Louis-Paul Sevaistre
1802 - 1885
- Informations générales
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- Né le 23 novembre 1802 à Elbeuf (Seine-Inférieure - France)
- Décédé le 7 mai 1885 à La chapelle-gauthier (Eure - France)
1802 - 1885
Représentant du peuple en 1848 et en 1849, né à Elbeuf (Seine-Inférieure) le 20 novembre 1802, mort à la Chapelle-Gauthier (Eure) le 7 mai 1885, parent de Pierre Henri Sevaistre qui fut député sous Louis-Philippe, il était comme lui manufacturier filateur à Elbeuf.
Président du tribunal de commerce, commandant de la garde nationale, il montra de l'énergie dans la répression des troubles d'Elbeuf en 1848, et fut élu, le 23 avril 1848, représentant de l'Eure à l'Assemblée constituante, le 8e sur 11, par 52,773 voix sur 99,709 votants. Il prit place au centre, fit partie du comité du travail, attaqua le projet relatif aux ateliers nationaux, qu'il qualifia de « colossale gueuserie; nous connaîtrons bientôt, dit-il, l'égalité du malheur et de la misère; » combattit le décret du 2 mars sur les heures de travail; demanda, sur l'article 43 de la Constitution, la nomination du président de la République par l'Assemblée sur une liste de candidats élus par le suffrage universel, et vota:
- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour la loi contre les attroupements,
- pour le décret contre les clubs,
- contre la proposition Proudhon,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- pour l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour l'ordre du jour en faveur de Cavaignac,
- contre la suppression de l'impôt du sel,
- pour la proposition Rateau,
- pour le renvoi des accusés du 15 mai devant la haute cour,
- pour l'ordre du jour Oudinot,
- pour l'interdiction des clubs,
- contre l'amnistie des transportés,
- pour le blâme de la dépêche Léon Faucher,
- contre l'abolition de l'impôt des boissons.
Réélu, le 13 mai 1849, représentant de l'Eure à l'Assemblée législative, le 2e sur 9, par 56,468 voix sur 93,065 votants et 125,952 inscrits, il reprit sa place dans la majorité, avec laquelle il vota pour l'expédition romaine, pour la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, pour la loi du 31 mai sur le suffrage universel; hostile à la politique personnelle du prince L. Napoléon, il rentra dans la vie privée après le coup d'Etat de décembre 1851.
Aux élections législatives du 20 février 1876, M. Paul Sevaistre accepta la candidature qui lui fut offerte dans l'arrondissement de Bernay: « Je consacrerai, disait-il dans sa profession de foi, le peu de forces qui me restent à faire triompher dans la politique du gouvernement un système qui, par sa modération et à l'aide de lois sagement progressives, tendrait à rallier à la République tous ses adversaires. » Il échoua avec 3,763 voix contre 9,939 à l'élu, M. Janvier de la Motte, et 2,187 à M. Join-Lambert, et renonça dès lors à la vie politique.