Chypre

Déjeuner offert en l'honneur d'une délégation parlementaire chypriote
18 juin 2019

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Groupe d'amitié France-Chypre - Déjeuner offert en l'honneur d'une délégation parlementaire chypriote - 18 juin 2019

© Assemblée nationale

Le 18 juin 2019, Mme Sarah El Haïry, présidente du groupe d'amitié, a offert, au Petit Hôtel de l'Assemblée nationale, un déjeuner en l'honneur d'une délégation parlementaire conduite par M. Giorgos Lillikas, président du groupe d'amitié Chypre-France et président de la commission des affaires étrangères et européennes de la Chambre des représentants de la République de Chypre, en visite en France à l'invitation du Sénat. Cette délégation était également composée MM. Nikos Tornaritis, Adamos Adamou et Mme Christiana Erotokritou, députés. Son Exc. M. Pantias Eliadès, ambassadeur de Chypre en France, M. Charalambos Petinos, conseiller à l'ambassade, Mme Carole Bureau-Bonnard, vice-présidente de l'Assemblée nationale, M. Jean-Félix Acquaviva, Mme Annie Chapelier, Mme Marietta Karamanli, M. Jean-Luc Reitzer et Mme Laurence Trastour-Isnard, députés membres du groupe d'amitié France-Chypre, ainsi que Mme Nelly Tocqueville, sénatrice, présidente du groupe d'amitié France-Chypre du Sénat, étaient également présents.

La discussion a notamment porté sur la place de la France à Chypre, particulièrement privilégiée dans les domaines de la culture, de la défense et des relations internationales. Les moyens d'accroître les liaisons directes entre la France et Chypre et de soutenir l'enseignement du grec en France et du français à Chypre ont été discutés. Les tensions avec la Turquie dans la zone économique exclusive chypriote, autour des champs d'exploration gazière dans lesquels Total possède des parts, ont été longuement débattues.

Les positions de Chypre concernant le règlement de la question chypriote ont été explicitées. L'importance du maintien des casques bleus à Chypre a été soulignée.

Audition du ministre de la défense chypriote
13 juin 2018

Étaient présents Sarah El Haïry, présidente, Marietta Karamanli, députée ainsi que M. Savvas Angelides, ministre de la défense de la République de Chypre, Son Exc. Pantias Eliades, ambassadeur de Chypre en France, M. Marios Lyssiotis, conseiller diplomatique du ministre, le lieutenant-colonel Charis Georgiou, aide de camp du ministre, Nicholas Panayiotou, premier secrétaire de l’ambassade de Chypre, et Charalambos Petinos, conseiller de presse de l’ambassade.

Mme Sarah El Haïry, présidente, souhaite la bienvenue à M. Savvas Angelides et à sa délégation, et souligne la satisfaction d’avoir S.E. M. Pantias Eliades comme représentant de Chypre en France.

M. Savvas Angelides. Notre rencontre de ce matin participe de l’excellente qualité des relations entre la France et Chypre. Le contexte est difficile, Chypre subit des provocations de la part de la Turquie et des régimes qui ne respectent pas les principes démocratiques et ne sont pas des partenaires dans la lutte contre le terrorisme. Les valeurs de Chypre sont une source de stabilité en Méditerranée orientale. Et la stabilité est la seule voie pour cette région ; l’Europe entière en bénéficiera. La France est informée de la situation. Elle est d’ailleurs la seule puissance mondiale présente dans la région qui a la même sensibilité que nous. Il est de mon devoir en tant que ministre de la défense d’entretenir des relations avec la France afin que prenne corps tout ce que nos deux pays promeuvent. Hier, je me suis entretenu avec Mme Florence Parly, ministre de la défense, et des décisions ont été prises pour contribuer à la réalisation de nos projets communs.

Mme Sarah El Haïry. Je me réjouis de cette entente et des décisions prises. Je souhaiterais vous interroger sur une problématique posée à la France avec la création d’un service universel citoyen obligatoire : un des enjeux est de créer un esprit de défense, comment Chypre fait-elle vivre l’esprit de défense dans sa jeunesse ?

M. Savvas Angelides. Le service militaire est obligatoire à Chypre pour les jeunes hommes. Sa durée est passée de 26 à 24 mois et depuis le début 2016 elle a été ramenée à 12 mois. La façon de vivre et de s’éduquer a en effet changé et les jeunes trouvaient des échappatoires au long service militaire. Avec 12 mois, tout le monde a compris que le service doit être accompli pour assurer la défense de Chypre. Il contribue à la cohésion sociale et les jeunes comprennent ce à quoi ils sont confrontés. Un service obligatoire en France contribuerait à la cohésion sociale ; une période de six mois serait idéale mais il n’est pas facile de passer de zéro jour à six mois de service.

