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Audition de défenseurs des droits de l’Homme en Russie
5 février 2020
Etait présente : Mme Mireille Clapot.
Etait représentée : Mme Natalia Pouzyreff.
Le 5 février 2020, le groupe d’amitié France-Russie a reçu en audition Mmes Svetlana Shmeleva, défenseure des droits de l’Homme, activiste de la société civile et militante en faveur de la libération des prisonniers politiques, et Mme Maria Eismont, avocate de l’organisation du Centre des droits de l’Homme Mémorial et représentante des intérêts de plusieurs prisonniers politiques connus (Konstantin Kotov…) au cours d’une réunion présidée par Mme Mireille Clapot, vice-présidente du groupe d’amitié.
L’objectif de la rencontre était d’alerter sur l’augmentation constante des arrestations dans le cadre de manifestations pacifiques en Russie et de présenter aux parlementaires et interlocuteurs internationaux des propositions pour contribuer à la libération des prisonniers politiques.
Les mouvements de contestation électorale, dont le rassemblement avait été exceptionnellement autorisé par les autorités l’été dernier à Moscou, ont conduit à l’arrestation d’un très grand nombre de personnes qui n’avaient commis d’autre crime que d’être présentes aux manifestations et qui se sont vues infliger de lourdes condamnations pénales.
En l’espace d’un an, le nombre de prisonniers politiques a doublé. On estime à plus de 300 le nombre de personnes reconnues comme prisonniers politiques en Russie et 210 autres personnes font l’objet d’une enquête judiciaire. La moitié des prisonniers politiques ont été arrêtés en lien avec le conflit avec l’Ukraine et l’annexion de la Crimée. D’autres l’ont été en raison de leurs croyances religieuses. Selon les intervenantes, toute arrestation se conclut systématiquement par des condamnations à verser de lourdes amendes ou à des peines d’emprisonnement longues.
Le message que la France pourrait relayer est qu’il importe que des échanges de prisonniers entre l’Ukraine et la Russie soient effectués, et pas uniquement des échanges de militaires ou de fonctionnaires mais aussi et surtout des échanges de prisonniers politiques et de représentants de la société civile.
Par ailleurs, les très nombreuses plaintes déposées par des Russes auprès de la Cour européenne des droits de l’Homme (30 000 plaintes actuellement) en faveur de personnes emprisonnées pourraient être traitées prioritairement compte tenu des conditions déplorables dans lesquelles sont détenus les prisonniers en Russie. Enfin, en plus des cas d’emprisonnement, il ne faut pas oublier la situation des personnes assignées à résidence, ce qui constitue aussi une privation de liberté.
Colloque autour de 100 jeunes leaders économiques russes
14 novembre 2019
Le groupe d’amitié France-Russie, présidé par Mme Caroline Janvier, députée du Loiret, a organisé à l’Hôtel de Lassay, le 14 novembre 2019, sous la présidence de Mme Annie Genevard, vice-présidente de l’Assemblée nationale, un colloque réunissant les 100 lauréats russes du classement effectué par l’Institut Choiseul, qui distingue les jeunes dirigeants économiques de moins de 40 ans les plus talentueux de leur génération.

France-Russie - Colloque Choiseul 100 - 14 novembre 2019
© Assemblée nationale
Think tank indépendant dédié à l'analyse des grands enjeux économiques, politiques et sociétaux, l’Institut Choiseul a pour ambition de créer des espaces de dialogue au carrefour du monde politique et institutionnel, de la sphère économique et de celle des idées pour fertiliser les débats sur les problématiques contemporaines. Réalisé en toute indépendance, le classement Choiseul 100 distingue et met en réseau les dirigeants français de moins de 40 ans les plus prometteurs qui, par leur activité́ et leur expertise, jouent ou sont appelés à jouer un rôle majeur dans l’économie du pays.
Fort du succès du Choiseul 100 et de son expertise des sujets économiques internationaux, l’Institut a décliné le classement national à deux zones géographiques en pleine mutation : Choiseul 100 Africa et Choiseul 100 Russia. Créé en 2019, sous le patronage du Dialogue de Trianon, ce dernier distingue les dirigeants de 40 ans et moins qui font bouger les lignes de l’économie de la Fédération de Russie.
Le colloque, qui s’est tenu en présence de M. Azer Talybov, vice-ministre du développement économique de la Fédération de Russie, a été l’occasion pour les lauréats du Choiseul 100 Russia d’échanger avec les membres du groupe d’amitié présents.
