Alexandre, François, Auguste Vivien
1799 - 1854
- Informations générales
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- Né le 3 juillet 1799 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 7 juin 1854 à Paris (Seine - France)
1799 - 1854
Député de 1833 à 1848, représentant en 1848 et ministre, né à Paris le 3 juillet 1799, mort à Paris le 7 juin 1854, il était fils d'un avocat.
Il se destina, d'abord à la carrière militaire, puis se fit recevoir avocat après 1814, et se fit inscrire au barreau d'Amiens (1820). En 1826, il se fixa à Paris. C'est à cette époque qu'il écrivit le Joueur à Paris, ou les Jeux dans leurs conséquences sur la moralité des individus et la fortune des familles (1825), ainsi qu'un Traité de la législation des théâtres (1830). Bien qu'il n'eût pris aucune part personnelle à la révolution de juillet, il fut nommé, le 10 août 1830, procureur général à la cour royale d'Amiens.
Partisan décidé de la politique de résistance, il fut appelé, le 21 février 1831, à remplacer M. Baude comme préfet de police. Il déploya dans ce poste important un zèle que l'opposition jugea excessif; mais, d'autre part, le pouvoir lui reprocha une certaine hésitation dans la répression des émeutes républicaines des 15 et 16 avril, du 11 au 17 juin et du 14 juillet. En désaccord avec le ministre de l'Intérieur, Casimir Périer, il dut céder sa place à M. Gisquet, et entra alors au conseil d'Etat (17 septembre 1831).
Le 14 février 1833, M. Vivien fut élu député du 4e collège de l'Aisne (Saint-Quentin), par 95 voix (155 votants, 234 inscrits), contre 48 à M. J.-B. Fouquier d'Hérouël, en remplacement de M. Niay, démissionnaire. Il siégea dans les rangs du tiers-parti, fut réélu, le 21 juin 1834, par 131 voix (228 votants, 317 inscrits), contre 86 à M. Fouquier d'Hérouël, prit une part importante à la discussion des lois sur l'organisation des conseils de département et d'arrondissement, et contribua au vote des lois de septembre 1835.
Il obtint sa réélection comme député, le 4 novembre 1837, par 250 voix (262 votants, 384 inscrits), puis, le 2 mars 1839, par 293 voix (312 votants), et, lors de la formation du cabinet du 1er mars 1840, sous la présidence de Thiers, il accepta le portefeuille de la Justice, qu'il garda jusqu'au 28 octobre de la même année. Il attacha son nom à la suppression des juges suppléants devant le tribunal de la Seine et soutint avec talent à la Chambre des pairs l'importante loi sur l'expropriation pour cause d'utilité publique. Soumis à réélection, il fut réélu et admis à la chambre le 7 avril 1840.
Sous le ministère Guizot, M. Vivien se rapprocha de l'opposition dynastique, avec laquelle il vota le plus souvent jusqu'à la fin du règne, ayant obtenu le renouvellement de son mandat: le 9 juillet 1842, par 223 voix (278 votants, 474 inscrits), et le 1er août 1846, par 310 voix (323 votants, 510 inscrits). Il demanda l'abrogation de la loi sur les annonces judiciaires, et publia, vers la même époque, dans la Revue des Deux-Mondes, une série d'études sur l'administration et la politique. Le 25 décembre 1843, il fut nommé président du comité de législation au conseil d'Etat, et, le 26 décembre 1845, il entra à l'Académie des sciences morales et politiques.
Surpris par la révolution de février qu'il n'avait pas souhaitée, M. Vivien fut élu, le 23 avril 1848, représentant de l'Aisne à l'Assemblée constituante, le 6e sur 14, par 88,215 voix (130,363 votants, 154,878 inscrits). Il appartint au comité de constitution, prit une part importante à ses travaux, parut plusieurs fois à la tribune de l'Assemblée, et s'associa en outre à tous les votes du parti conservateur:
- pour le rétablissement du cautionnement et de la contrainte par corps,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac,
- pour la proposition Rateau,
- contre l'amnistie,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour l'expédition romaine.
Le 13 octobre 1848, il entra, avec Dufaure et Freslon, dans le cabinet que forma le général Cavaignac d'accord avec la majorité, et y prit le portefeuille des Travaux publics, qu'il quitta lors de l'avènement de L.-N. Bonaparte à la présidence. Rapporteur de la loi qui organisait le conseil d'Etat sur de nouvelles bases (11 janvier 1849), il fut élu lui-même conseiller d'Etat par l'Assemblée le 11 avril, donna, le 20, sa démission de représentant, et fut replacé à la tête de la section de législation.
Il se démit de ces fonctions lors du coup d'Etat du 2 décembre 1851, ne s'occupa plus que de travaux littéraires, et mourut, à 55 ans, des suites d'une fluxion de poitrine.
Date de mise à jour: février 2014