Jean, Dominique Biondi
1900 - 1950
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 9 mai 1900 à Sari d'Orcino (Corse), mort le 10 novembre 1950 à Groslay (Seine-et-Oise).
Député de l'Oise de 1936 à 1942. Délégué à l'Assemblée consultative provisoire de Paris en 1945. Député aux deux Assemblées Nationales Constituantes de 1945 à 1946.
Député de l'Oise à l'Assemblée Nationale de 1946 à 1950. Sous-secrétaire d'Etat à l'Intérieur de 1946 à 1947. Secrétaire d'Etat chargé de la Fonction, publique et de la réforme administrative de 1947 à 1948 et de 1948 à 1950. Secrétaire d'Etat aux Finances et aux Affaires économiques du 2 au 7 septembre 1948.
Après avoir obtenu sa licence ès sciences, Jean Biondi est nommé professeur adjoint au Lycée Condorcet, à Paris. Attiré par la politique, il adhère au parti socialiste S.F.I.O. en 1925. En 1934 il est élu conseiller général de l'Oise, et en 1935 maire de Creil.
Ces succès l'encouragent à se présenter aux élections générales législatives des 26 avril et 3 mai 1936 dans la deuxième circonscription de Senlis, et il emporte aisément le siège, au deuxième tour de scrutin, par 8.410 voix contre 5.758 à son adversaire le plus favorisé, M. Paulvé. Inscrit au groupe socialiste, il entre aux Commissions du règlement, de l'administration générale, départementale et commerciale, et de la marine militaire. Maire et conseiller général, il s'intéresse plus particulièrement aux problèmes des collectivités locales. Il dépose une proposition de loi relative au régime fiscal des régies municipales, et est chargé d'un rapport relatif à la création d'une Caisse nationale de compensation des communes.
Lors des discussions budgétaires, il se préoccupe de la situation des cantonniers, de la durée de travail des professeurs des écoles techniques, de la participation financière de l'Etat à l'organisation des cours professionnels (1937) ; de la situation financière des collectivités locales (1938 et 1939) ; des salaires des cheminots (1939).
A Vichy, le 10 juillet 1940, il est l'un des 80 parlementaires qui refusent de donner les pouvoirs constituants au Maréchal Pétain. Aussi est-il, dès 1940, relevé de ses fonctions de conseiller général, et dès 1941 révoqué de celles de maire de Creil.
Membre de l'organisation de résistance « Libération Nord », il est arrêté en 1942. Relâché, il reprend ses activités clandestines. Affilié au réseau « Liberté », puis chef de secteur du réseau « Brutus », il est de nouveau arrêté, emprisonné à Fresnes et à Compiègne, torturé et déporté au camp de concentration de Mauthausen, puis dans celui d'Eliensee, d'où il sera délivré le 6 mai 1945.
Réélu maire de Creil,. à la libération, avant même son retour des camps de concentration, il est délégué à l'Assemblée Consultative provisoire de Paris, quelques semaines avant sa dissolution, et a à peine le temps de siéger.
Mais, aux élections générales du 21 octobre 1945, il est élu député de l'Oise à la première Assemblée nationale constituante, en tête de la liste socialiste, par 47.504 voix sur 187.475 suffrages exprimés.
Membre de la Commission de l'intérieur et de celle de la comptabilité, il est en outre désigné par l'Assemblée comme juré à la Haute Cour de justice.
Il remplit un rôle éminent, comme rapporteur des textes électoraux prévus par le premier projet de Constitution. Il soutient ainsi devant l'Assemblée les projets relatifs à l'élection des députés, à l'organisation du référendum, et à l'élection des membres du conseil de l'Union française.
Réélu le 2 juin 1946 député à la deuxième Assemblée nationale constituante, toujours en tête de la liste socialiste, par 38.120 voix. sur 193.293 suffrages exprimés, il reste membre des mêmes commissions. Il intervient au cours du débat sur le projet de loi portant organisation du deuxième référendum pour l'adoption de la Constitution, rapporte devant l'Assemblée le projet de loi sur la composition et l'élection du Conseil de la République et prend part à la discussion du budget du Ministère de l'Intérieur.