Mme Sarah El Haïry. Pensez-vous que le service militaire chypriote doive être étendu aux femmes ?

M. Savvas Angelides. Depuis 2016, le Gouvernement a passé des contrats avec une institution accueillant des femmes et des hommes effectuant un service civil. J’ai cependant constaté que tous les corps d’armée chypriotes, des forces spéciales à l’artillerie, peuvent avoir des femmes soldats ; elles répondent bien aux exigences. Mais dans un avenir proche, je ne crois pas possible d’établir un service militaire obligatoire pour les femmes. Nous avons seulement une défense civile ouverte aux femmes.

Mme Marietta Karamali. Des dossiers lourds sont communs aux groupes d’amitié France-Chypre et France-Grèce dont je suis présidente. Je souhaiterais savoir quel est le positionnement des pays en mer Égée sur l’exploitation des gisements de gaz au large de Chypre. Par ailleurs, comment Chypre fait face aux arrivées de migrants, quelle devrait être pour vous la réponse européenne ?

M. Savvas Angelides. La Turquie ne reconnaît pas les droits des pays riverains sur la zone économique exclusive où se trouvent les gisements gaziers. Chypre avance pourtant dans la programmation énergique qu’elle s’est fixée. Les attentes sont grandes. Sur le bloc n° 3, ENI a tenté de procéder à des forages. Vous connaissez les empêchements opposés par la Turquie. En novembre 2018, une prochaine campagne de recherches sera engagée, le comportement de Chypre ne sera pas le même si la Turquie a la même attitude. Côté français, nous nous réjouissons que Total ait décidé d’élargir sa participation à d’autres parcelles, c’est un résultat de la bonne relation existant entre Chypre et la France. Sur ces champs gaziers, nous avons des accords bipartites avec nos voisins israélien et égyptien et tripartites en incluant la Grèce : ces accords montrent que la région doit être à l’écart des conflits et qu’une stabilité est nécessaire. Chypre a également un accord bilatéral avec le Liban qui va devenir tripartite avec la Grèce, il aura pour objet de renforcer la sécurité de la région. L’exploitation du gaz sera bénéfique aux pays de la région, aux sociétés pétrolières extractrices, aux États de ces sociétés et aux pays de l’Union européenne qui recevront ce gaz.

Concernant la crise migratoire, les Syriens veulent se rendre en Europe, Chypre n’est pas leur destination finale. Il faut prioritairement résoudre les problèmes géostratégiques posés par le Hezbollah et l’Iran afin de trouver une solution de stabilité migratoire. Chypre se prépare à gérer des scénarios de crise, dans lesquels la Turquie reste une menace planant sur nos têtes. Notre objectif est de faire en sorte que par des actes la relation avec la France soit approfondie et que nous puissions, pour notre part, répondre aux demandes de facilités militaires ou stratégiques demandées par la France.

Mme Sarah El Haïry. Vous trouverez en nous, Marietta Karamanli et moi mais également de nombreux députés retenus en commission ce matin, des partenaires loyaux, fidèles et présents.

M. Savvas Angelides. Je vous remercie, la France l’a prouvé et nous aussi.

Mme Sarah El Haïry. Notre prochaine étape sera de nous rendre à Chypre. Mais nous avons un ambassadeur génial – je pèse ce mot inhabituel dans ce lieu – pour nous aider.

Entretien avec M. Andros Kyprianou, député chypriote, secrétaire du parti communiste de Chypre
22 mai 2018

Le 22 mai 2018, Sarah El Haïry, présidente du groupe d'amitié, s'est entretenue avec M. Andros Kyprianou, député chypriote, secrétaire du parti communiste de Chypre, à la demande de ce dernier. L'échange a permis de faire un point sur les positions des forces politiques chypriotes et turques sur les négociations de paix avec la Turquie. M. Andros Kyprianou a demandé le soutien de la France dont le rôle aux Nations Unies et au sein de l'Union européenne est positif pour parvenir à un accord négocié. Il a souligné la cohésion des partis politiques chypriotes sur cette question face à une Turquie qui défend une solution à deux États.

L'échange a également porté, à la demande de Mme El Haïry, sur l'engagement des jeunes en politique à Chypre, leurs difficultés pour trouver du travail et faire face à leurs besoins essentiels, en particulier sanitaires. L'impact de l'afflux de migrants et la perception du Président Emmanuel Macron à Chypre ont enfin été discutés.

