Jean, Joseph, Henri Arnaud

1798 - 1866

Informations générales
  • Né le 8 janvier 1798 à Draguignan (Var - France)
  • Décédé le 9 juillet 1866 à Brignoles (Var - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Var
Groupe
Gauche
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Var
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple aux Assemblées constituante et législative de 1848-49, né à Draguignan (Var) le 8 janvier 1798, mort à Brignoles (Var) le 9 juillet 1866, il était négociant (confiseur) à Toulon au moment de la Révolution de Février 1848.

Ayant été mêlé, sous Louis-Philippe, aux luttes de l'opposition avancée contre le pouvoir, il fut porté le 23 avril par les républicains comme candidat à l'Assemblée constituante, et élu, le 5e sur 9, par 30 704 voix (87 328 votants, 96 216 inscrits). Appartenant à l'opinion républicaine modérée, il vota généralement avec la gauche ; toutefois il s'abstint dans plusieurs circonstances importantes ; c'est ainsi qu'au lendemain du vote (4 novembre 1848) de l'ordre du jour présenté par Dupont de l'Eure : « Le général Cavaignac a bien mérité de la patrie », Arnaud, porté absent par le Moniteur, écrivit que, présent à la séance, il s'était volontairement abstenu. Le 2 septembre, il avait voté avec la droite, pour le maintien de l'état de siège pendant la discussion de la Constitution. À ces exceptions près, il opina comme les démocrates de l'Assemblée :
- contre le décret sur les clubs,
- contre la loi rétablissant le cautionnement,
- contre les poursuites intentées à Louis Blanc et à Caussidière,
- contre le rétablissement de la contrainte par corps,
- et pour l'abolition de la peine de mort.

En congé de septembre à novembre 1848, il se prononça, le 12 janvier 1849, contre la proposition Rateau et le 16 avril contre l'expédition de Rome.

Adversaire de la politique de Louis-Napoléon, il la combattit encore par ses votes à l'Assemblée législative, où 28 773 voix l'envoyèrent, le 13 mai 1849 : il passa le 2e sur 7. Avec la gauche de l'Assemblée, où il siégea, il refusa son suffrage à toutes les demandes de crédits pour l'expédition romaine, ainsi qu'à la loi Falloux Parieu sur l'enseignement et à la nouvelle loi électorale du 31 mai 1850.

Il ne joua plus aucun rôle politique après le coup d'Etat de Décembre.