Jacques, Louis Hénon
1802 - 1872
Député au Corps législatif en 1852, et de 1857 à 1869, né à Lyon (Rhône) le 31 mai 1802, mort à Montpellier (Hérault) le 28 mars 1872, il étudia la médecine, fut reçu docteur et exerça son art à Lyon avec succès.
Il se consacra surtout à des recherches de botanique et devint membre de plusieurs sociétés savantes, telles que l'Académie des sciences, lettres et arts de sa ville natale. En même temps il se faisait connaître par ses opinions libérales et menait campagne dans sa région en faveur de la réforme électorale.
Après avoir tenté vainement d'entrer à l'Assemblée constituante, il se représenta aux élections du 29 février 1852 pour le Corps législatif, comme candidat indépendant dans la 2e circonscription du Rhône : il y obtint 10,642 voix (21,478 votants, 34,738 inscrits), contre 9,623 voix à M. Goujon; il reçut, au second tour (14 mars), les suffrages de 13,713 électeurs sur 22,146 votants et fut un des trois élus de l'opposition démocratique. Mais, ayant refusé le serment à la nouvelle Constitution, il fut déclaré démissionnaire et remplacé, le 26 septembre de la même année, par M. Cabias, candidat officiel.
Les élections du 22 juin 1857 renvoyèrent M. Hénon au Corps législatif, comme député du même collège, avec 11,969 voix (22,593 votants, 38,034 inscrits), contre 10,349 voix au député sortant. Il prit place à gauche dans l'opposition modérée, vota généralement avec la minorité, parla sur diverses questions intéressant particulièrement l'agglomération lyonnaise, et obtint sa réélection le 1er juin 1863, par 20,844 voix (30,177 votants, 44,430 inscrits), contre 8,980 voix à M. Cabias.
M. Hénon continua de faire partie du petit groupe parlementaire qui combattit les ministres de l'Empire, s'associa en 1868 à la fondation du journal l'Electeur libre, avec Jules Favre et Ernest Picard, et sollicita des électeurs du Rhône un nouveau mandat le 24 mai 1869; mais il échoua avec 6,936 voix contre 16,953 à Bancel, candidat radical, et 5,433 à M. Matheron.
Républicain de la nuance la plus modérée, il réunit encore sans être élu, le 8 février 1871, dans le département du Rhône, 41,625 voix sur 117,523 votants, et rentra définitivement dans la vie privée. Il mourut, l'année d'après, à Montpellier.
Date de mise à jour: septembre 2016