Louis, André Marion de Faverges
1796 - 1867
- Informations générales
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- Né le 11 juin 1796 à Grenoble (Isère - France)
- Décédé le 1er février 1867 à Grenoble (Isère - France)
1796 - 1867
Député de 1839 à 1848, représentant du peuple en 1848, né à Grenoble (Isère) le 11 juin 1796, mort à Grenoble le 1er février 1867, fils d'un avocat général dévoué à la branche aînée, il devint, par la protection de M. de Peyronnet, conseiller à la cour royale de Grenoble.
Libéral sous le gouvernement de Louis-Philippe, il fut élu, le 2 mars 1839, député du 6e collège de l'Isère (La Tour-du-Pin), par 171 voix (312 votants); il prit place au centre-gauche et vota, avec l'opposition constitutionnelle. Réélu, le 9 juillet 1842, par 210 voix (347 votants, 383 inscrits), contre 133 à M. Prunelle, et, le 1er août 1846, par 233 voix (454 votants, 487 inscrits), contre 212 voix à M. Nadaud, il repoussa l'indemnité Pritchard, et soutint la proposition relative aux députés fonctionnaires. Son opposition s'accentua encore; il combattit le ministère Guizot, et applaudit à la révolution de février. Le gouvernement provisoire l'ayant nommé commissaire dans le département de l'Isère, on fit courir cette chanson:
A tout parti, moi je fais la nique.
Etre toujours placé, voilà surtout mon fait,
Et, conseiller royal de mons de Peyronnet,
J'suis commissair' d'la République!
M. Marion fut élu, le 23 avril suivant, représentant de l'Isère à l'Assemblée constituante, le 3e sur 16, par 124,103 voix (136,486 votants, 159,723 inscrits). Il fit partie du comité de législation, et vota en général avec la droite,
- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour les poursuites contre L. Blanc et Caussidière,
- contre l'impôt progressif,
- contre l'amendement Grévy,
- contre la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour l'expédition de Rome,
- contre la demande de mise en accusation du président et des ministres.
Rallié à la politique du prince Louis-Napoléon après l'élection du 10 décembre, il devint, sous le second empire, président de chambre à la cour de Grenoble et fut retraité comme tel, le 30 janvier 1867, deux jours avant sa mort.