Pierre, François, Joseph Robert

1763 - 1826

Informations générales
  • Né le 21 janvier 1763 à Gimnée (Pays-Bas autrichiens)
  • Décédé le 13 avril 1826 à Bruxelles (Pays-Bas)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 12 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Seine
Groupe
Dantonnistes

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention, né à Gimnée (Pays-Bas autrichiens) le 21 janvier 1763, mort à Bruxelles (Pays-Bas) le 13 avril 1826, il étudia le droit, se fit recevoir avocat, et devint professeur de droit public à la Société philosophique.

Il se déclara pour la Révolution, fut un des membres les plus actifs du club des Cordeliers, et se lia avec Brissot et Danton dont il fut le secrétaire, lorsque ce dernier fut nommé, après le 10 août 1792, ministre de la Justice.

Le 12 septembre suivant, Robert, qualifié au procès-verbal « homme de lettres », fut élu député du département de Paris à la Convention, le 13e sur 24. Dans le procès de Louis XVI, il répondit au 3e appel nominal : « Je condamne le tyran à la mort, et, en prononçant cet arrêt, il ne me reste qu'un regret, c'est que ma compétence ne s’étende pas sur tous les tyrans, pour les condamner tous à la même peine. » Il s'occupait à la fois de littérature comme collaborateur des Révolutions de Paris (1789-1793) et de commerce comme épicier en gros : Vergniaud l'accusa de pratiquer l'accaparement des denrées et la maison de Robert fut envahie et pillée. Il avait employé ses assignats à acheter huit tonneaux de rhum, qu'il espérait revendre à gros bénéfices. Les commissaires aux accaparements l'ayant appris, le déclarèrent accapareur, et confisquèrent le rhum, qui fut vendu au maximum. Robert réclama devant la Convention, le 27 septembre 1793, mais l'assemblée refusa d'écouter ses plaintes; les journaux s'en mêlèrent, et le député ne fut plus appelé que « Robert-Rhum ». En l'an III, il fut envoyé en mission à Liège, mais il fut rappelé presque aussitôt.

Il quitta la politique après la session, se retira en Belgique et y établit un commerce de liqueurs. Pendant les Cent-Jours, il fut nommé (10 mai 1815) sous-préfet provisoire de Rocroi, sur la demande du général Vandamme, qui réclamait à ce poste un homme capable d'assurer les ravitaillements militaires. Sa femme, née de Keralio (1758-1821), a publié un grand nombre de romans, de mémoires, d'ouvrages de littérature et de poésie, etc.