Michel, François d'Ailly
1724 - 1800
Député de Chaumont-en-Vexin à l'Assemblée constituante de 1789, puis membre du Sénat conservateur, né à Rocquencourt (Généramité de Paris), le 26 décembre 1724, mort à Pannes (Loiret), le 20 août 1800, il fut, avant la Révolution, procureur syndic de l'administration provinciale de l'Ile-de-France, directeur général des vingtièmes, et conseiller d'Etat.
Le 19 mars 1789, le tiers état du bailliage de Chaumont-en-Vexin l'envoya aux Etats généraux. Il a pris part à quelques délibérations. Choisi, le 12 mai, par l'assemblée du tiers pour représenter le gouvernement de l'Ile-de-France dans une commission chargée de préparer la réunion des ordres, il fut élu « doyen » par la même assemblée, le 1er juin, mais il se démit de ses fonctions deux jours après, pour raison de santé. (Ce fut Bailly, député de Paris, qui le remplaça.)
Dans l'Assemblée nationale, il fit décréter, à la séance du 20 novembre 1789, que tous les députés, à titre de contribution patriotique, feraient don de leurs boucles d'argent. « L'honorable membre, dit le Moniteur, en donne le premier l'exemple, en ôtant les siennes ». Le 14 janvier 1790, il combattit, comme pouvant nuire à la circulation Intérieure, une proclamation du roi destinée à arrêter l'exportation des grains. Très affaibli par la maladie, il eut recours, le 7 mars 1791, à Goupil-Préfeln pour donner lecture d'un discours contre la réunion du ministère des finances à celui de l'intérieur, proposée par le comité de constitution.
D'Ailly disparut de la scène politique après la Constituante, jusqu'au coup d'Etat de Brumaire.
Lors de la création du Sénat conservateur, il fut appelé, par les consuls, à en faire partie, le 3 nivôse au VIII. Il y siégea jusqu'à sa mort.