Pierre, Thomas, Frédéric Demortreux

1798 - 1872

Informations générales
  • Né le 29 novembre 1798 à Magny-la-campagne (Calvados - France)
  • Décédé le 11 janvier 1872 à Honfleur (Calvados - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Calvados
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Fils de Laurent Thomas Demortreux qui avait été député au Corps législatif, représentant en 1848, né à Magny-la-Campagne (Calvados), le 29 novembre 1798, mort à Honfleur (Calvados) le 11 janvier 1872, il fut reçu licencié en droit en 1822, et, connu pour ses opinions libérales, fut nommé, après 1830, président du tribunal de Lisieux.

Il ne renonça pas pour cela à son opposition radicale, s'opposa constamment à l'élection de Guizot dans le collège de Lisieux, fut deux fois élu conseiller général, et, après la révolution de février, fut nommé sous-commissaire du gouvernement provisoire à Lisieux.

Le 23 avril 1848, il fut élu représentant du Calvados à l'Assemblée constituante, le 4e sur 12, par 74,599 voix (manquent les chiffres des votants et des inscrits). Il siégea à gauche, fit partie du comité de la justice, et vota :

- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour le décret sur les clubs,
- contre la proposition Proudhon,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- pour l'amendement Grévy sur la présidence,
- contre le droit au travail,
- pour les félicitations en l'honneur du général Cavaignac,
- pour la suppression de l'impôt du sel,
- contre le renvoi des accusés du 15 mai devant la Haute-Cour,
- pour l'amnistie générale,
- contre l'interdiction des clubs,
- pour l'amnistie des transportés.

Depuis l'élection de L.-Napoléon à la présidence de la République, il avait voté avec l'extrême gauche. Il ne fut pas réélu à l'Assemblée législative, et revint exercer ses fonctions de président du tribunal à Lisieux jusqu'au 25 juin 1856, date de sa mise à la retraite avec le titre de président honoraire.