Audition de représentants de la Chambre de commerce et d’industrie France-Russie
7 novembre 2019
Le groupe d’amitié France-Russie, présidé par Mme Caroline Janvier, députée du Loiret, a auditionné M. Emmanuel Quidet, président de la Chambre de commerce et d’industrie France-Russie et MM. Rémi Paul et David Lasfargue, membres du conseil d’administration de la CCI.
Les représentants de la CCI France-Russie ont, en premier lieu, exposé leur objectif de sensibilisation aux enjeux franco-russes, leur but étant de présenter directement aux principaux acteurs économiques français, aux parlementaires et à l’exécutif de l’Etat le point de vue des sociétés françaises présentes en Russie sur l’évolution du climat d’investissement, et d’évoquer plus particulièrement les sanctions portées contre la Russie et leur impact en Russie comme en France.
Au plan macroéconomique, il convient de noter la très bonne santé de la Russie : les réserves couvrent l’intégralité des dettes, la Russie est en situation de plein emploi, l’inflation est maîtrisée puisqu’elle s’élève à 3,8 %, soit sous l’objectif’ de 4 % de la Banque centrale.
Aujourd’hui, l’enjeu des sanctions européennes est dépassé. Le réel enjeu qui se pose est celui de l’extraterritorialité des sanctions américaines, avec une surinterprétation – une overcompliance – des entreprises françaises, et a fortiori des banques vis-à-vis de la Russie : par exemple, de nombreuses banques refusent tout financement de sociétés russes en France ou même l’ouverture de comptes bancaires de personnes domiciliées en Russie, ces aspects n’étant pourtant pas couverts par les sanctions. La conséquence de cet état de fait est que le flux d’investissements russes en France se traduit par un désinvestissement de 65 millions d’euros en 2018 selon la CCI tandis que des investissements de plusieurs milliards sont réalisés dans les pays frontaliers de la France.
Au plan politique, les représentants de la CCI France-Russie soulignent qu’un complexe de persécution est fortement ancré dans la société russe, notamment depuis la mise en place des différentes sanctions. Les sphères décisionnelles de l’Etat sont partagées entre libéraux et anciens du régime, l’équilibre étant maintenu par le Président Poutine, mais la société russe se divise aujourd’hui entre les opinions radicales et la jeunesse post-soviétique fortement connectée réclamant davantage de libertés.
Au cours de la discussion, deux axes parallèles ont été identifiés : l’échange avec le système politique sur les terrains communs et l’échange avec la société russe afin de faire connaître la France d’aujourd’hui, au-delà de la vision romantique et littéraire que l’on peut en avoir de l’étranger.
Conférence sur le thème « les défis du retour de la Russie au Conseil de l’Europe : les points de vue des experts de la société civile russe »
6 novembre 2019
Etaient présents : Bertrand Bouyx, Mireille Clapot, Brahim Hammouche, Natalia Pouzyreff, députés.
A l’initiative de Mireille Clapot, vice-présidente du groupe d’amitié France-Russie, le groupe d’amitié a organisé une conférence à l’Assemblée nationale sur le thème : « les défis du retour de la Russie au Conseil de l’Europe : les points de vue des experts de la société civile russe », autour de deux intervenants principaux : Mme Marina Agaltsova, avocate, membre du centre des droits de l’homme « mémorial » et M. Yuri Dzhibladze, président du centre pour le développement de la démocratie et les droits humains.
Ces intervenants ont fait valoir que tout en condamnant les violations des droits et des libertés fondamentaux par la Russie - sur son territoire et en dehors - en contradiction avec les obligations exigibles d'un Etat membre du Conseil de l'Europe, de nombreux acteurs de la société civile considèrent que les coûts potentiels d'une sortie de la Russie du Conseil de l'Europe seraient trop élevés. En effet, si la Russie quittait cette organisation paneuropéenne, elle risquerait de devenir une zone grise pour la justice et sa responsabilité en cas de violations. En même temps, d'autres acteurs estiment que le retour de la Russie au sein de l'Assemblée parlementaire – sans avoir respecté les conditions posées par les résolutions de l'Assemblée de 2014-2016 - remet en cause l'intégrité du Conseil de l'Europe et discrédite gravement ses valeurs.