Il est réélu, toujours à la tête de la liste socialiste, aux élections générales du 10 novembre 1946, par 31.397 voix sur 191.455 suffrages exprimés et entre à la Commi,ssion de l'Intérieur, à celle du suffrage universel et à celle de la défense nationale. Mais il est appelé à siéger au Gouvernement en qualité de sous-secrétaire d'Etat à l'Intérieur, dans le Ministère Léon Blum, du 18 décembre 1946 au 16 janvier 1947. Il n'a pas l'occasion de se manifester à la tribune durant cette courte période, et, revenu à son banc de député, participe à diverses discussions intéressant les collectivités locales ou la radiodiffusion française (1947), tandis qu'il dépose des propositions tendant à la création d'une caisse de solidarité des collectivités locales, et tendant à la réforme de la structure gouvernementale. Nommé secrétaire d'Etat chargé de la fonction publique et de la réforme administrative dans le Ministère Robert Schuman du 24 novembre 1947, il appartiendra à tous les gouvernements qui se succéderont jusqu'au 7 février 1950, date à laquelle le parti socialiste passera dans l'opposition. On le trouve en effet en qualité de secrétaire d'Etat à la présidence du conseil, chargé de la fonction publique et de la réforme administrative, dans le Cabinet André Marie du 24 juillet 1948, dans le Cabinet Henri Queuille du 11 septembre 1948 et dans le Cabinet Georges Bidault du 31 octobre 1949. Il n'abandonne ce portefeuille pour celui de secrétaire d'Etat aux finances et aux affaires économiques que dans l'éphémère Cabinet Robert Schuman, du 2 au 7 septembre 1948.
Comme membre de ces différents Gouvernements, il soutient devant l'Assemblée la discussion des projets de loi relatifs : au reclassement de la fonction publique (février 1948), au dégagement des cadres, et à la réforme du statut des auxiliaires. Il intervient également dans la discussion budgétaire de décembre 1948 en ce qui concerne la réforme administrative et la réduction du nombre des fonctionnaires et répond aux interpellateurs qui se préoccupent de la péréquation des retraites civiles et militaires (1949).
En qualité de député il se fait entendre sur le reclassement des fonctionnaires et sur la prolongation du service militaire (1.950).
Cette brillante carrière fut brutalement. interrompue par un stupide accident. Il expira à Groslay le 10 novembre 1950, alors qu'il n'avait que 50 ans.
Le président Edouard Herriot prononça son éloge funèbre à la séance du même jour.
Après avoir retracé la vie brève, mais féconde du disparu, il rendit hommage à ses qualités d'administrateur, à sa probité et à son esprit avisé et tolérant. Il se plut à rappeler la compétence avec laquelle il avait exercé ses fonctions ministérielles et déplora la lacune que son absence allait laisser dans l'administration de l'Etat.
Jean Biondi était Chevalier de la Légion d'honneur, titulaire de la Croix de guerre avec palme et de la Médaille de là résistance.
Né le 9 mai 1900 à Sari d'Orcino (Corse)
Décédé le 10 novembre 1950 à Groslay (Seine et Oise)
Député de l'Oise de 1936 à 1942
Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale Constituante (Oise)
Député de l'Oise de 1946 à 1950 Sous-Secrétaire d'Etat à l'Intérieur du 24 juin 1946 au 22 janvier 1947
Secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil chargé de la Fonction publique et de la réforme administrative du 24 novembre 1947 au 5 septembre 1948 et du 11 septembre 1948 au 2 juillet 1950 Secrétaire d'Etat aux Finances et aux Affaires économiques, chargé de la Fonction publique et de la réforme administrative du 5 au 11 septembre 1948
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, pp. 609, 610)
Relevé, dès 1940, de ses fonctions de conseiller général et, dès 1941, de celles de maire de Creil, Jean Biondi devient membre de l'organisation de résistance « Libération Nord », et est arrêté en 1942. Relâché, il reprend ses activités clandestines. Affilié au réseau « Liberté », puis chef de secteur du réseau « Brutus », il est de nouveau arrêté, emprisonné à Fresnes et à Compiègne, torturé et déporté au camp de concentration de Mauthausen, puis dans celui d'Eliensee, d'où il sera délivré le 6 mai 1945.
