André Leyraud
1786 - 1865
- Informations générales
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- Né le 25 janvier 1786 à Guéret ( - Généralité de Moulins - France)
- Décédé le 7 janvier 1865 à Guéret (Creuse - France)
1786 - 1865
Représentant à la Chambre des Cent-Jours, député de 1831 à 1848, représentant du peuple en 1848, né à Guéret (Généralité de Moulins, France) le 25 janvier 1786, mort à Guéret (Creuse) le 7 janvier 1865, avocat à Guéret et poète, il fut le premier à arborer le drapeau blanc à Guéret en 1814.
Elu représentant à la Chambre des Cent-Jours par l'arrondissement de Guéret, le 10 mai 1815, avec 53 voix (103 votants), contre 29 à M. Dumarest et 18 à M. Fayolle, il figura avec le même enthousiasme parmi les membres de la majorité, et, à la séance du 22 juin 1815, essaya en vain de sauver la dynastie impériale.
La seconde Restauration ne lui en garda pas rancune, et le nomma maire de Guéret (1815) ; il occupa ce poste jusqu'en 1834, tout en se faisant une place au barreau. Il ne manqua pas de composer une ode sur la naissance du duc de Bordeaux en 1820 ; la même année, il se fit affilier à la Société « Aide-toi, le Ciel t'aidera », dont, à l'avènement du ministère Polignac (29 août 1829), il était devenu le président pour son département. Cet éclectisme lui valut les sympathies du gouvernement de Juillet, et Dupont de l'Eure le nomma procureur du roi à Guéret ; mais il résigna bientôt ces fonctions pour se présenter à la députation.
Déjà, le 24 novembre 1827, il avait brigué les suffrages des électeurs du collège de département de la Creuse, mais il avait échoué avec 24 voix contre 38 à l'élu, M. Voysin de Gartempe.
Il fut plus heureux le 5 juillet 1831, et fut élu député du 1er collège de la Creuse (Guéret), par 134 voix (161 votants, 230 inscrits). Il prit place au centre gauche, ne fit plus de vers, et vota pour le gouvernement.
Successivement réélu :
- le 21 juin 1834, par 126 voix (157 votants, 230 inscrits), contre 18 à M. Péronneau ;
- le 4 novembre 1837, par 132 voix (143 votants, 226 inscrits) ;
- le 2 mars 1839, par 140 voix (153 votants).
Il se prononça :
- pour la loi sur les crieurs publics,
- contre les associations,
- pour l'état de siège,
- contre l'hérédité de la pairie,
- pour les lois de septembre,
- contre la loi de disjonction et la loi d'apanage.
Au moment de l'attentat de Fieschi (1835), il était à Guéret, et, à cette occasion, il adressa à la garde nationale une harangue chaleureuse terminée par le cri de : Vive le Roi ! Un des soldats citoyens ayant répondu : Vive la Charte ! M. Leyraud se précipita pour le saisir au collet ; mais l'autre croisa la baïonnette, et l'intervention des spectateurs put seule empêcher un conflit.
Nommé, par le ministère Soult (12 mai 1839), directeur des affaires civiles au ministère de la Justice, il dut se représenter devant ses électeurs, et fut réélu, le 4 décembre 1839, par 165 voix (187 votants).
Son mandat lui fut renouvelé, le 9 juillet 1842, par 166 voix (194 votants, 263 inscrits). Comme il avait conservé sa place sous le ministère du 1er mars, il vota avec le parti de la cour contre les incompatibilités et contre l'adjonction des capacités ; mais, sous le ministère de « la paix à tout prix », il vota contre l'indemnité Pritchard et pour la proposition sur les députés fonctionnaires.
De nouveau réélu, le 1er août 1846, par 163 voix (283 votants, 300 inscrits), contre 114 à M. Cuvillier-Fleury, il dénonça à la Chambre les manœuvres employées par le gouvernement contre son élection, et fit de l'opposition au ministère Guizot, contre lequel il fonda dans la Creuse, en 1843, l'Eclaireur de la Creuse et de l'Indre, que dirigèrent ensuite George Sand et Pierre Leroux.
Le 23 avril 1848, les électeurs de la Creuse l'envoyèrent à l'Assemblée constituante, le 3e sur 7, par 21 203 voix (69 820 inscrits) ; il fit partie du comité de la Justice, et vota presque toujours avec la droite :
- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- contre l'incompatibilité des fonctions,
- contre l'amendement Grévy,
- contre la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- pour la proposition Rateau,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour l'expédition de Rome.
Il ne se rallia point à la politique de l'Elysée, et, après le coup d'Etat, posa sa candidature d'opposition au Corps législatif dans la 1re circonscription de la Creuse, le 29 février 1852 ; il échoua avec 12 456 voix, contre 12 831 à l'élu officiel, M. Ed. Delamarre.
Il ne fut pas plus heureux, le 22 juin 1857, dans le même arrondissement, et n'obtint que 6 374 voix, contre 12 248 à l'élu, M. Delamarre, député sortant.
Son âge et son état de santé lui interdirent désormais de nouvelles tentatives.
Chevalier de la Légion d'honneur (1837).