Ils ont également estimé que, dans tous les cas, la question russe doit régulièrement se poser à l'Assemblée parlementaire ; il s'agit d'une condition indispensable pour pouvoir imaginer une réponse efficiente du Conseil de l'Europe aux violations de la Convention européenne des droits de l'homme. En effet, cette crise souligne tout particulièrement les limites de l'organisation régionale ; elle emporte la nécessité de penser à renforcer ses outils de réponse aux violations de ses normes par les Etats membres et de développer de nouveaux dispositifs de réaction efficaces.
Les intervenants invités, forts de leur expérience au cœur des discussions et actions liées à la crise autour de la participation de la Russie à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, ont pu exprimer leurs points de vue sur le sujet et exposer leurs propositions de solution, avant un échange avec les députés présents.
Projection du film « Terminus Vladivostok »
Mardi 18 juin 2019
Etaient présentes : Mme Caroline Janvier, présidente du groupe d’amitié, et Mme Mireille Clapot, députée.
Le groupe d’amitié France-Russie, présidé par Mme Caroline Janvier, députée du Loiret, a organisé le mardi 18 juin 2019, dans la salle audiovisuelle de l’Assemblée nationale, la projection du film documentaire réalisé par M. Laurent Canches « Terminus Vladivostok », tourné en Russie, à bord du Transsibérien, la plus longue ligne ferroviaire du monde (9 282 km), de Moscou à Vladivostok.
Il s’agit d’un film enquête sur la société russe dans son rapport à l’Europe et sur les sentiments européens actuels des Russes rencontrés tout au long de ce périple par l’équipe de tournage, que ce soit à bord du train ou lors des arrêts effectués dans plus de 15 villes, grandes ou petites. Il apporte un éclairage tout particulier sur des questions telles que : quelle est la perception des Russes sur la frontière Est de l’Europe ? Se sentent-ils en Europe ? Se perçoivent-ils Européens ? Quel est le rapport des Russes à l’Occident et à l’Orient ?
Conférence organisée en partenariat avec le Cercle Kondratieff sur le thème « Où va la Russie dans un monde incertain ? »
23 mai 2019
Etait présente : Mme Mireille Clapot, vice-présidente du groupe d’amitié.
Le groupe d’amitié France-Russie, présidé par Mme Caroline Janvier, a organisé le 23 mai 2019 en partenariat avec l’association Cercle Kondratieff présidée par M. Gérard Lutique, une conférence sur le thème : « Où va la Russie dans un monde incertain ? ». Cette conférence, qui a réuni une centaine de personnes, s’est déroulée autour de deux intervenants : M. Jean de Gliniasty, ancien diplomate, ancien ambassadeur de France en Russie de 2009 à 2013, enseignant à l’IEP, directeur de recherche à l’IRIS, spécialiste des questions russes ; M. Julien Vercueil, professeur des universités en sciences économiques à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO Paris) et membre du Centre de recherches Europes-Eurasie.
Dans le contexte international qui prévaut entre la Russie, la France et l’Union européenne, les intervenants ont pu apporter leurs éclairages sur la diplomatie russe, défis et enjeux, ainsi que sur les perspectives de développement des relations économiques de la Russie, marquées par les sanctions et contre-sanctions.
Audition de M. Gleb Olegovich Pavlovskiy, historien et politologue russe
27 mars 2019
Etaient présents : Caroline Janvier, présidente du groupe d’amitié, et Brahim Hammouche, député.
Etaient excusés : Jean-Claude Bouchet, Bertrand Bouyx, Carole Bureau-Bonnard, Nicole Le Peih, Jacques Marilossian, Jean-Michel Mis, Cédric Roussel.
Le groupe d’amitié France-Russie, présidé par Mme Caroline Janvier, a auditionné M. Gleb Olegovich Pavlovskiy, ancien dissident russe pendant l’ère soviétique, arrêté en 1982 pour des motifs politiques et exilé à Komi. De retour à Moscou en 1986, il fut directeur de l’agence de presse « Postfactum », vice-président de la maison d’édition « Kommersant », fondateur et président de l’Institut russe et du Journal Russe jusqu’en 1997, rédacteur en chef et éditeur du web-magazine Gefter.ru et PDG de la maison d’édition « Europe ». Il a également été pendant quinze ans conseiller du directeur de l’administration du Président de la Fédération de Russie de 1996 à 2011. Historien et politologue indépendant, il est l’auteur d’ouvrages sur l’histoire de l’Union soviétique.
Cette audition a été l’occasion de recueillir son regard sur la situation politique actuelle de la Russie, ses relations avec la France et plus largement l’Europe et l’Occident.
