Ernest Ferroul

1853 - 1921

Informations générales
  • Né le 13 décembre 1853 à Mas-cabardès (Aude - France)
  • Décédé le 29 décembre 1921 à Narbonne (Aude - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 23 avril 1888 au 14 octobre 1889
Département
Aude
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Aude
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 26 février 1899 au 31 mai 1902
Département
Aude

Biographies

Député depuis 1888, né au Mas-Cabardès (Aude) le 13 décembre 1853, docteur en médecine de la faculté de Montpellier, collaborateur des journaux socialistes de Lyon, Marseille, Narbonne, etc., il exerça sa profession dans cette dernière ville, dont il devint conseiller municipal.

Porté à l'élection complémentaire du 8 avril 1888, dans le département de l'Aude, comme candidat du parti radical socialiste à la Chambre des députés, en remplacement de M. Papinaud. appelé aux fonctions de gouverneur de Nossi-Bé, il réunit, au premier tour, 24,987 voix contre 18,898 à M. Coural, opportuniste, et 8,498 au général Boulanger. M. Coural se retira de la lutte et M. Ferroul fut élu député de l'Aude au scrutin de ballottage par 29,645 voix (36,198 votants, 98,312 inscrits), contre 4,468 voix au général Boulanger.

Il s'inscrivit au groupe socialiste de la Chambre, protesta publiquement contre les attaches « boulangistes » qu'on lui avait prêtées, et prit part au congrès ouvrier de Troyes. A la Chambre, il demanda (13 novembre 1888) la suppression de l'ambassade du Vatican; cette motion, combattue par le ministère Goblet, fut rejetée par 307 voix contre 207. M. Ferroul s'est abstenu sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), et a voté:

- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membre de la Ligue des patriotes,

et s'est abstenu sur le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, et sur les poursuites contre le général Boulanger.


Né le 13 décembre 1853 à Mas-Cabardès (Aude), mort le 29 décembre 1921 à Narbonne (Aude).

Député de l'Aude de 1888 à 1893 et de 1899 à 1902.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 633.)

Le docteur Ferroul qui avait, en 1882, fondé le premier groupe socialiste de Narbonne, puis rejoint les guesdistes du Parti ouvrier français, s'était fait élire député pour la première fois en 1888, lors d'une élection partielle, contre le général Boulanger.

Le docteur Ferroul ne se contenta pas d'exercer simplement son mandat au Palais Bourbon, il continua son action de militant. Conseiller municipal de Narbonne, il est élu maire de la ville en 1891 avec une liste socialiste, mais est suspendu en 1892 ; réélu en 1894, il retrouve sa mairie jusqu'en 1897, date à laquelle il est battu. Il prend sa revanche en 1900, mais les élections sont annulées ; en 1902, enfin, il retrouve une forte majorité qui lui permettra de conserver la mairie jusqu'en 1921.

Aux élections générales législatives des 22 septembre et 6 octobre 1889, il se représente à la députation dans la première circonscription de Narbonne. Distancé au premier tour de scrutin, de peu d'ailleurs, par le républicain Douarche qui obtient 3.356 voix sur 9.047 votants, alors que lui-même en totalise 3.014, il l'emporte au second tour avec 4.829 voix sur 9.274 votants, contre 4.297.


Au renouvellement de 1893, il est battu dès le premier tour de scrutin, le 20 août, par Henri Rouzaud, républicain de gouvernement, qui est élu avec 4.290 voix sur 8.493 votants, alors qu'il en rassemble lui-même 4.092.


Aux élections générales des 8 et 22 mai 1898, il est de nouveau battu, mais de 59 voix seulement, par Edmond Bartissol, au second tour de scrutin. Au premier tour, il s'en était fallu de 12 voix seulement qu'il ne triomphât de son adversaire, qui recueillait 5.219 voix sur 11.645 votants, alors qu'il rassemblait 5.208 bulletins et que 1.128 suffrages allaient à Cros-Bonnel, député sortant de l'Hérault ; au second tour, Bartissol totalisait 6.233 voix sur 12.486 votants contre 6.174 à lui-même. Cette élection était annulée le 5 décembre 1898 et le 26 février 1899 une élection partielle lui permettait d'être réélu avec 5.782 voix contre 4.700 à Liouville sur 10.571 votants.


Il ne se représenta pas en 1902, à l'expiration de son mandat, mais tenta sans succès de retrouver son siège au Palais Bourbon lors des élections générales, le 6 mai 1906 : ce fut un véritable échec car il n'obtint que 1.959 voix sur 11.306 votants, contre 2.833 à Liouville et 6.363 à Emile Aldy qui fut élu dès le premier tour.


Au renouvellement du 24 avril 1910, il s'en fallut de peu qu'il soit réélu, mais dans la 2e circonscription de Narbonne cette fois-ci : il obtint 7.424 voix sur 15.185 votants, contre 7.623 - soit un écart de 199 bulletins - à Albert Sarraut, député sortant de la circonscription.


Le 26 avril 1914, il se présentait encore une fois contre Albert Sarraut qui était réélu avec 7.374 suffrages sur 12.861 votants, alors qu'il n'en totalisait que 5.176 pour sa part. II ne se représenta pas au renouvellement général du 16 novembre 1919.

Élu sur un programme socialiste et révisionniste, Ernest Ferroul siégea à l'extrême-gauche de la Chambre, dans les rangs du parti socialiste ; il est normal que son initiative et son activité de parlementaire se soient portées sur des questions d'ordre social, telles que : réduction du temps de travail, secours aux victimes des grèves, internationalisation de la législation protectrice du travail. Plus tard, pour des raisons identiques, au nom de ses convictions, il prit une part importante à l'agitation viticole dirigée par Marcelin Albert.

Il mourut à Narbonne le 29 décembre 1921, à l'âge de 68 ans.

Il avait été directeur de La République sociale, journal narbonnais.