Barthélemy Lagarde
1795 - 1887
- Informations générales
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- Né le 15 décembre 1795 à Bordeaux (Gironde - France)
- Décédé le 17 septembre 1887 à Paris (Seine - France)
1795 - 1887
Représentant en 1848 et 1849, né à Bordeaux (Gironde) le 15 décembre 1795, mort à Paris le 17 septembre 1887, il étudia le droit, fut reçu avocat, et s'inscrivit au barreau de Bordeaux, où il se fit, sous la Restauration et sous le gouvernement de Louis-Philippe, une brillante réputation d'avocat d'assises et de jurisconsulte.
Ses opinions le rapprochaient de l'opposition dynastique, et il fut, à deux reprises, le candidat des libéraux à la Chambre des députés: le 9 juillet 1842, il obtint dans le 4e collège de la Gironde (Bordeaux) 88 voix contre 290 à l'élu, M. Roul, et 188 à M. Bonneval; et, le 1er avril 1846, il en réunit 154 contre 425 au député sortant, réélu, et 160 à M. Lamyre.
Elu, après la révolution de février, représentant de la Gironde à l'Assemblée constituante (23 avril 1848), le 7e sur 15, par 88,714 voix (146.606 votants), il vota d'ordinaire avec le parti qui soutint le général Cavaignac au pouvoir, et se prononça :
- contre le rétablissement du cautionnement,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- pour le rétablissement de la contrainte par corps,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac.
Après l'élection de L.-N. Bonaparte à la présidence, M. Lagarde accentua davantage ses votes dans le sens démocratique et opina :
- pour la suppression de l'impôt du sel (comme rapporteur de ce projet de loi, il conclut à la suppression des deux tiers (27 décembre 1848),
- contre la proposition Rateau,
- contre l'interdiction des clubs,
- contre les crédits de l'expédition de Rome, etc.
Non réélu tout d'abord à la Législative, il y entra, le 14 octobre 1849, à la faveur de l'élection partielle motivée par le décès de M. Ravez, avec 35,245 voix (70,390 votants, 175,965 inscrits), contre 25,766 à M. Gauthier et 8,632 à M. Ravez fils. M. Lagarde prit place à la gauche modérée, combattit en plusieurs occasions les opinions de la majorité monarchiste et les actes du gouvernement présidentiel, et fut rendu au barreau de Bordeaux par le coup d'Etat du 2 décembre 1851.
Après une tentative infructueuse, comme candidat d'opposition au Corps législatif, dans la 1re circonscription de la Gironde, le 29 février 1852, - il n'eut que 524 voix contre 10,132 à l'élu, M. Montané, - M. B. Lagarde resta au barreau dont il fut bâtonnier en 1835, 1854, 1870 et 1871.