Un échange est intervenu avec les députés présents, portant par exemple sur le contrôle d’Internet et les fake news, sur le sentiment d’appartenance de la Russie à l’Europe et la question des sanctions imposées par l’Union européenne, sur les relations de la Russie avec la Chine et le projet de nouvelle route de la soie ou encore sur ses relations avec les Etats-Unis.
Audition de la directrice de l’Europe continentale du ministère de l’Europe et des affaires étrangères
21 mars 2019
Etaient présents : Caroline Janvier et Valéria Faure-Muntian, présidentes respectivement des groupes d’amitié France-Russie et France-Ukraine, Nicole Le Peih, Liliana Tanguy et Nicole Trisse, députées.
Etaient excusés : Jean-Claude Bouchet, Bertrand Bouyx, André Chassaigne, Paul Christophe, Olivier Damaisin, Claude de Ganay, Laurent Garcia, Anne Genetet, Philippe Gosselin, Brahim Hammouche, Christian Hutin, Sébastien Huyghe, François Jolivet, Mme Brigitte Kuster, Fabien Lainé, Jérôme Lambert, Michel Larive, Jacques Marilossian, Emmanuelle Ménard, Jean-Michel Mis, Naïma Moutchou, Didier Paris, Natalia Pouzyreff, Alexandra Valetta-Ardisson, Arnaud Viala, Michel Vialay, Jean-Pierre Vigier.
Le groupe d’amitié France-Russie, présidé par Mme Caroline Janvier, et le groupe d’amitié France-Ukraine, présidé par Mme Valéria Faure-Muntian, ont auditionné conjointement le jeudi 21 mars 2019 Mme Florence Mangin, directrice de l’Europe continentale du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, accompagnée de M. Nicolas de Lacoste, directeur-adjoint à la direction de l’Europe continentale, et de Mme Marie Dumoulin, sous-directrice Russie et Europe orientale.
Cette audition a été l’occasion pour les députés présents d’obtenir des éclaircissements sur la situation en Ukraine et ses relations avec la Russie, le positionnement de la France vis-à-vis de ces deux pays, le conflit en mer d’Azov (incident survenu dans le détroit de Kertch), les accords de Minsk et le format de Normandie, et les élections à venir en Ukraine.
Au cours des échanges avec les députés ont également été abordés le projet de construction du gazoduc Nord Stream 2 et la question de l’approvisionnement en gaz pour les pays européens, la mise en œuvre du Dialogue de Trianon ou encore la possible sortie de la Russie du Conseil de l’Europe.
Audition de Jean de Gliniasty, ancien diplomate et directeur de recherche à l’IRIS
5 décembre 2018
Etait présente : Caroline Janvier, présidente du groupe d’amitié.
Etait représenté : Michel Vialey.
Le groupe d’amitié France-Russie, présidé par Caroline Janvier, députée du Loiret, a auditionné, le mercredi 5 décembre 2018, en partenariat avec le Cercle Kondratieff présidé par M. Gérard Lutique, M. Jean de Gliniasty, ancien diplomate, directeur de recherche à l’IRIS et enseignant à l’Institut d’études politiques de Paris, ancien ambassadeur de France en Russie de 2009 à 2013.
M. Jean de Gliniasty a développé les raisons qui l’ont amené à écrire son dernier ouvrage « Géopolitique de la Russie : 40 fiches illustrées pour comprendre le monde ». Il résulte d’un constat d’incompréhension en France de ce qu’est la réalité russe et du fait qu’une partie de l’opinion reste rétive à la Russie, alors même qu’on ne peut nier le poids géopolitique de la Russie dans les grands événements internationaux. Il faut ajouter à ces remarques qu’au moment de la chute de l’Union soviétique, la Fédération de Russie s’est construite sur trois malentendus :
- les Russes n’ont jamais considéré avoir perdu la guerre froide et ont accueilli la chute de l’ex URSS comme le changement, à leur propre initiative, d’un système politique qui ne fonctionnait pas ;
- les Russes ont pensé qu’ils seraient favorablement accueillis au sein de l’Europe et dans le monde occidental, alors que les Occidentaux ont estimé qu’ils devaient faire leurs preuves de démocratie avant de faire partie du « club » occidental ;
- les Russes n’ont pas estimé que la chute de l’URSS impliquerait la chute de l’empire et de la zone d’influence russe. La Russie, depuis 1552 et la prise du khanat de Kazan, a toujours été un empire. En outre, le pays se situe au confluent de 3 continents (Amérique, Europe, Asie) et a toujours été une plaque tournante traversée par de grandes migrations, ayant subi des invasions (mongoles notamment), des guerres…. Tout ceci explique que la Russie veuille redevenir une grande puissance et qu’elle ait une approche géopolitique impériale.
