François, Louis Crosnier
1792 - 1867
Député au Corps législatif de 1852 à 1867, né à Versailles (Seine) le 12 mai 1792, mort au château de L'Epau, commune de Lisle (Loir-et-Cher) le 1er septembre 1867, il était le fils d'anciens concierges de l'Opéra, qui avaient gardé ce poste pendant plus de 35 ans.
Il s'occupa de littérature dramatique, écrivit quelques vaudevilles, et devint, en 1830, directeur du théâtre de la Porte-Saint-Martin, qu'il releva et remit florissant aux mains d'Harel, deux ans plus tard. En 1834, il obtint le privilège de l'Opéra-Comique, dont il rétablit également la situation compromise, et ne quitta cette direction qu'en 1845. Enfin, en novembre 1854, il fut appelé, comme administrateur général, à remplacer Roqueplan dans la direction de l'Académie impériale de musique ; il y ramena le système de la régie par l'Etat, fit jouer les Vèpres Siciliennes, reçut et monta Pantagruel, le Corsaire, etc., et céda ses fonctions (juin 1856) à M. Alphonse Royer.
M. Crosnier siégeait, depuis le 29 février 1852, au Corps législatif, comme député de la 2e circonscription de Loir-et-Cher, où il possédait des propriétés, et qui l'avait élu par 22,043 voix (24,397 votants, 34,156 inscrits), contre 528 à M. Bénier, ancien représentant.
M. Crosnier, nommé comme candidat officiel, siégea jusqu'à sa mort dans la majorité impérialiste, ayant été réélu : le 22 juin 1857, par 19,887 voix (21,329 votants, 33,607 inscrits), contre MM. Salvat, et d'Etchegoyen, et le 1er juin 1863, par 21,339 voix (28,277 votants, 35,121 inscrits), contre 6,763 voix à M. Bozérian, de l'opposition.
Conseiller général de Loir-et-Cher et maire de Lisle, il avait reçu, en prenant sa retraite comme directeur de l'Opéra (28 juin 1856), le grade de commandeur de la Légion d'honneur.
Date de mise à jour: juillet 2016