Dossier historique: La Marseillaise

  • La Marseillaise : hymne national

    Claude Joseph Rouget de Lisle, capitaine du génie en garnison à Strasbourg, écrit à la demande de Frédéric de Dietrich, maire de la ville, le Chant de guerre pour l’armée du Rhin, le 25 avril 1792, peu après la déclaration de guerre de la France révolutionnaire au Roi de Bohême et de Hongrie.

    Un exemplaire du chant dédié à l’armée du Rhin parvient à Montpellier entre les mains de François Mireur récemment inscrit sur la liste des volontaires du bataillon de l'Hérault. Mireur gagne Marseille avec son unité. A la fin d'un banquet offert aux délégués par le Club des amis de la Constitution, il interprète le chant repris par l'assistance électrisée. Deux journalistes, Alexandre Ricord et Micoulin, après avoir demandé des copies du chant écrit par Rouget de Lisle, décident de le publier.

    En route pour Paris les bataillons de fédérés marseillais commandés par Barbaroux se mettent à entonner le chant volant de...

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  • Décret du 26 messidor an III (14 juillet 1795)

     DÉCRET PORTANT QUE LES AIRS ET CHANTS CIVIQUES QUI ONT CONTRIBUÉ AU SUCCÈS DE LA RÉVOLUTION SERONT EXÉCUTÉS PAR LES CORPS DE MUSIQUE DES GARDES NATIONALES ET DES TROUPES DE LIGNE

     26 MESSIDOR AN III (14 juillet 1795)

    Bulletin des lois du 26 messidor an III

    La Convention nationale, voulant au retour de la première époque de la liberté française entretenir l'énergie des républicains, en proclamant solennellement des principes sacrés qui ont renversé la Bastille le 14 juillet et la royauté le 10 août, décrète ce qui suit :

    Article premier. L'hymne patriotique intitulé Hymne des Marseillais, composé par le citoyen Rouget de Lisle, et le Chœur de la Liberté, paroles de Voltaire, musique de Gossec, exécutés aujourd'hui, anniversaire du 14 juillet, dans la salle des séances, seront insérés en entier au Bulletin.

    Article 2. Les airs et chants civiques q...

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  • Les paroles de la Marseillaise

    La transcription des paroles qui figurent sur notre site (« vos fils, vos compagnes ») sont conformes au procès-verbal de la séance de la Convention nationale du 26 messidor an III (14 juillet 1795) qui adopte La Marseillaise comme chant national.

    Le texte officiel est également publié sur le site de l’Élysée : http://www.elysee.fr/la-presidence/la-marseillaise-de-rouget-de-lisle/

    Le texte de la Marseillaise a subi plusieurs modifications avant de devenir la version officielle et le manuscrit reproduit sur le site, appartenant aux collections de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale, n’en est pas sa version définitive.

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  • Claude Joseph Rouget de Lisle

    Claude Joseph Rouget de Lisle naît le 10 mai 1760 à Lons-le-Saulnier. Il est l’aîné des huit enfants de Claude Ignace Rouget, avocat du roi au Baillage et au Présidial de la ville et de Jeanne Madeleine Gaillande. Il passe son enfance non loin de sa ville natale, au bourg de Montagu, où vivent ses parents. Dès son plus jeune âge, il se passionne pour la musique. Après des études au collège où il aurait déjà manifesté des talents de poète, il reçoit, à Paris, une formation militaire. A l’issue de six années à l’École militaire, il est sous-lieutenant et termine ses études au corps royal du Génie. Il en sort en 1784 avec le grade d'aspirant-lieutenant en second. Il poursuit sa carrière sous la Révolution, devenant lieutenant en premier en 1789. Il est nommé capitaine le 1er avril 1791.

                Capitaine de 5e classe au génie dans l'armée du Rhin, il est envoyé à Strasbourg où il écrit les paroles d’un Hymne à la Liber...

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  • Textes choisis

    Alphonse de Lamartine

    La  naissance de La Marseillaise évoquée à la veille de la révolution de 1848.

    Tout se préparait dans les départements pour envoyer à Paris les vingt mille hommes décrétés par l'Assemblée. Les Marseillais, appelés par Barbaroux sur les instances de Mme Roland, s'approchaient de la capitale. C'était le feu des âmes du Midi venant raviver à Paris le foyer révolutionnaire, trop languissant au gré des Girondins. Ce corps de douze ou quinze cents hommes était composé de Génois, de Liguriens, de Corses, de Piémontais expatriés, et recrutés pour un coup de main décisif sur toutes les rives de la Méditerranée; la plupart matelots ou soldats aguerris au feu, quelques-uns scélérats aguerris au crime. Ils étaient commandés par des jeunes gens de Marseille amis de Barbaroux et d'Isnard. Fanatisés par le soleil et par l'éloquence des clubs provençaux, ils s'avançaient aux applaudissements des populations du centre de la France, reçus, fêtés, enivrés...

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