Emile Barrault
1799 - 1869
- Informations générales
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- Né le 16 mars 1799 à Port-louis ( - France)
- Décédé le 3 juillet 1869 à Paris (Seine - France)
1799 - 1869
Représentant du peuple à l’Assemblée législative de 1849, né à Port Louis (Ile Maurice), le 16 mars 1799, mort à Paris, le 3 juillet 1869, il débuta dans l'enseignement comme professeur de lettres au collège de Sorèze.
Très épris des idées saint-simoniennes, il prit une grande part à la prédication de la doctrine, compta parmi les conférenciers de la salle Taitbout, et lorsque le journal le Globe, abandonné après juillet 1830 par ses rédacteurs, appelés pour la plupart à des fonctions publiques, eut été acheté (1831) par le groupe des saint-simoniens, Emile Barrault fut un des principaux écrivains de cette feuille, devenue l'organe de l'église nouvelle. De juillet 1831 à avril 1832, le Globe, dont chaque numéro portait cette déclaration : « La publication du Globe n'est pas une spéculation c'est une oeuvre d'apostolat. L'enseignement politique renfermé dans ce journal est distribué aux mêmes conditions que les autres enseignements de la religion saint-simonienne, c'est-à-dire gratuitement. Le membre du collège directeur du Globe l'adresse ainsi à des personnes choisies par lui ou par lui acceptées », - le Globe inséra plusieurs articles d'Emile Barrault.
Barrault se trouvait, comme « prédicateur », à la salle Taitbout, le 22 janvier 1832, lorsque M. Desmortiers, procureur du roi, et M. Zangiacomi, juge d'instruction, suivis de deux commissaires de police et escortés de gardes municipaux et de troupes de ligne, se présentèrent pour signifier aux assistants que la prédication n'aurait pas lieu et pour leur enjoindre de se dissoudrre. Les agents de l'autorité judiciaire étaient porteurs de mandats d'amener contre les « pères » Enfantin et Olindes Rodrigues; ils firent mettre les scellés à la salle Taitbout, tandis que Barrault exhortait au calme la « famille saint-simonienne. »
A la suite du procès qui mit fin à la propagande des disciples de Saint-Simon, Emile Barrault parcourut l'Orient avec ses amis et coreligionnaires, le père Enfantin, Félicien David et M. Talabot. A son retour, il s'occupa plus spécialement de travaux politiques et historiques.
Propriétaire à l'Arba, il fut, le 13 mai 1849, élu, comme républicain modéré, représentant du peuple à l'Assemblée législative de 1849 par l'Algérie, le 1er sur 3 avec 7,567 voix sur 25,283 inscrits. (L'Algérie, assimilée comme colonie à un seul département, ne nommait alors que trois représentants.) Il siégea à gauche et vota la plupart du temps avec la minorité démocratique de l'Assemblée, contre les projets de lois régressifs et restrictifs de la liberté présentés par les ministres de Louis-Napoléon, et pour les amendements libéraux que la gauche opposait vainement à ces projets de lois. Il vota notamment pour l'abolition de la peine de mort, contre le cautionnement et l'impôt du timbre, pour la gratuité des écoles polytechnique et de Saint-Cyr, contre la loi du 31 mai 1850 portant atteinte au suffrage universel, et contre la loi organique sur l'enseignement.
Le 2 décembre 1851 le trouva parmi les adversaires du coup d'Etat, et le rendit à la vie privée. Il s'occupa, sous le second Empire, à peu près exclusivement de littérature, d'économie politique et d'affaires, et publia plusieurs Etudes sur les chemins de fer du Nord de l'Espagne, les chemins de fer russes, etc. On lui doit encore un grand nombre d'articles de journaux, dans le Globe, le Propagateur, la Patrie, le Courrier Français, et quelques écrits sur l'Orient. - Lors de la réapparition du National, en 1869, sous la direction de M. J. Rousset, Emile Barrault fit quelque temps partie de la rédaction.
Date de mise à jour: août 2017