Entretien avec Mme Annita Demetriou, députée chypriote
11 avril 2018

Le 11 avril 2018, Sarah El Haïry, présidente du groupe d'amitié, s'est entretenue avec Annita Demetriou, députée chypriote (Larnaka, DISY), invitée en France par le ministère des affaires étrangères dans le cadre du programme des personnalités d'avenir. Les échanges ont notamment porté sur les réformes institutionnelles relatives au cumul des mandats, l'introduction d'une part de proportionnelle dans les élections législatives et l'amélioration du travail parlementaire (limitation des temps de parole, coordination du travail en séance plénière et en commission, méthodes de contrôle du Gouvernement,...), sur les difficultés de réformer la Constitution à Chypre et la longueur du processus législatif, sur les moyens de parvenir à impliquer davantage les jeunes dans la vie sociale et politique (projet de service civique en France,...), sur l'accroissement des sentiments antieuropéens dans la population et sur la difficulté pour les jeunes d'accéder aux responsabilités politiques.

Déjeuner offert en l'honneur de l'ambassadeur de Chypre
20 mars 2018

Le 20 mars 2018, Sarah El Haïry, présidente du groupe d'amitié, a offert un déjeuner au Petit Hôtel de l'Assemblée nationale en l'honneur de Son Exc. M. Pantias Eliadès, ambassadeur de Chypre en France. Participaient à ce déjeuner Marc Le Fur, vice-président de l'Assemblée nationale, Annie Chapelier, Sereine Mauborgne, vice-présidentes du groupe d'amitié, Nathalie Elimas, Nadia Essayan, Grégory Galbadon, Marie-France Lhoro, Philippe Michel-Kleisbauer, Jean-Luc Reitzer, Gwendal Rouillard, Laurence Trastour-Isnart, députés, Nicholas Panayiotou et Charalambos Petinos, conseillers à l'ambassade. Ce déjeuner a permis de faire le point sur la situation politique à Chypre après la réélection de M. Nikos Anastasiadès pour un second mandat à la présidence de la République, les relations avec la Turquie et les dirigeants chypriotes turcs après l'échec des pourparlers sur la réunification de l'île en juillet 2017, la situation économique et financière de Chypre, les perspectives d'exploitation gazière au large de l'île et les incidents provoqués par la marine turque, les relations avec l'OTAN, la coopération en matière de défense entre la France et Chypre et la volonté croissante de la Turquie d'assoir son emprise sur la région et la partie nord de l'île, la présence culturelle française à Chypre et les perspectives de coopération scientifique franco-chypriote, les efforts de transition écologique engagés à Chypre.

Entretien avec l'ambassadeur de Chypre en France
16 janvier 2018

Le 16 janvier 2018, Son Exc. M. Pantias Eliadès a reçu en entretien à son bureau Mme Sarah El Haïry, présidente du groupe d'amitié. L'entretien visait à faire le point sur les échanges interparlementaires entre l'Assemblée nationale et la Chambre des représentants chypriote, discuter de la situation politique et internationale de l'île à la veille des élections présidentielles et de dessiner les perspectives des échanges à venir entre la France et Chypre, y compris au plan parlementaire.   

Réunion constitutive
28 novembre 2017

Le groupe d'amitié France-Chypre s'est réuni le 28 novembre 2017 pour constituer son Bureau, qui a été ainsi formé :

Présidente : Sarah El Haïry (MoDem). 

Vice-présidents : Aude Bono-Vandorme (REM), Annie Chapelier (REM), Meyer Habib (LC), Sereine Mauborgne (REM). 

En l’absence de candidatures, Mme Sarah El Haïry, présidente, décide de ne désigner aucun secrétaire parlementaire dans l’immédiat.

M. Gwendal Rouillard a proposé que le groupe d’amitié s’investisse dans les questions relatives aux ressources énergétiques de Chypre et dans les questions géostratégiques et de sécurité eu égard à son positionnement en Méditerranée et face au Proche-Orient. 

Mme Sarah El Haïry, présidente, a ajouté que les questions relatives au droit coutumier à Chypre et à la religion l’intéressaient particulièrement. 

Elle sollicitera un entretien auprès de l’ambassadeur de Chypre au mois de janvier afin d’avoir un premier contact avant de lui proposer de venir devant le groupe d’amitié. Concernant les échanges avec le groupe d’amitié homologue chypriote, il revient aux députés français de se rendre à Chypre ; le temps de réfléchir aux enjeux de cette mission et aux questions à aborder, cette mission ne pourrait pas s’effectuer avant 2019. D’ici là, le groupe d’amitié organisera à Paris des rencontres et des visites. Une rencontre avec l’Association des Chypriotes de France pourrait utilement entamer les travaux du groupe.