Réélu également conseiller général de l'Oise, il devient président du conseil général de ce département.
Réélu maire de Creil, à la Libération, avant même son retour des camps de concentration, il est délégué à l'Assemblée consultative provisoire de Paris, quelques semaines avant sa dissolution et a à peine le temps de siéger.
Mais, aux élections du 21 octobre 1945, il est élu député de l'Oise à la première Assemblée nationale Constituante, en tête de la liste socialiste, par 47 504 voix sur 187 475 suffrages exprimés.
Membre de la Commission de l'intérieur et de celle de la comptabilité, il est en outre désigné par l'Assemblée comme juré à la Haute Cour de justice.
Il remplit un rôle éminent, comme rapporteur des textes électoraux prévus par le premier projet de Constitution. Il soutient ainsi devant l'Assemblée les projets relatifs à l'élection des députés, à l'organisation du référendum, et à l'élection des membres du conseil de l'Union française.
Réélu le 2 juin 1946 député à la seconde Assemblée nationale Constituante, toujours en tête de la liste socialiste, par 38 120 voix sur 193 293 suffrages exprimés, il reste membre des mêmes commissions. Il intervient au cours du débat sur le projet de loi portant organisation du deuxième référendum pour l'adoption de la Constitution, rapporte devant l'Assemblée le projet de loi sur la composition et l'élection du Conseil de la République et prend part à la discussion du budget du Ministère de l'intérieur.
Il est réélu, toujours à la tête de la liste socialiste, aux élections générales du 10 novembre 1946, par 31 397 voix sur 191 455 suffrages exprimés et entre à la Commission de l'intérieur, à celle du suffrage universel et à celle de la défense nationale. Mais il est appelé à siéger au gouvernement en qualité de sous-secrétaire d'Etat à l'intérieur, dans le ministère Léon Blum, du 18 décembre 1946 au 16 janvier 1947. Il n'a pas l'occasion de se manifester à la tribune durant cette courte période, et, revenu à son banc de député, participe à diverses discussions intéressant les collectivités locales ou la radiodiffusion française (1947), tandis qu'il dépose des propositions tendant à la création d'une caisse de solidarité des collectivités locales, et tendant à la réforme de la structure gouvernementale.
Nommé secrétaire d'Etat chargé de la fonction publique et de la réforme administrative dans le ministère Robert Schuman du 24 novembre 1947, il appartiendra à tous les gouvernements qui se succéderont jusqu'au 7 février 1950, date à laquelle le parti socialiste passera dans l'opposition. On le trouve en effet en qualité de Secrétaire d'Etat à la présidence du conseil, chargé de la fonction publique et de la réforme administrative, dans le cabinet André Marie du 24 juillet 1948, dans le cabinet Henri Queuille du 11 septembre 1948 et dans le cabinet Georges Bidault du 31 octobre 1949. Il n'abandonne ce portefeuille pour celui de secrétaire d'Etat aux finances et aux affaires économiques que dans l'éphémère cabinet Robert Schuman, du 2 au 7 septembre 1948.
Comme membre de ces différents gouvernements, il soutient devant l'Assemblée la discussion des projets de loi relatifs : au reclassement de la fonction publique (février 1948), au dégagement des cadres et à la réforme du statut des auxiliaires. Il intervient également dans la discussion budgétaire de décembre 1948 en ce qui concerne la réforme administrative et la réduction du nombre des fonctionnaires et répond aux interpellateurs qui se préoccupent de la péréquation des retraites civiles et militaires (1949).
En qualité de député, il se fait entendre sur le reclassement des fonctionnaires et sur la prolongation du service militaire (1950).
Parallèlement à son activité politique, il rédige des articles dans différents quotidiens, notamment « Le populaire », et assume, de nouveau, à partir de 1945, la fonction de directeur du « Réveil républicain de l'Oise ».
Jean Biondi meurt à cinquante ans dans un accident d'automobile à Groslay (Seine-et-Oise), le 10 novembre 1950.
Le Président Edouard Herriot prononce son éloge funèbre à la séance du même jour.
Jean Biondi était Chevalier de la légion d'honneur, titulaire de la Croix de guerre avec palme et de la Médaille de la Résistance.