Pierre, Celestin Roux-Lavergne

1802 - 1874

Informations générales
  • Né le 19 mai 1802 à Figeac (Lot - France)
  • Décédé le 14 février 1874 à Rennes (Ille-et-Vilaine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Ille-et-Vilaine

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple en 1848, né à Figeac (Lot) le 19 mars 1802, mort à Rennes (Ille-et-Vilaine) le 14 février 1874, il fut destiné à l'Eglise ; mais étant venu à Paris, il se lia avec Buchez et collabora avec lui à la publication de l'Histoire parlementaire de la Révolution française. Ils se séparèrent à la suite de graves dissentiments au point de vue religieux.

Roux entra alors dans l'enseignement, débuta comme inspecteur des écoles primaires, et, après de brillants examens, soutint, en 1847, devant la faculté de Montpellier, une thèse qui portait précisément sur les questions au sujet desquelles il était en dissentiment avec Buchez.

Il fut chargé de la chaire d'histoire et de philosophie à la faculté des lettres de Rennes, et se présenta, le 23 avril 1848, comme candidat à l'Assemblée nationale, dans l'Ille-et-Vilaine. « Roux est un homme mobile, impressionnable, écrivit à ce propos Buchez, qui peut s'exalter au plus haut degré, pour tomber ensuite plus bas ; tout-à-fait impropre à la fonction de représentant, où il faudra du calme, de la fermeté et de la raison froide. »

M. Roux-Lavergne fut élu, le 13e sur 14, par 75 914 voix sur 132 609 votants et 152 985 inscrits. Il fit partie du comité de l'instruction publique, et se prononça :
- pour le bannissement de la famillle d'Orléans,
- contre le décret contre les clubs,
- contre la proposition Proudhon,
- contre les poursuites contre Louis Blanc,
- contre les poursuites contre Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- pour l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour l'ordre du jour en faveur de Cavaignac,
- contre la suppression de l'impôt du sel,
- contre la proposition Rateau,
- pour l'interdiction des clubs,
- contre l'amnistie des transportés,
- contre la demande de mise en accusation du président et des ministres,
- pour le blâme de la dépêche Léon Faucher,
- contre l'abolition de l'impôt des boissons.

Après la session, il reprit ses fonctions à la faculté de Rennes, et, en 1851, fit partie de la rédaction de l'Univers.

Etant devenu veuf, il entra dans les ordres, fit ses études ecclésiastiques (1855), fut nommé professeur au séminaire de Nîmes, et, au bout de quelques années, revint à Rennes, où il mourut chanoine honoraire de la cathédrale.

Son fils (1840-1889) a été avocat, maire et conseiller général de Lorient.