Henriette, Lucienne, Amélie Bosquier
1917 - 1984
Née le 31 août 1917 à Nimes (Gard)
Décédée le 18 janvier 1984 à Saint-Christol-les-Alès (Gard)
Membre de la Seconde Assemblée nationale Constituante (Gard)
Député du Gard de 1946 à 1951
Henriette Bosquier est une jeune agricultrice de Saint-Christol-les-Alès dans le Gard lorsqu'elle se présente à la seconde place sur une liste M.R.P. aux élections de juin 1946. Les quatre listes en présence ont chacune une candidate, celle du parti communiste faisant figurer au second rang une femme député sortant. La liste du M.R.P. recueille 57 440 suffrages, ce qui lui permet d'obtenir de même que la liste communiste (63 990 suffrages), deux sièges ; le cinquième siège est attribué à la tête de liste S.F.I.O. (45 989 suffrages).
Le nouveau député est nommé membre de la Commission de la défense nationale et de celle des pensions. Henriette Bosquier est désignée comme juge à la Haute Cour de Justice. C'est en tant que membre de la Commission de la défense nationale qu'elle présente un rapport favorable au déclassement de la place militaire de Bergues (Nord), très endommagée par la guerre ; le déclassement devait permettre la reconstruction de la ville sur les terrains limitrophes des fortifications.
En novembre 1946, alors qu'augmentent les abstentions, tous les partis, sauf les communistes en léger progrès (67 071 voix), perdent du terrain par rapport à juin 1946. La répartition proportionnelle à la plus forte moyenne permet à Henriette Bosquier d'être réélue, deux sièges allant à la liste M.R.P. (52 936 voix) où elle figure à nouveau à la seconde place, deux sièges à la liste communiste, et un siège à la liste S.F.I.O. (40 283 voix).
Henriette Bosquier appartient au cours de cette législature à un grand nombre de commissions puisqu'elle est membre de la Commission de la défense nationale et de la Commission des pensions (1946), de la Commission de l'éducation nationale (1948), de la Commission des territoires d'outre-mer (1949) et enfin de la Commission de la famille (1951). En 1948, elle vote le statut de l'Algérie et donne son accord au plan Marshall. Elle vote contre la nationalisation des écoles des Houillères et contre l'ajournement des élections cantonales. Elle n'a pas la possibilité d'exercer pleinement ses fonctions et obtient des congés répétés. Elle quitte le M.R.P. pour le R.P.F. avant de rejoindre les Républicains indépendants. Elle ne se représente pas aux élections de 1951.