Eugène, Jean Dezeimeris
1799 - 1852
- Informations générales
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- Né le 29 novembre 1799 à Villefranche-de-longchapt (Dordogne - France)
- Décédé le 15 février 1852 à Paris (Seine - France)
1799 - 1852
Député de 1842 à 1846 et représentant en 1848, né à Villefranche-de-Longchapt (Dordogne), le 20 novembre 1799, mort à Paris le 15 février 1852, il se fit recevoir docteur médecin à Paris, mais n'exerça pas, et devint bibliothécaire en chef de la Faculté de médecine de Paris.
Le 2 mars 1839, il se présenta à la députation dans le 3e collège électoral de la Dordogne (Bergerac), comme candidat de l'opposition, mais il échoua avec 99 voix contre 129 données au député sortant, réélu, M. Durand de Corbiac. L'année d'après, il vint se fixer dans la Gironde, où il s'était marié, et s'adonna à l'agriculture dans une vaste propriété qu'il venait d'acquérir.
De nouveau candidat à Bergerac, le 9 juillet 1842, il fut élu cette fois par 190 voix sur 348 votants et 498 inscrits, contre 145 voix à M. de La Rochefoucauld-Liancourt. Il prit place à gauche, vota contre les ministres, contre l'indemnité Pritchard, pour la proposition Rémusat tendant à exclure de la Chambre les députés fonctionnaires, et siégea dans plusieurs commissions.
Avec MM. de Tocqueville, de Corcelles et autres, il fut un des acquéreurs du journal le Commerce, où il ne resta pas longtemps. « Un jour, a écrit un biographe de 1848, on indiqua à M. le docteur Dezeimeris quelqu'un qui se trouvait assez gravement indisposé. C’était le journal le Commerce. MM. de Tocqueville, de Corcelles, de Contbarel et autres se concertèrent pour s'assurer du sujet et le remettre aux soins du docteur. Le docteur n'en eut pas pour longtemps. Au bout de quelque temps, son malade, mis au régime exclusif des théories agricoles et des engrais végétaux, animaux et minéraux, en fut bientôt réduit au dernier état de marasme et de consomption. L'infortuné allait rendre le dernier soupir, quand il eut le bonheur de voir les gens de la maison renvoyer loin de son chevet l'inexorable praticien. »
Aux élections générales du 1er août 1846, M. Dezeimeris échoua dans son arrondissement avec 238 voix contre 243 à M. de Lavalette, élu. Il ne fut pas plus heureux à l'élection partielle du 18 décembre 1847, dans le 1er collège électoral de la Dordogne, pour remplacer M. Magne qui venait d'être nommé sous-secrétaire d'Etat au ministère de la guerre, et qui était soumis de ce chef à la réélection; il n'obtint que 73 voix contre 286 à M. Magne, réélu, et 38 à M. Mayraud.
Le 23 avril 1848, le département de la Dordogne l'élut représentant à l'Assemblée constituante, le 1er sur 13, avec 104,992 voix sur 110,594 votants et 140,087 inscrits. Il appartint au groupe le plus pâle de la gauche, fit partie du comité de l'agriculture, et fut souvent absent sans congé régulier. Il vota:
- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- contre la proposition Proudhon,
- pour les poursuites contre Louis Blanc,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- contre l'amendement Grévy sur la présidence,
- contre le droit au travail,
- contre la réduction de l'impôt du sel,
- pour le renvoi des accusés du 15 mai devant la haute cour,
- contre l'interdiction des clubs.
Il ne fit pas partie d'autres législatures.
On a de lui : Histoire de la médecine. - Dictionnaire biographique et bibliographique de la médecine. Il collabora avec Littré au journal l'Expérience, et publia quelques brochures sur l'agriculture.