1968, 17 octobre 1969, 14 octobre 1970, 8 octobre 1971, 12 octobre 1972). À ce titre, il réclame la création en France d’un « véritable outil pour l'information des citoyens » (19 novembre 1968, 22 novembre 1969). Le député du Cher préconise de s’appuyer sur l’exemple britannique (qu’il a étudié sur place) et sur l’exemple de l’Allemagne de l’Ouest. Selon lui, une petite partie du chemin a été réalisée grâce à la suppression du ministère de l’information, remplacé par la création d’une fonction de porte-parole du gouvernement confiée à l’un des secrétaires d’Etat du gouvernement. Mais il faut désormais que les campagnes d’information sur l’action gouvernementale soient efficaces grâce à la création d’un organisme technique expert en relations publiques, tel un office public d’information dont les structures seraient voisines de celles de l'office central d'information britannique (23 octobre 1970). Cette structure serait chargée d’élaborer une documentation officielle écrite ou audiovisuelle. Elle serait composée « des professionnels de l'information écrite et parlée, des journalistes, des cinéastes, des dessinateurs, des publicitaires et — pourquoi pas ? — des humoristes » (9 novembre 1971). Par ailleurs, il dénonce régulièrement les difficultés de la presse et l’insuffisance de l’aide qui lui est accordée (par exemple, le 13 novembre 1972). En revanche, il ne prend pas la parole en son nom et ne défend pas ses administrés à la tribune.
Jean Boinvilliers poursuit son soutien à l’exécutif en votant pour les grandes lois de cette législature : les politiques générales des gouvernements (15 octobre 1970, 24 mai 1972), la loi d’orientation de l’enseignement supérieur (10 octobre 1968), la loi relative à l’exercice du droit syndical dans les entreprises (4 décembre 1968), le renforcement de la garantie des droits individuels des citoyens (28 mai 1970), la loi dite « anticasseurs » visant à réprimer les violences commises au cours de rassemblements (4 juin 1970), l’abaissement du service national à douze mois (10 juin 1970) et la création des régions le 27 avril 1972.
En mars 1973, le député sortant se présente aux électeurs de la 2ème circonscription du Cher. Son adversaire communiste, Fernand Micouraud, le devance de 2,5 points au premier tour (32% pour le candidat gaulliste contre 34,5% pour celui du PCF). Au second tour, Jean Boinvilliers bénéficie d’un faible report des voix du centriste Gilbert Driancourt (10,1%) et du CNI Pierre Karman (9,9%). L’union des principales formations de la gauche autour du Programme commun garantit en revanche un bon report des suffrages socialistes (8,2%) sur le candidat du parti communiste. Dans ces conditions, le deuxième tour est plus serré que celui de 1968 : Jean Boinvilliers est réélu avec 51,6% des suffrages.
De retour au Palais-Bourbon, Jean Boinvilliers s’inscrit au groupe UDR puis Rassemblement pour la République (RPR). Spécialiste reconnu des questions d’information, il est à nouveau nommé à la Commission des affaires culturelles pendant toute la législature. Il est également désigné en 1973 membre titulaire du Haut conseil de l'audiovisuel et membre de la commission de contrôle de la gestion financière de l’ORTF. De septembre 1974 à mars 1975, il est chargé de mission auprès du ministre de l’information pour réfléchir à l’organisation de l’information en France après la présentation par Jacques Chirac de la réforme prévoyant le démantèlement de l’ORTF en sociétés indépendantes. Enfin, il préside à partir de novembre 1974, la délégation parlementaire pour l’ORTF dont il démissionne en mai 1977, considérant que l’indemnisation proposée pour cette fonction est insuffisante.
Ses travaux traduisent logiquement son intérêt pour les questions relatives aux médias. Jean Boinvilliers est l’auteur de trois avis présentés au nom de la Commission des affaires culturelles sur les projets de loi de finances (pour 1974, 1977 et 1978) et de deux rapports d’information établis au nom de la délégation parlementaire pour la radiodiffusion télévision française (15 décembre 1975 et 29 novembre 1977). A chaque intervention en séance en qualité de rapporteur pour avis budgétaire, il demande constamment la création d’un service technique de relations publiques à l’image de celui qui existe en Grande-Bretagne et le renforcement des aides allouées à la presse. Il se défend d’en faire « un instrument de propagande au service de l'idéologie ou des idéaux du gouvernement en place », mais y voit plutôt le moyen d’assurer au public les renseignements auquel il a droit et de développer des campagnes sur des sujets comme l’alcoolisme, les économies d’énergie ou encore la baisse de la TVA (9 novembre 1977). Ces interventions portent leurs fruits, avec la séparation en 1976 des fonctions de porte-parole du gouvernement et de tutelle des organes d'information.