Le deuxième élément d’incompréhension de l’opinion française vis-à-vis de la Russie est cette tendance à ignorer que les préoccupations russes sont les mêmes que les nôtres : en termes d’immigration, de démographie, de migration des élites et de fuite des cerveaux, de désindustrialisation, de lutte contre la corruption…
Aujourd’hui, avec la crise Ukrainienne et la montée de la méfiance voire de l’hostilité des Etats-Unis et de l’Europe vis-à-vis de la Russie, le pays est de plus en plus porté vers la Chine. Les verrous très forts à la présence chinoise en Russie : verrous bancaire, monétaire, technologique, énergétique... ont progressivement disparu. L’opinion russe, quant à elle, est partagée : elle se sent occidentalisée, européenne, mais se retrouve face à une politique étrangère qui n’a pas d’autre choix que de se tourner vers la Chine.
A la suite de son intervention, M. Gérard Lutique, Président du Cercle Kondratieff, a rappelé la parution récente de l’ouvrage de M. de Gliniasty : « Géopolitique de la Russie : 40 fiches illustrées pour comprendre le monde » et proposé aux personnes présentes de commander cet ouvrage par son intermédiaire. Une séance de questions/réponses est ensuite intervenue avec les auditeurs présents dans la salle.
Rencontre Sciences-Po Alumni et MGIMO sur le thème « Innovation et intégration »
28 novembre 2018
Groupe d’amitié France-Russie - rencontre Sciences-Po Alumni et MGIMO, le 28 novembre 2018
© Assemblée nationale

Le groupe d’amitié France-Russie, présidé par Caroline Janvier, députée du Loiret, a accueilli en salle Colbert, le mercredi 28 novembre 2018, une rencontre organisée conjointement par l’association Sciences Po Alumni et l’Institut d’Etat des relations internationales de Moscou (MGIMO) sur le thème « Innovation et intégration ».
Cette rencontre s’est déroulée en présence notamment de Pierre Morel, ancien ambassadeur de France à Moscou, co-président du dialogue de Trianon, Pascal Perrineau, président de l’association Sciences Po Alumni, Anatoly Torkunov, recteur du MGIMO, co-président du dialogue de Trianon, Son Exc. Mme Sylvie Bermann, ambassadeure de France en Russie, et Son Exc. M. Alexey Meshkov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France. Elle s’est inscrite dans le prolongement de la signature, en mai 2017, par les Présidents Poutine et Macron, du « dialogue de Trianon » ou « forum franco-russe des sociétés civiles » dont l’objectif est de tisser des liens plus étroits entre les sociétés civiles russes et françaises.
Caroline Janvier a rappelé en préambule qu’en tant qu’ancienne étudiante de Sciences-Po, ayant bénéficié d’un échange universitaire à Moscou en 2002, elle était fière de pouvoir accueillir les participants de cette rencontre, dans un souci constant d’améliorer le dialogue entre la France et la Russie, dialogue indispensable à une meilleure connaissance et une meilleure compréhension de l’autre.
La matinée, qui a regroupé plus de 250 participants, a été articulée autour de deux grands ateliers, le premier portant sur l’économie de l’innovation et le second sur les expériences françaises et russes d’intégration des différentes religions dans un Etat laïc. Un discours d’honneur a été prononcé par M. Jean-Pierre Chevènement, représentant spécial de la France pour la Russie.
Audition du représentant du projet Nord Stream 2 pour l’Union européenne
15 novembre 2018
Etaient présents : Caroline Janvier, présidente du groupe d’amitié, Michel Larive, Natalia Pouzyreff et Liliana Tanguy, députés.
Le groupe d’amitié France-Russie, présidé par Caroline Janvier, a auditionné le jeudi 15 novembre 2018 M. Sebastian Sass, représentant du projet Nord Stream 2 pour l’Union européenne. Le Nord Stream 2 est un gazoduc de 1 250 km reliant la Russie à l’Allemagne via la mer Baltique. Il doit permettre de doubler le gazoduc Nord Stream 1 et acheminer 55 milliards de mètres cubes supplémentaires de gaz russe par an vers l’Europe. Nord Stream 1, inauguré en 2011, est aujourd’hui utilisé à capacité maximale (90 %).
