L'exposition présente les portraits de personnes de toutes conditions sociales, d’origines diverses, mais toutes de nationalité française.
La Nouvelle-Calédonie est une jolie métisse ; c’est là toute sa richesse. Les personnes rencontrées dans les différentes populations de l’archipel -
Kanaks, Caldoches -nous ont donné généreusement l’histoire de leurs vies, leurs témoignages, leurs souvenirs venus de très loin et leurs archives, pour certaines inédites.
Ce travail, commencé il y a vingt ans, voit enfin le résultat attendu. Le pays du « non-dit » nous a parlé de ses joies, de ses doutes mais surtout de sa fraternité.
Nous lui en sommes gré.
Il y a vingt ans il était impossible de faire parler les descendants de bagnards, de colons, de Mélanésiens, sur leurs origines. Il était tabou de s’épancher.
Aujourd’hui, les familles se sont réunies, ont conversé entre elles et se réapproprient leur part d’histoire.
Les Calédoniens ne sont pas comptables du passé, responsables des actes de leurs aïeux.
« on pouvait être condamné au bagne pour un simple vol de pain ou un avortement - ou encore de la violence de la colonisation.
Ils sont nés là, c’est leur terre. Ils partagent un héritage. Les Calédoniens sont tous « pays », petit pays de passion, planté au milieu de l’Océan Pacifique.
Ces communautés vivent les unes à côté des autres mais revendiquent un « vivre ensemble ».
Les consultations prévues apporteront, on l’espère, une solution durable.
La Nouvelle-Calédonie est belle, généreuse, fraternelle, en phase avec la nature et l’Humanité. Ce si joli « Caillou » dont le slogan venu de l’Ile de Pins, chante :
« Le paradis n’est pas loin...ne passez pas à côté... »
Patrick MESNER, Les Carnets du Sud / 2018.
Cette exposition sera visible jusqu'au 20 décembre dans la salle des Pas Perdus pour les groupes de visiteurs visitant l'Assemblée.