Francis, Marcel Caillet

1910 - 1962

Informations générales
  • Né le 5 mai 1910 à Franchesse (Allier - France)
  • Décédé le 2 novembre 1962 à Suresnes (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Seine
Groupe
Rassemblement du peuple français

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 5 mai 1910 à Franchesse (Allier)
Décédé le 2 novembre 1962 à Suresnes (Hauts-de-Seine)

Député de la Seine de 1951 à 1955

Francis Caillet est né le 5 mai 1910 à Franchesse (Allier). Ouvrier pâtissier depuis l'âge de quinze ans, il exerce son métier jusqu'à la mobilisation de 1939. Fait prisonnier en 1940, il est rapatrié en 1943, comme pupille de la Nation. Membre des Forces françaises de l'intérieur, il s'engage dans le mouvement gaulliste à la Libération. En 1947, il est nommé délégué de l'Action ouvrière du R.P.F. pour la région parisienne.

Le 17 juin 1951, il est élu député de la 5e circonscription de la Seine (Asnières, Saint-Ouen, Clichy, Levallois-Perret, Boulogne-Billancourt, Neuilly-sur-Seine, Courbevoie, Puteaux, Colombes). Troisième et dernier élu sur la liste du R.P.F., conduite par Edmond Barrachin qui rassemble 28,5 % des votants, il obtient 97 003 voix sur 341 217 suffrages exprimés. Il est l'un des deux seuls ouvriers députés du R.P.F. Les principales autres listes obtiennent respectivement : 35,3 % (Parti communiste, conduite par Etienne Fajon) ; 11,7 % (S.F.I.O., conduite par Albert Gazier) ; 8,3 % (M.R.P.) ; 5,9 % (Rassemblement des gauches républicaines, U.D.S.R. et Parti radical). Après sa victoire, il remercie, dans un article du Rassemblement, ses militants de l'Action ouvrière qui, « avec autant de foi que les prêtres ouvriers pour leur cause, font rayonner la pensée nationale sur les lieux du travail et ont, en certaines usines, extirpé le virus communiste ».

Francis Caillet s'inscrit au groupe parlementaire R.P.F. et, après sa dissolution en mai 1953, s'apparente au groupe U.D.S.R. Au cours de la deuxième législature, il fait partie de la Commission du travail et de la Sécurité sociale (1951-1955) dont il est nommé président le 9 février 1954, des Commissions des pensions (1951), des affaires économiques (1954), des territoires d'outre-mer (1955). De 1952 à 1955, il dépose dix propositions de loi ou de résolution relatives aux pensions de retraite, à la réglementation de la profession d'expert comptable et de comptable agréé, aux modalités d'application de la loi de 1936 sur la semaine de quarante heures dans les commerces de détail non alimentaires (1952), au régime des caisses complémentaires de retraites (1953), aux délais de règlement du pécule des anciens combattants prisonniers de guerre (1953 et 1954), au règlement des conflits collectifs du travail, au salaire annuel garanti (1955).

Ses interventions à la tribune portent essentiellement sur les problèmes économiques et sociaux. Les 9 novembre et 21 décembre 1951, il interpelle le gouvernement sur la fermeture de certaines entreprises industrielles de la banlieue parisienne. Le 7 décembre, il combat le projet de ratification du traité instituant la C.E.C.A., s'inquiétant des conséquences sociales de son application. Le 25 février 1952, violemment interrompu par les députés communistes, il défend le contre-projet du groupe R.P.F. tendant à rajuster les salaires tous les trois mois si la hausse des prix est supérieure à 10 % et à introduire l'échelle mobile dans les conventions collectives ; le 29 mai suivant, il s'indigne de la lenteur avec laquelle le gouvernement aborde ces questions et développe les positions du R.P.F. sur l'association du capital et du travail. De mars à octobre 1953, il dépose plusieurs demandes d'interpellation sur la situation économique, l'aggravation du chômage, les conséquences sociales de l'inflation, le pouvoir d'achat des fonctionnaires. Le 1er juin 1954, il intervient dans la discussion d'interpellations sur l'Indochine, soulignant l'impossibilité d'une issue victorieuse de la guerre et estimant que le gouvernement n'est plus en mesure d'assumer ses responsabilités. Le 18 décembre 1954, il dépose une demande d'interpellation sur les risques de voir Paris se transformer en ville bourgeoise dont les travailleurs seront exclus. Le 27 décembre, lors des explications de vote sur la ratification des accords de Paris (entrée de l'Allemagne dans l'O.T.A.N.), il explique qu'après avoir pensé s'abstenir, il est de son devoir de voter contre, en raison des pressions anglaises et américaines qui se sont exercées sur le gouvernement français.

Il vote pour les lois Marie et Barangé (septembre 1951), pour le premier texte sur l'échelle mobile des salaires (20 septembre), contre le nouveau texte présenté en première lecture (3 juin 1952) et s'abstient en deuxième lecture (8 juillet). Il vote contre la ratification du traité instituant la C.E.C.A. (13 décembre 1951), contre la politique indochinoise du gouvernement (octobre 1953), pour la dévolution des biens de presse (20 mai 1954), pour les accords de Genève (23 juillet), contre la C.E.D. (30 août), pour la politique algérienne du gouvernement Mendès-France (12 novembre et 10 décembre), pour la confiance à Mendès-France (4 février 1955), contre l'état d'urgence en Algérie (31 mars), pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (16 novembre), contre le cabinet Edgar Faure (29 novembre).

Francis Caillet, pour des raisons de santé, ne se représente pas aux élections anticipées de janvier 1956.

Date de mise à jour: juillet 2019