Jean Boinvilliers se prononce en faveur des réformes constitutionnelles proposées par les présidents Pompidou (réduction du mandat présidentiel à 5 ans en octobre 1973) et Valéry Giscard d’Estaing (extension de la saisine du Conseil constitutionnel en octobre 1974 ; élection des membres de l'Assemblée des communautés européennes au suffrage universel en juin 1977). Par ailleurs, il vote pour la déclaration de politique générale des Premiers ministres, Pierre Messmer, le 12 avril 1973 ; Jacques Chirac, le 6 juin 1974 ; Raymond Barre, le 28 avril 1977. Il soutient également la légalisation de l'interruption volontaire de grossesse (IVG), le 28 novembre 1974, et l’institution du divorce par consentement mutuel en juin 1975.
Aux élections législatives de 1978, Jean Boinvilliers défend les couleurs du RPR. Il recueille 42,9% des voix au premier tour contre 32,2% pour le candidat communiste Fernand Micouraud, 17% pour le socialiste Jean Rousseau. Les petits candidats totalisent moins de 8%. Le désistement de Jean Rousseau en faveur de Fernand Micouraud rend difficile la réélection de Jean Boinvilliers. La forte participation au premier tour (85,1%) et surtout au second (88,1%) traduit le caractère serré du scrutin. Face à son adversaire communiste, le député sortant est réélu avec 32.579 voix sur 68.883 exprimés (51%) contre 31.244 pour Fernand Micouraud. Ce dernier conteste l’élection, mais le Conseil constitutionnel rejette la requête en mai 1978.
À son retour à l’Assemblée, Jean Boinvilliers retrouve les rangs de la Commission des affaires culturelles, de la délégation parlementaire pour la Radiodiffusion-télévision française dont il est nommé vice-président en 1979 et du groupe RPR. Il est l’auteur de quelques avis et rapports au nom de sa commission, notamment à l’occasion de l’examen annuel du budget. Jean Boinvilliers propose également une loi visant à la nationalisation des biens de l'ex-empereur Bokassa et de ses ayants droit (3 octobre 1979).
Ses interventions de rapporteur visent toujours à renforcer l’efficacité des services d’information des ministères. Il propose donc la création d'un secrétariat d'Etat chargé des relations de l'administration avec le public, le développement d'un service d'information dans chaque ministère et la création d'un corps de fonctionnaires spécialisés dans l'information (examen du projet de loi des finances pour 1979, le 3 novembre 1978). Un an plus tard, le député du Cher réitère sa proposition visant à créer un secrétariat d'État chargé de coordonner les tâches d'information dans les ministères (7 novembre 1979). À titre personnel, le 29 novembre 1979, il intervient à l’occasion de l’examen du projet de loi rendant définitives les dispositions de la loi de 1975 sur l’IVG. Il souhaiterait que le projet de loi sur la famille comprenne des mesures pour aider la femme à conduire sa grossesse à terme, avec la possibilité de se séparer de l'enfant après sa naissance afin de faciliter l’adoption.
Jean Boinvilliers se prononce, lors des scrutins publics, en faveur des réformes menées par le gouvernement telle que celle de l'augmentation de la quote-part de la France au Fonds monétaire international (18 avril 1978), l'aide aux travailleurs privés d'emploi (5 janvier 1959), la réforme de l’IVG (29 novembre 1979), l'aménagement de la fiscalité directe locale (18 décembre 1979), la définition et la répression du viol (11 avril 1980), la modification du code électoral en vue de favoriser la participation des femmes aux élections municipales (20 novembre 1980) et le projet de loi renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes (18 décembre 1980).
En juin 1980, Michel Debré le choisit pour diriger sa campagne présidentielle mais, le 26 avril 1981, l’ancien premier ministre du général de Gaulle ne remporte que 1,66% des voix. Cet échec ne décourage pas son directeur de campagne qui se présente une dernière fois à ses électeurs berrichons, sous l’étiquette de l’Union pour la nouvelle majorité. Même s’il est en tête du premier tour (36% des suffrages), la position de Jean Boinvilliers est délicate : le socialiste Jean Rousseau recueille 27,5% voix et le communiste Fernand Micouraud 25,7%. Conformément aux directives nationales, ce dernier se désiste en faveur du candidat du Parti socialiste (PS) lui permettant de gagner l’élection avec près de 55,9% des voix.
Jean Boinvilliers décède le 11 mars 1994 dans sa soixante-treizième année. Il était titulaire de la croix de guerre, de la médaille de la France libre et de la médaille coloniale.