Alexandre, Robert, Douesnel-Dubosq

1798 - 1877

Informations générales
  • Né le 16 octobre 1798 à Bayeux (Calvados - France)
  • Décédé le 11 août 1877 à Bayeux (Calvados - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Calvados
Groupe
Centre
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Calvados
Groupe
Centre
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIe législature
Mandat
Du 20 février 1859 au 7 mai 1863
Département
Calvados
Groupe
Majorité dynastique
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 31 mai 1863 au 27 avril 1869
Département
Calvados
Groupe
Majorité dynastique
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IVe législature
Mandat
Du 23 mai 1869 au 4 septembre 1870
Département
Calvados
Groupe
Centre droit

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848 et en 1849, député de 1859 à 1870, né à Bayeux (Calvados) le 16 octobre 1798, mort à Bayeux le 11 août 1877, il était d'une famille d'agriculteurs.

A seize ans, au retour des Bourbons (1815), il s'engagea comme volontaire au camp de Livry, formé par le duc d'Aumont après sa descente sur les côtes de Normandie; quelques jours après, il revint au collège terminer son éducation. Il fit son droit, et entra dans la magistrature en 1828, comme substitut du procureur du roi à Bayeux.

Le gouvernement de Juillet le nomma procureur du roi au même siège (1834); mais, beau-frère de M. Deshameaux, député indépendant de Bayeux, le procureur du roi fit de l'opposition au gouvernement, et en 1841, fut nommé procureur du roi à Oran. Il refusa cette disgrâce et fut destitué. Il s'établit alors banquier à Bayeux, fut élu deux fois commandant de la garde nationale de cette ville, puis conseiller général du canton de Caumont (1847).
Le 23 avril 1848, le département du Calvados l'élut représentant du peuple à l'Assemblée constituante, le 8e sur 12, par 56,860 voix (le procès-verbal d'élection ne donne ni le chiffre des votants ni celui des inscrits). Il siégea au centre gauche, fit partie du comité de législation, et vota :

- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour la loi sur les attroupements,
- pour le décret contre les clubs,
- contre la proposition Proudhon,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- contre l'amendement Grévy sur la présidence,
- contre le droit au travail,
- pour l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac,
- contre la réduction de l'impôt du sel,
- pour la proposition Rateau,
- pour le renvoi des accusés du 15 mai devant la haute cour,
- contre l'amnistie générale,
- pour l'interdiction des clubs,
- contre l'amnistie des transportés.

Depuis l'avènement du prince L.-Napoléon à la présidence, M. Douesnel-Duboscq s'était montré favorable à sa politique; mais réélu à l'Assemblée législative, par le même département, le 13 mai 1849, le 5e sur 10, avec 64,172 voix sur 86,996 votants et 137,851 inscrits, il vota avec le parti monarchique pour la loi sur l'enseignement, pour l'expédition de Rome, pour la loi du 31 mai restrictive du suffrage universel, mais contre la politique personnelle de l'Elysée.

Le coup d'Etat de décembre 1851 le rendit momentanément à la vie privée; il accepta par la suite le fait accompli, et se présenta au Corps législatif, à une élection partielle du 20 février 1859, comme candidat officiel, dans le 2e arrondissement électoral du Calvados, en remplacement de M. d'Houdetot, décédé; il fut élu par 16,990 voix sur 18,127 votants et 31,526 inscrits, et prit place dans la majorité dynastique qu'il ne quitta plus, ayant été successivement réélu, le 4 juin 1863, par 15,891 voix sur 23,850 votants et 32,558 inscrits, contre 7,877 voix à M. de Pierres; et le 24 mai 1869, par 15,513 voix sur 22,860 votants et 31,706 inscrits, contre 7,195 voix à M. de Pierres. Il vota la déclaration de guerre à la Prusse, et sortit de la vie politique à la révolution du 4 septembre 1870. Officier de la Légion d'honneur, du 4 août 1867.

Date de mise à jour: octobre 2016