Antoine, René, Charles, Mathurin de Laforest

1756 - 1846

Informations générales
  • Né le 7 août 1756 à Aire ( - Généralité de Lille - France)
  • Décédé le 2 août 1846 à Fréchines (Loir-et-Cher - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cent-Jours
Législature
Chambre des représentants
Mandat
Du 11 mai 1815 au 13 juillet 1815
Département
Loir-et-Cher

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant aux Cent Jours, ministre, pair de France, né à Aire (Généralité de Lille, France) le 7 août 1756 « fils légitime de Monsieur Jacques de la Foret ayde major de la ville d'Aire et de dame Marie Anne Charlotte Hecquet », mort à sa terre de Fréchines (Loir-et-Cher) le 2 août 1846, il était, en 1772, sous-lieutenant au régiment de Hainaut.

Il abandonna bientôt la carrière des armes pour entrer dans la diplomatie. Elève au département des affaires étrangères le 14 décembre 1774, il fut nommé, en 1779, secrétaire de légation aux Etats-Unis, puis vice-consul à Savannah, à Philadelphie et à New-York. Consul général de France aux Etats-Unis en 1788, il revint en France au mois de septembre 1793, et fut adjoint à Fauchet qui avait le titre de ministre plénipotentiaire. Ils furent révoqués tous les deux le 5 novembre an III, mais, l'année suivante (18 juillet 1797), Talleyrand, mis à la tête du département des Relations extérieures, confia à Laforest la direction de la comptabilité et des fonds. Directeur des postes à l'époque du Consulat, Laforest accompagna Joseph Bonaparte au congrès de Lunéville, en qualité de premier secrétaire de légation, et fut ensuite envoyé à Munich puis à la diète de Ratisbonne, comme chargé d'affaires extraordinaire.

Chevalier de la Légion d'honneur (9 vendémiaire an XII), il fut nommé ministre plénipotentiaire à Berlin le 1er mai 1805, et remplit ces fonctions avec honneur durant la campagne d'Austerlitz et les préliminaires de la guerre de Prusse. Il allait partir pour la Russie, quand il reçut l'ordre de se rendre à Madrid, en qualité d'ambassadeur, en 1808, après les événements d'Aranjuez. Il occupa cinq ans ce poste difficile, et fut créé comte de l'Empire le 28 janvier 1809.

Rentré en France en 1813, il reçut la mission de négocier à Valençay, avec Ferdinand VII, le traité qui rouvrait à ce prince les portes de l'Espagne. Il fut nommé peu après grand-croix de l'ordre de la Réunion.

A la rentrée des Bourbons, le roi lui confia par intérim le ministère des Affaires étrangères, du 3 avril au 12 mai 1814, et le chargea de préparer le traité de Paris. En récompense de ses services il reçut le grand cordon de la Légion d'honneur (20 août 1814).

Elu, le 11 mai 1815, représentant à la Chambre des Cent Jours, par le collège de département de Loir-et-Cher, avec 35 voix (51 votants, 180 inscrits), il fut nommé, à la seconde Restauration, ministre plénipotentiaire auprès des puissances alliées.

Pair de France le 5 mars 1819, il devint en 1825 ministre d'Etat et membre du conseil privé. La révolution de 1830 le priva de ses emplois et dignités.

Date de mise à jour: janvier 2015