Jean, Joseph Bidault
1796 - 1854
- Informations générales
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- Né le 11 mars 1796 à Dun-sur-Auron (Cher - France)
- Décédé le 1er novembre 1854 à Crézançay (Cher - France)
1796 - 1854
Représentant du peuple à l'Assemblée constituante de 1848, et à l'Assemblée législative de 1849, député au Corps législatif de 1852 à 1854, né à Dun-sur-Auron (Cher), le 9 mars 1796, mort à Crézançay (Cher), le 1er novembre 1854, il étudia le droit et se mêla de politique à Paris, étant étudiant, en luttant dès 1814 contre la Restauratio n ; il fut compromis dans plusieurs émeutes et complots du parti démocratique, notamment dans la conspiration Nautil et Laverdorie.
Reçu avocat en 1820, il alla s'établir dans le Cher, à Saint-Amand, se déclara partisan de la République, et prit part, le 30 juillet 1830, au renversement et à l'expulsion des autorités « carlistes » de Saint-Amand. Il fut alors nommé membre du conseil municipal de cette ville, et commandant de la garde nationale ; en cette qualité, il eut à haranguer (juin 1831) le duc d'Orléans, et lui fit entendre un langage républicain. Lors des massacres de Lyon, Bidault fit décider par le conseil municipal de Saint-Amand que la souscription aurait lieu au profit « des soldats et des citoyens blessés » Le conseil fut dissous quinze jours après, puis réélu.
En 1846, Bidault s'était retiré à sa maison des champs. C'est là que vint le trouver la nouvelle de la révolution de février 1848, et sa nomination comme sous-commissaire du gouvernement provisoire à Saint-Amand. Imitant l'exemple de M. Félix Pyat, en chef pour le département du Cher, il abandonna au Trésor national les 40 francs de traitement journalier qui lui étaient alloués comme fonctionnaire.
Porté, par la plupart des clubs électoraux du Cher, comme candidat à l'Assemblée constituante, il fut élu, le 23 avril, le 2e sur 7, par 47,012 voix, et, se séparant de la Montagne, vota avec le parti de Cavaignac :
- le 9 août, pour le rétablissement du cautionnement ;
- le 26 août, pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière ;
- le 25 septembre, contre l'impôt progressif ;
- le 7 octobre, contre l'amendement Grévy ;
- le 2 novembre, contre le droit au travail ;
- le 12 janvier 1849, contre la proposition Rateau ;
- le 16 avril, pour les crédits de l'expédition de Rome ;
- le 26 mai, contre la mise en liberté des transportés.
Il déclara dans une note au Moniteur, s'être abstenu volontairement dans le scrutin (22 janvier 1849), sur le renvoi des accusés du 15 mai devant la Haute Cour, parce qu'il avait été entendu comme témoin dans l'instruction.
L'attitude de Bidault à la Constituante l'empêcha d'être réélu, le 13 mai 1849, à l'Assemblée législative ; le Cher, en effet, donna la majorité à la liste la plus avancée.
Mais il y entra à l'élection partielle du 24 novembre 1850, par suite du décès de M. Poisle-Desgranges et de la démission de M. Louriou, et fut élu par 16 791 voix sur 27 405 votants et 55 768 inscrits. Dès lors, il ne cessa de voter avec la droite. Favorable à la politique présidentielle, il accepta le coup d'Etat de 1851, ainsi que la candidature officielle aux élections du 29 février 1852, fut élu député au Corps législatif dans la 2e circonscription du Cher par 27 647 voix sur 28 611 votants et 42 760 inscrits, et, définitivement rallié à l'Empire, siégea dans la majorité dynastique jusqu'à sa mort.
Date de mise à jour: novembre 2015