Hyacinthe, Antoine, Jean-Baptiste, Victor du Botderu
1764 - 1834
- Informations générales
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- Né le 13 novembre 1764 à Plouay ( - Généralité de Bretagne sud France)
- Décédé le 6 juin 1834 à Plouay (Morbihan - France)
1764 - 1834
Député de 1815 à 1816, de 1820 à 1827, et pair de France, né à Plouay (Généralité de Bretagne sud) le 13 novembre 1764, mort au château de Kerdreho, commune de Plouay (Morbihan), le 6 juin 1834, il était colonel de cavalerie, lorsqu'il fut élu député, le 22 août 1815, par le collège de département du Morbihan, avec 93 voix sur 184 votants et 260 inscrits. Il vota avec la majorité et parla pour le projet de loi d'amnistie amendé par la commission.
Le 13 novembre 1820, il fut réélu par le même collège avec 124 voix sur 182 votants et 194 inscrits, et siégea dans la contre-opposition. Le gouvernement ayant présenté, le 17 mars 1821, un projet d'indemnité en faveur des donataires de l'empire dépossédés, M. du Botdéru se fit l'organe des fureurs de la droite : « N'est-il pas monstrueux, dit-il, de vouloir que ce soit le roi de France, si souvent trahi, qui devienne le dispensateur des récompenses inouïes décernées par Bonaparte à des hommes parjures aux serments les plus saints, quand les Vendéens, les royalistes de l'Ouest et du Midi, les officiers émigrés avec notre roi et à son appel, spoliés de leurs biens par les confiscations, laisseront des veuves, des sœurs, des enfants voués à la misère et à la faim. Vous parlez de justice distributive, messieurs les ministres: apportez donc enfin une loi qui satisfasse tous les intérêts lésés par la Révolution! »
Le 25 février 1824, il fut réélu pour la troisième fois député, dans le 3e arrondissement électoral du Morbihan (Pontivy), qu'il présidait, par 109 voix et 120 votants sur 139 inscrits. Un biographe du temps prétend à tort que le seul discours qu'il ait prononcé à la Chambre fut un discours religieux. Ardent ministériel, il avait, d'après la Biographie des députés de la Chambre septennale, trouvé un moyen infaillible de faire voter comme lui les deux collègues entre lesquels il était placé et qui ne partageaient pas ses opinions. «Lorsque la Chambre prononçait par assis et par levé il étendait de droite et de gauche ses énormes bras, et suivant les circonstances, forçait les deux voisins à se tenir debout, ou les tenait fixés sur leurs bancs! »
Le comte du Botdéru n'avait pas, d'ailleurs, cessé d'appartenir à l'armée. Il fut nommé maréchal de camp le 23 mai 1825. Le 5 novembre 1827, il fut fait pair de France. Il était maire de Plouay et officier de la Légion d'honneur. Il quitta la Chambre haute à la révolution de juillet.
Date de mise à jour: mars 2015