Pierre, Adrien Menjucq

1937 - 2023

Informations générales
  • Né le 26 septembre 1937 à Morlaas (Basses-Pyrénées - France)
  • Décédé le 13 décembre 2023 à Pau (Pyrénées-Atlantiques - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
XIe législature
Mandat
Du 19 mars 2000 au 18 juin 2002
Département
Pyrénées-Atlantiques
Groupe
Union pour la démocratie française

Biographies

Biographie de la Ve République

MENJUCQ (Pierre)
Né le 26 septembre 1937 à Morlaàs (Basses-Pyrénées)
Décédé le 13 décembre 2023 à Pau (Pyrénées-Atlantiques)

Député des Pyrénées-Atlantiques de 2000 à 2002

Pierre-Adrien Menjucq naît à Morlaàs à une dizaine kilomètres de Pau. Il est le fils d’un négociant en vins et spiritueux. Après une scolarité au lycée Louis-Barthou, à Pau, il fait sa médecine à Bordeaux et y développe une passion pour le rugby. Il joue au Bordeaux Étudiants Club à partir de 1954. Il est pilier et capitaine de l’équipe première.

Devenu médecin à Morlaàs, il se marie le 5 septembre 1969 avec Elisabeth Pouharede. Le couple aura trois enfants. Son premier engagement politique remonte à 1971 lorsqu’il intègre le conseil municipal de Morlaàs. Le 14 mars 1976, il est élu au conseil général et siège au « Parlement de Navarre ». Peu de temps après, alors qu’il est, selon les journaux, pressenti pour se présenter aux élections législatives, François Bayrou, alors jeune agrégé de lettres classiques, lui annonce son souhait de se présenter à la députation et lui demande de devenir son suppléant. Pierre Menjucq accepte. Il est donc le suppléant Union pour la démocratie française (UDF) sans succès, de François Bayrou, aux élections législatives de 1978, contre André Labarrère. Pierre Menjucq devient également conseiller régional à partir de 1979.
Devenu proche du futur maire de Pau et Premier ministre (qui lui a rendu hommage comme à un frère plus qu’à un ami lors de sa disparition), son destin à l’Assemblée lui est fortement lié. Alors que François Bayrou est constamment député à partir de 1986, il démissionne en 1999 en raison des règles relatives au cumul de mandats (il souhaitait rester au Parlement européen), et Pierre Menjucq, qui est son suppléant depuis 1997, brigue sa succession lors d’une élection législative partielle disputée les 12 et 19 mars 2000 dans la deuxième circonscription des Pyrénées-Atlantiques. Ne partant pas forcément favori face à la gauche en progression dans la région, il bénéficie du soutien de l’ensemble de la droite et domine le premier tour, arrivant en tête avec 11 671 voix (soit 40,79 % des suffrages exprimés), devant son rival socialiste Michel Cassou, récoltant quant à lui 10 631 voix (37,16 %). Les autres candidats sont loin derrière, Nicole Juyoux-Pavillon, représentant Les Verts, se plaçant en troisième position avec 2 199 voix soit 7,69 % des suffrages exprimés. Le candidat du Front national (FN) Jacques Henriot obtient 5,33 %. Au second tour, le duel est encore très serré et Pierre Menjucq l’emporte de 75 voix avec un score de 50,11 %, récoltant 16 680 voix contre 16 605 pour Michel Cassou.

Il est ainsi élu député de la deuxième circonscription des Pyrénées-Atlantiques. Il tient sa permanence à l’hôtel du département à Pau. Désormais médecin en préretraite, il réside toujours à Morlaàs. Sa suppléante est Marie-José Bouscayrol, directrice de galeries et conseillère municipale Rassemblement pour la République (RPR) de Pau.

Au sein de l’Assemblée, Pierre Menjucq rejoint le groupe de l’Union pour la démocratie française-Alliance et devient membre de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales. En séance publique, il pose en décembre 2001 une question au gouvernement sur la lutte contre le terrorisme à la suite de deux attentats contre des gendarmes dans la région de Pau. Il intervient, en avril 2001, lors des débats sur un projet de loi relatif à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) et à la contraception, déplorant que l’autorité parentale ne soit pas évoquée à propos d’un amendement adopté, permettant à une mineure d’avoir le choix entre le médecin et la conseillère conjugale pour « discuter » de la possibilité d'obtenir ou non le consentement parental. Il intervient en novembre 2001 sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale, à propos de la politique de la santé dans les zones rurales. Il pose aussi deux questions orales sans débat, en décembre 2001, sur la coopération intercommunale pour défendre l’intégration de la commune de Ger dans les Pyrénées-Atlantiques à une communauté de communes, et en février 2002 sur l’aménagement du tronçon entre Bordeaux et l’aéroport d’Uzein sur la nationale 134 pour fluidifier la circulation au nord de Pau. Il est également l’auteur d’environ trente questions écrites sur le thème de la santé essentiellement, mais aussi de l’économie et de la justice.

Pierre Menjucq achève sa carrière parlementaire le 18 juin 2002. C’est François Bayrou, qui était déjà son prédécesseur, qui lui succède. Pierre Menjucq redevient son suppléant jusqu’en 2012. Il reste l’un des hommes forts de son réseau et un proche du président du conseil général, Jean-Jacques Lasserre.

Sa carrière de conseiller général s’arrête en 2008, après 32 ans qui l’auront mené jusqu’à la fonction de vice-président du conseil général. Pierre Menjucq s’éteint, retiré de la vie publique, le 13 décembre 2023 à Pau.