Emmanuel, Louis, Joseph Choque
1806 - 1873
Député de 1845 à 1846, représentant du peuple aux Assemblées constituante et législative de 1848-1849, député au Corps législatif de 1852 à 1863, et de 1869 à 1870, né à Douai (Nord), le 15 septembre 1806, mort à Douai le 4 novembre 1873, il se fit recevoir docteur en droit à Paris en 1839, s'établit notaire à Douai, et fut élu, la même année, membre du conseil général du département du Nord.
Le 27 septembre 1845, le 4e collège électoral du Nord (Douai) l'élut député, par 264 voix sur 523 votants et 606 inscrits, contre M. Danel, conservateur, 255 voix, en remplacement de M. de Montozon, décédé ; il prit place dans l'opposition constitutionnelle ; mais il échoua, aux élections générales du 1er août 1846, avec 259 voix contre 312 données à M. Bommart, élu.
Il soutint activement, dans son département, la politique réformiste et la campagne des banquets et, après la révolution de février, fut élu, le 23 avril 1848, représentant du Nord à l'Assemblée constituante, le 4e sur 18, par 191 875 voix sur 234 867 votants, et 278 352 inscrits. Il fut membre du comité des finances, et vota généralement avec les partisans du général Cavaignac :
- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour le décret sur les clubs,
- pour les poursuites contre Louis Blanc,
- contre les poursuites contre Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- contre l'amendement Grévy sur la présidence,
- contre le droit au travail,
- contre la réduction de l'impôt du sel,
- pour le renvoi des accusés du 15 mai devant la Haute Cour,
- pour l'interdiction des clubs,
- contre l'amnistie des transportés,
- contre l'abolition de l'impôt des boissons.
Depuis l'avènement du prince Louis-Napoléon à la présidence de la République, M. Choque s'était rapproché de la politique de l'Elysée.
Réélu dans le même département à l'Assemblée législative le 18e sur 24, par 84 391 voix (183 521 votants, 290 196 inscrits), il siégea dans la majorité, et appuya toutes les lois restrictives sur l'enseignement, sur le suffrage universel, etc., votées par cette Assemblée. Cette attitude lui assura, après le coup d'Etat de 1851, la candidature officielle, aux élections du 29 février 1852 ; il fut élu, dans la 6e circonscription du Nord, par 15 921 voix sur 16 941 votants, et 26 188 inscrits, siégea dans la minorité dynastique.
Il fut réélu, le 22 juin 1857, par 13 248 voix sur 19 152 votants et 24 364 inscrits, contre MM. Lambrecht 4 178 voix, et contre le général Cavaignac, 1.691.
Mais, aux élections du 1er juin 1863, il échoua, avec 11 059 voix, contre M. Lambrecht, candidat d'opposition, élu par 12 132 suffrages;.
Il le battit à son tour au renouvellement du 24 mai 1869, avec 13 289 voix sur 25 603 votants et 29 951 inscrits : M. Lambrecht, député sortant, n'obtint que 12 280 voix. M. Choque reprit sa place dans la majorité et vota pour toutes les mesures présentées par le gouvernement.
La révolution du 4 Septembre le rendit à la vie privée.
Chevalier de la Légion d'honneur du 6 août 1860.