Jean Reboul
1796 - 1864
- Informations générales
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- Né le 22 janvier 1796 à Nîmes (Gard - France)
- Décédé le 29 mai 1864 à Nîmes (Gard - France)
1796 - 1864
Représentant en 1848, né à Nîmes (Gard) le 3 janvier 1796, mort à Nîmes le 29 mai 1864, fils d'un serrurier, il fut placé, à quinze ans, en apprentissage chez un boulanger.
Il s'enrôla dans les volontaires royaux en 1815, à la nouvelle du débarquement de Napoléon, travailla ensuite chez un avoué de Nîmes comme copiste, et reprit son métier de boulanger, tout en s'adonnant, non sans succès, à la poésie. Une cantate sur la guerre d'Espagne, un Hymne à la vierge, quelques satires anacréontiques, et surtout une touchante élégie, l'Ange et l'Enfant, qui lui valut le patronage de Lamartine, rendirent bientôt célèbre le poète boulanger. Le parti royaliste le protégea et M. Reboul, venu à Paris en 1839, trouva dans la société aristocratique un sympathique accueil. Son premier volume de Poésies, plusieurs fois réédité, fut suivi des Poésies nouvelles et inédites (1846), du Dernier jour, poème en dix chants, de la Parole humaine, épître à Berryer, des Traditionnelles, etc.
Le 23 avril 1848, les royalistes du Gard offrirent à M. Reboul la candidature à l'Assemblée constituante; élu représentant du département, le 7e sur 10, par 51,470 voix (103,556 votants, 116,415 inscrits), il prit place à droite, fit partie du comité de l'instruction publique, et vota:
- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- contre le rétablissement du cautionnement,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- pour la proposition Rateau,
- contre l'amnistie,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour les crédits de l'expédition romaine.
Il rentra, après la session, dans la vie privée. Outre plusieurs recueils de poésies, on a de lui trois tragédies qui furent jouées sans succès.