Jean Grimaud
1909 - 1993
GRIMAUD (Jean)
Né le 1er décembre 1909 à Redon (Ille-et-Vilaine)
Décédé le 15 février 1993 à Muzillac (Morbihan)
Député du Morbihan de 1963 à 1978
Commerçant de profession, Jean Grimaud est élu maire de Questembert (Morbihan) en 1959 sous l’étiquette « Républicains indépendants ». Réélu en 1965 et 1971, il conserve cette fonction jusqu’en 1977.
Lors des élections législatives de 1962, Jean Grimaud est le suppléant de Raymond Marcellin dans la première circonscription du Morbihan (cantons d’Allaire, Muzillac, Questembert, La Roche-Bernard, Rochefort-en-Terre, Sarzeau, Vannes-Est et Vannes-Ouest). Celui-ci est élu dès le premier tour, en recueillant 85,12 % des suffrages exprimés (soit 38 626 voix), devançant de manière très nette le candidat de la SFIO Louis Le Maitre (8,78 %) et le candidat du Parti communiste français (PCF) Edouard Le Bossenec (6,09 %).
Jean Grimaud fait son entrée à l’Assemblée nationale, le 8 janvier 1963, en remplacement de Raymond Marcellin, alors nommé ministre de la Santé publique et de la population dans le gouvernement de Georges Pompidou. Jean Grimaud s’inscrit au groupe des Républicains indépendants et siège d’abord au sein de la commission des finances, de l’économie générale et du plan jusqu’en octobre 1963, où il rejoint la commission de la défense nationale et des forces armées jusqu’à la fin de la législature. En mai 1963, il est membre de la commission spéciale chargée d’examiner la proposition de loi relative aux filiales d’entreprises publiques. En séance publique, il participe en novembre 1966 aux débats pour les crédits de l’année 1967 en matière d’équipement et de travaux publics.
Lors des élections législatives de 1967, Jean Grimaud est une nouvelle fois suppléant de Raymond Marcellin dans la première circonscription du Morbihan. Ce dernier est à nouveau élu à une très large majorité dès le premier tour (73,11 % des suffrages exprimés, soit 39 466 voix) devant Joseph Dumas (Centre démocrate – 9,44 %), Jean Tanguy (PCF – 9,27 %) et Eugène Quéverdo pour le Parti socialiste unifié (PSU – 8,18 %). Nommé ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé du Plan et de l’aménagement du territoire dans le gouvernement de Georges Pompidou, Raymond Marcellin est remplacé à compter du 9 mai 1967 par Jean Grimaud qui siège toujours au sein du groupe des Républicains indépendants. Son mandat est toutefois écourté par la dissolution prononcée par le général de Gaulle afin de mettre fin à la crise de mai 1968.
Pour la troisième fois, Jean Grimaud est suppléant de Raymond Marcellin lors des élections législatives anticipées de 1968 dans la première circonscription du Morbihan. Ce dernier recueille sur sa candidature une très large majorité (81,53 % des suffrages exprimés, soit 43 095 voix), ce qui lui permet d’être élu au premier tour, dominant une gauche divisée entre Pierre Bernard pour la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS) qui recueille 6,91 %, Jean Tanguy pour le PCF (6,52 %) et Corentin Hilly pour le PSU (5,04 %). Raymond Marcellin, nommé au ministère de l’Intérieur, est remplacé à compter du 13 août 1968 par Jean Grimaud. Celui-ci continue d’être membre du groupe des Républicains indépendants. Il siège à la commission de la défense nationale et des forces armées. En décembre 1972, il participe aux travaux de la commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur le projet de loi tendant à la mise en œuvre de l’actionnariat du personnel à la Société nationale industrielle aérospatiale (SNIAS) et à la Société nationale d’étude et de construction de moteurs d’aviation (SNECMA).
Pour ses ultimes élections législatives, en 1973, Jean Grimaud est de nouveau le suppléant de Raymond Marcellin. L’élection de ce dernier au premier tour avec 65,45 % des suffrages exprimés, son maintien aux fonctions de ministre de l’Intérieur puis son élection au Sénat le 22 septembre 1974, permettent à Jean Grimaud de retrouver son siège de député à compter du 9 mai 1973, jusqu’à la fin de la Ve législature. Siégeant toujours au sein du groupe des Républicains indépendants, il est aussi membre de la commission de la défense nationale et des forces armées. En juin 1973, il participe aux travaux de la commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions restant en discussion du projet de loi modifiant certaines dispositions du code du service national. Lors de la séance du 20 décembre 1974, Jean Grimaud vote contre l’ensemble du projet de loi relatif à l’interruption volontaire de grossesse.
En mars 1977, il quitte ses fonctions de maire de Questembert et décide de ne pas se présenter aux élections législatives de 1978.
Jean Grimaud décède le 15 février 1993 à Muzillac, dans le Morbihan.