Gustave, Joseph, Baltazar de Laboulie

1800 - 1867

Informations générales
  • Né le 25 août 1800 à Aix-en-provence (Bouches-du-Rhône - France)
  • Décédé le 4 mars 1867 à Bade (Allemagne)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 juin 1834 au 3 octobre 1837
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Opposition légitimiste
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Droite
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1834 à 1837, représentant en 1848 et 1849, né à Aix (Bouches-du-Rhône) le 25 août 1800, mort à Bade (grand-duché de Bade) le 4 septembre 1867, il étudia le droit et fut reçu avocat en 1820.

Il entra dans la magistrature le 22 mai 1822, comme substitut du procureur du roi à Draguignan, et eut un avancement rapide. Nommé en la même qualité à Marseille, le 16 décembre 1825, il fut promu, le 24 décembre 1827, procureur du roi à Draguignan, et, le 8 juin 1829, avocat général à Riom.

Il venait d'être rappelé par M. de Chantelauze aux fonctions de premier avocat général près de cette cour, lorsque la révolution de 1830 brisa sa carrière. Le 10 août, il donna sa démission, pour ne pas servir le gouvernement nouveau, et se retira au barreau d'Aix, où, pendant dix-huit ans, il défendit les journaux ou les accusés légitimistes du Midi.

Candidat avec Berryer, à Marseille, aux élections législatives de 1831, il vit, comme Berryer, son élection invalidée par suite du bris de l'urne du scrutin ; mais, aux élections générales suivantes, le 21 juin 1834, il fut élu député du 3e collège électoral des Bouches-du-Rhône (Marseille), par 229 voix (394 votants), contre 155 à M. Julliany. Il siégea à la Chambre dans les rangs des vingt-cinq représentants de l'extrême droite, parla en faveur de la réforme électorale et de la colonisation de l'Algérie, et attaqua les lois de septembre ainsi que le monopole universitaire.

Il refusa de se représenter en 1837, et reprit sa place au barreau d'Aix. En 1848, il parut accepter la République, et fut élu, le 23 avril, représentant des Bouches-du-Rhône à l'Assemblée constituante, le 7e sur 10, par 33,051 voix. M. de Laboulie fit partie du comité de la rue de Poitiers, vota toutefois avec une certaine indépendance, contre le cautionnement des journaux et pour l'abolition de la peine de mort, et se prononça d'ailleurs:

- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'amendement Grévy,
- pour la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour la proposition Rateau,
- contre l'amnistie,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour les crédits de l'expédition de Rome, etc.

Réélu, le 13 mai 1849, le 5e sur 9, par le même département, à l'Assemblée législative, avec 44,807 voix (114,293 inscrits), il reprit sa place à droite, appuya l'expédition romaine, parla sur une proposition contre le duel, présenta un amendement à la loi de la déportation, fut rapporteur du projet de loi sur la nomination des maires, soutint la motion de M. de la Rochejacquelein sur la réintégration des officiers privés de leurs grades en 1830 pour refus de serment, et, pour le surplus, opina avec la majorité. Dans la discussion qui précéda la loi du 16 juillet 1850 sur la presse, il contribua, par ses efforts réitérés, à faire adopter l'amendement de M. de Tinguy, relatif à la signature des articles politiques ou philosophiques. Son nom resta attaché avec celui de son collègue à cet article de législation qui changea radicalement les conditions du journalisme.

Après le coup d'Etat du 2 décembre 1851, il reprit sa profession d'avocat, et se tint à l'écart de la vie politique.