Nathalie Gautier
1951 - 2006
GAUTIER (Nathalie)
Née le 23 septembre 1951 à La Tronche (Isère)
Décédée le 1er septembre 2006 à Chamonix (Haute-Savoie)
Députée du Rhône de 2002 à 2006
Nathalie Gautier naît le 23 septembre 1951, à La Tronche, dans le département de l’Isère. Elle est titulaire d’une licence en histoire et géographie, ainsi que d’une maîtrise de science politique de l’Institut d’études politiques de Grenoble. Conseillère en formation de métier et urbaniste, Nathalie Gautier entre en politique d’abord en tant qu’élue locale. En effet, elle devient, en 1983, conseillère municipale socialiste de la ville de Villeurbanne et, dans le même temps, adjointe au maire, fonction qu’elle occupe jusqu’en 1995. Elle est réélue conseillère municipale de Villeurbanne la même année. Par ailleurs, en 1990, Nathalie Gautier est élue au conseil général du Rhône sous l’étiquette du Parti socialiste (PS). Elle est réélue à ces fonctions en 1992 et 1998 mais démissionne en 2002 alors qu’elle s’apprête à faire son entrée à l’Assemblée nationale.
Lors des élections législatives de 1997, elle est la suppléante de Jean-Paul Bret (PS), élu au second tour avec 49,68 % des suffrages exprimés (21 267 voix), battant ainsi le candidat de l’Union pour la démocratie française (UDF) Patrice Hernu (33,68 %) et le candidat du Front national (FN) Pierre Vial (16,65 %). Du 20 octobre 1998 au 29 septembre 2004, elle est membre suppléant du Comité national de l’eau et, à compter de cette dernière date, membre titulaire de cette institution. En 2001, réélue conseillère municipale de Villeurbanne, elle redevient adjointe au maire de Villeurbanne, chargée de l’urbanisme.
Lors des élections législatives de 2002, Nathalie Gautier se présente dans cette même sixième circonscription du Rhône (Villeurbanne). Sa candidature, sous l’étiquette du Parti socialiste, est également soutenue par le Parti radical de gauche (PRG) et le Parti communiste français (PCF). Le 9 juin 2002, lors d’un premier tour opposant vingt-et-un candidats, elle se classe en première position, recueillant 33,02 % des suffrages exprimés (soit 12 826 voix), devançant notamment le candidat de l’Union pour la majorité présidentielle (UMP), Daniel Rendu (28,07 %) et celui du Front national, Louis Duprat (14,97 %). Dans son duel du second tour, elle l’emporte avec 51,02 % des suffrages (17 246 voix) contre le candidat UMP.
A l’Assemblée nationale, Nathalie Gautier siège au sein du groupe socialiste. Elle est membre de la commission de la production et des échanges qui devient, en octobre 2002, la commission des affaires économiques, de l’environnement et du territoire. La même année, elle est nommée membre suppléant, au titre de l’Assemblée nationale, du Conseil supérieur de l’aviation marchande. Elle est aussi présidente du groupe d’amitié parlementaire France-Lettonie (novembre 2002).
En janvier 2003, Nathalie Gautier rejoint aussi la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi pour l’initiative économique, en février 2003, et de la commission d’enquête sur la gestion des entreprises publiques afin d’améliorer le système de prise de décision.
En janvier 2004, elle est membre de la mission d’information sur la sécurité du transport aérien de voyageurs, en mai 2004, et membre de la délégation de l’Assemblée nationale aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, où elle se montre très active.
En séance publique, Nathalie Gauthier pose cinq questions au gouvernement : en décembre 2002, sur la mise en place par les banques des conventions de compte ; en avril 2003, sur l’articulation du plan périnatalité avec la carte sanitaire ; en décembre 2003, sur les perspectives de l’emploi des jeunes ; en janvier 2005, sur les perspectives du pouvoir d’achat ; en octobre 2005, sur la franchise relative à la prise en charge des frais chirurgicaux par l’assurance maladie.
Dans ses autres interventions en séance publique, Nathalie Gautier fait preuve de ses compétences en matières sociale et environnementale, ainsi que dans les domaines de l’aménagement, de l’énergie et de l’éducation.
Elle prend notamment la parole sur les fascicules budgétaires correspondants lors de l’examen du projet de loi de finances de l’année.
Ses interventions les plus importantes se font à l’occasion de l’examen : du projet de loi de transposition de la directive communautaire sur l’eau en avril 2003 ; du projet de loi d’orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine en juillet 2003 ; de la déclaration du ministre de l’Education nationale sur l’avenir de l’école, en janvier 2004 ; du projet de loi relatif à l’application du principe de laïcité dans les écoles, collèges et lycées publics, en février 2004 ; du projet de loi relatif à l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées, en mai 2004 ; du projet de loi d’orientation sur l’énergie en mai 2004 ; également du projet de loi relatif aux concessions d’aménagement en juin 2005. Elle prend également la parole en mai 2004 sur le projet de loi constitutionnelle relatif à la charte de l’environnement.
A compter de la session 2004-2005, touchée par la maladie, ses interventions se font plus rares. Elle intervient lors des débats budgétaires pour l’année 2005, ainsi qu’en janvier et juillet 2006 sur le projet de loi relatif à la création d’un ordre national pour les infirmières et les infirmiers.
Nathalie Gautier pense pouvoir se porter candidate à sa réélection lors des législatives de 2007, mais son décès survient le 1er septembre 2006 à Chamonix. Son suppléant, Lilian Zanchi, cadre de la fonction publique territoriale, la remplace du 2 septembre 2006 au 19 juin 2007. Elle était mariée et mère de quatre enfants. Titulaire de la Légion d’honneur, elle avait été promue au grade de chevalier le 31 décembre 1998.