Bernard Sarrans

1796 - 1874

Informations générales
  • Né le 6 avril 1796 à Cazères (Haute-Garonne - France)
  • Décédé le 7 avril 1874 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Aude
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple en 1848, né à Cazères (Haute-Garonne) le 6 avril 1796, mort à Paris le 7 avril 1874, il alla en Angleterre en 1820 et fit des cours de littérature à l'Athénée de Londres, de 1822 à 1826.

Rentré en France en 1827, il collabora au Commerce et au Journal des Electeurs, feuilles de l'opposition libérale, et dénonça, dans ce dernier journal, en 1829, la vénalité des députés qui touchaient mille francs par mois sur la cassette royale.

Partisan de la révolution de 1830, il fut nommé aide de camp de La Fayette, mais ne tarda pas à passer de nouveau à l'opposition, et rédacteur de la Nouvelle Minerve, dans laquelle Cormenin publia ses Portraits parlementaires, fut frappé de plusieurs condamnations. Il s'était lié à Londres avec le prince Louis-Napoléon qu'il reçut plusieurs fois en secret chez lui, et fut un des confidents des diverses tentatives bonapartistes.

Après avoir échoué à la députation dans le 1er collège de l'Aude (Carcassonne), le 9 juillet 1842, avec 143 voix contre 198 à l'élu, M. Ressigeac, et, le 1er août 1846, avec 101 voix contre 208 au député sortant réélu, M. Ressigeac, M. Sarrans fut élu, le 23 avril 1848, représentant de l'Aude à l'Assemblée constituante, le 2e sur 7, par 44,448 voix (67,165 votants, 75,218 inscrits). Il fit partie du comité des affaires étrangères, protesta contre les proscriptions en masse qui suivirent les journées de juin 1848, et vota avec la gauche, pour le bannissement de la famille d'Orléans, contre les poursuites contre L. Blanc, contre l'incompatibilité des fonctions, pour l'amendement Grévy, contre la sanction de la Constitution par le peuple, pour l'ensemble de la Constitution, contre la proposition Rateau, contre l'interdiction des clubs et contre l'expédition de Rome.

Non réélu à la Législative, il rentra au Journal des Communes et à la Semaine sous le pseudonyme de Nicolas. On a de lui : Sur la guerre d'Espagne et la tyrannie des Bourbons; - La Fayette et la révolution de 1830 (1332) ; Louis-Philippe et la contre-révolution de 1830 (1834, 2 volumes); De la décadence de l'Angleterre et des intérêts de la France (1829).