Antoine Richard dit du Cantal

1802 - 1891

Informations générales
  • Né le 3 février 1802 à Pierrefort (Cantal - France)
  • Décédé le 10 février 1891 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Cantal
Groupe
Gauche modérée
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Cantal
Groupe
Gauche modérée

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848 et en 1849, né à Pierrefort (Cantal) le 4 février 1802, mort à Paris le 10 février 1891, il s'enrôla, comme volontaire, au 1er cuirassiers de la garde, fut détaché comme élève militaire à l'Ecole d'Alfort, et se fit recevoir médecin vétérinaire au 1er d'artillerie (1828).

En garnison à Strasbourg, il suivit les cours de la faculté de médecine de cette ville et prit le grade de docteur. Puis il se rendit en Algérie, en revint pour enseigner à Grignon l'économie rurale, et fonda en Auvergne (1838) une école d'agriculture. Nommé professeur d'histoire naturelle à l'Ecole royale des haras (1840), puis directeur (1844) de cet établissement, il publia, en 1845, les Annales des haras et de l'agriculture, revue mensuelle, et, peu de temps après, un remarquable ouvrage sur la Conformation du cheval (1847).

Mais ses doctrines scientifiques et ses tendances démocratiques l'avaient rendu suspect au pouvoir: M. Richard, qui était affilié depuis 1832 à la Société républicaine des Droits de l'homme, fut destitué en 1847. Il se jeta alors sans réserve dans le mouvement réformiste, et fut envoyé à Saint-Flour, après la révolution de février, comme sous-commissaire du gouvernement provisoire.

Elu, le 23 avril 1848, représentant du Cantal à l'Assemblée constituante, le 6e sur 7, par 18,852 voix (44,104 votants, 61,630 inscrits), il prit place dans les rangs de la gauche modérée et vota :

- contre le rétablissement du cautionnement et de la contrainte par corps,
- contre les poursuites contre L. Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- pour le droit au travail,
- pour l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac,
- contre la proposition Rateau,
- pour l'amnistie,
- contre l'interdiction des clubs,
- contre les crédits de l'expédition romaine.

Réélu, le 13 mai 1849, représentant du Cantal à l'Assemblée législative, le 3e sur 5, par 18,025 voix (34,568 votants, 62,957 inscrits), il opina avec la minorité démocratique : contre les lois répressives, contre la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, contre la loi du 31 mai restrictive du suffrage universel, fut rendu à la vie privée par le coup d'Etat du 2 décembre 1851, et se consacra pendant toute la durée de l'Empire à des études d'agronomie.

Fondateur, avec Geoffroy-Saint-Hilaire, en 1854, de la Société zoologique d'acclimatation, il fit, en 1869, dans toute la France, avec l'appui du gouvernement, des conférences de vulgarisation scientifique qui furent très goûtées du public.

Le 1er juin 1863, il avait réuni, comme candidat indépendant au Corps législatif, dans la 2e circonscription du Cantal, 1,194 voix contre 12,498 à l'élu officiel, M. Creuzet, et 6,696 à M. Bonnat.

Outre un grand nombre d'articles spéciaux insérés dans le Siècle, on doit à M. Richard (du Cantal) : Principes généraux sur l'amélioration des races de chevaux et autres animaux domestiques (1850); Dictionnaire raisonné d'agriculture et d'économie du bétail (1854); Etude du cheval de service et de guerre (1874), etc.