Alexandre Luquet

1874 - 1930

Informations générales
  • Né le 8 février 1874 à Bourges (Cher - France)
  • Décédé le 29 juin 1930 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 29 juin 1930
Département
Seine
Groupe
Parti socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 8 février 1874 à Bourges (Cher), mort le 29 juin 1930 à Paris (20e).

Député de la Seine de 1928 à 1930.

Alexandre Luquet connut très tôt les difficultés de la vie : à douze ans et demi, il dut travailler et exercer le métier de coiffeur. Mais son courage et son énergie lui permirent de ne pas se limiter à une telle activité ; c'est ainsi que plusieurs journaux l'ayant sollicité d'écrire, il devint journaliste. En 1910, Jaurès lui confia la délicate responsabilité de la Vie économique et sociale qu'il n'abandonna que dix ans plus tard quand l'Humanité changea d'opinion.

Syndiqué dès 1890, à l'âge de seize ans, il fut nommé secrétaire de la fédération des ouvriers coiffeurs en 1898 ; membre du comité de la C.G.T. en 1900, il le restera jusqu'en 1920 ; à partir de 1903, il en devint le secrétaire adjoint et en 1908 le secrétaire général. Alexandre Luquet ne négligea aucune des formes de l'activité sociale ; il était coopérateur dès 1900. Il prit part à toutes les luttes ouvrières de notre pays pendant un quart de siècle: qu'il s'agisse du repos hebdomadaire, de la suppression des bureaux de placement payants, de la réduction de la journée de travail. Dès 1905, il siégea au Conseil des prud'hommes de la Seine et il en devint le vice-président. Il fut également vice-président de l'office départemental de placement et de chômage, membre de l'office d'hygiène social du département de la Seine, membre, pendant la guerre, de la commission mixte de la Seine pour le maintien de l'activité économique ; entre l'armistice et la signature des traités de paix, il joua un grand rôle au sein de la commission interministérielle des traités internationaux du travail, notamment lors de la préparation de la législation sur la journée de huit heures. Sur toutes les questions il sut montrer une grande puissance d'assimilation et un sens averti des possibilités du moment.

L'activité politique ne lui fut pas non plus étrangère ; membre du parti socialiste en 1896 alors affilié au parti ouvrier de France (groupe d'études sociales de Belleville), il donnera son adhésion au parti socialiste unifié en 1905. En 1919, pour succéder à Berthaut, décédé, le groupe socialiste de Belleville lui fit un devoir de se présenter aux élections municipales : il le fit avec succès tant en 1919 qu'en 1925. Son activité en tant que conseiller municipal fut importante, elle s'exerça dans maints domaines inlassablement et souvent avec succès.

Il se présenta aux élections législatives de 1928 dans la 1re circonscription du XXe arrondissement (quartier de Belleville, Saint-Fargeau) ; il fut élu au second tour de scrutin le 29 avril 1928, par 7.027 voix sur 18.573 inscrits et 15.002 votants. Membre du parti socialiste, il fit partie de la commission de la législation civile et criminelle et de la commission d'assurance et de prévoyance sociales. Il s'imposa à la Chambre en tant que spécialiste de la législation sur les loyers ; ses propositions de loi portèrent sur ce problème ainsi que sur les questions sociales ; il intervint notamment sur le programme de construction d'habitations à bon marché et sur le projet de loi modifiant la loi du 1er avril 1926 sur les loyers.

Mort le 29 juin 1930, il fut incinéré le 2 juillet au Père-Lachaise. Il avait alors 56 ans.