Selon M. Sebastian Sass, la France jouera un rôle important dans les discussions. Si le gouvernement français ne s’est pas encore formellement positionné, il existe aujourd’hui deux camps : les soutiens au projet que sont l’Allemagne, la Belgique ou les Pays-Bas et les opposants au projet que sont notamment les États-Unis, la Pologne, ou encore l’Ukraine. Le groupe français Engie est un partenaire financier du projet à hauteur de 975 millions d’euros et a déjà versé 700 millions d’euros.
Alors que la demande européenne de gaz est stable, la production de gaz en Europe baisse. À titre d’exemple, les Pays Bas, qui exportaient traditionnellement, importent désormais du gaz naturel. Les projections montrent que l’écart entre la demande et le gaz disponible va s’agrandir au fil des années, et que si la consommation européenne reste aussi élevée, il y aura donc une vraie pénurie de gaz en Europe. Le projet Nord Stream 2 répond selon M. Sebastian Sass à un enjeu de diversification de l’approvisionnement. Dans les années 1990, 80 % du gaz importé en Europe venait de Russie, aujourd’hui c’est plutôt autour de 40 %. La diversification de l’approvisionnement est donc déjà réelle en Europe. L’avantage, selon lui, est aussi pour les consommateurs, la Russie possédant les plus grosses réserves mondiales avec des prix très compétitifs. Selon les chiffres de Nord Stream 2, l’abondance de gaz du fait du projet pourrait faire baisser les prix du gaz naturel jusqu’à 13 % dès 2020.
Les Etats-Unis sont opposés au projet pour des raisons géopolitiques mais aussi économiques. Le gaz de schiste, qu’il faut liquéfier pour le transporter sous forme de gaz naturel liquéfié, est en moyenne 25 % plus cher que le gaz russe à l’export.
En ce qui concerne l’Ukraine, elle importe tout son gaz depuis l’Union européenne, et non plus depuis la Russie. Mais une grande quantité de gaz russe transite par l’Ukraine. Le coût de transit et de maintenance est très élevé dans le pays (plus de 50 % par rapport à la moyenne internationale) pour acheminer le gaz vers l’Europe. Le coût de maintenance est, selon M. Sebastian Sass, en grande partie couvert par les banques européennes (à hauteur de 300 millions de dollars par an environ). Au final, sur les 2 milliards de dollars de revenus liés au transit en Ukraine, seuls quelques dizaines de millions reviennent à l’Etat ukrainien du fait des coûts de maintenance très élevés et non compétitifs et des divers intermédiaires. L’objectif de Nord Stream 2 n’est pas de remplacer le gaz acheminé via l’Ukraine, qui représente 100 milliards de mètres cubes, ce qui est impossible car le projet ne permettra d’assurer le transport « que » de 55 milliards de mètres cubes.
L’audition s’est terminée par un échange de questions et de réponses entre les membres du groupe d’amitié et l’intervenant.
Audition du président de la Chambre de commerce et d’industrie France Russie
13 novembre 2018
Etaient présents : Caroline Janvier, présidente du groupe d’amitié, Jean-Claude Bouchet et Nicolas Démoulin, députés.
Etaient représentés : Anne Genetet et Michel Vialey.
Le groupe d’amitié France-Russie, présidé par Mme Caroline Janvier, a auditionné le mardi 13 novembre 2018 M. Emmanuel Quidet, président de la Chambre de commerce et d’industrie France Russie (« CCIFR »).
Associé d’audit, M. Emmanuel Quidet est arrivé en Russie en 1994 pour développer un bureau Ernst & Young à Moscou. Il a fondé la Chambre de commerce et d’industrie France Russie en 1997 et il en est le président depuis 2007. Elle se veut un outil au service des entreprises françaises en Russie et son rôle s’est encore accru avec la fermeture en juillet dernier du bureau Business France en Russie. Elle a mis en place un outil de lobbying, le Conseil économique, qui réunit une vingtaine de sociétés du Cac 40 et qui est co-présidé par M. Patrick Pouyanné, président-directeur-général du groupe Total et son partenaire en Russie, M. Guennadi Timchenko. Pour alimenter la réflexion de ce Conseil économique, la CCIFR a également créé un think-tank – l’Observatoire franco-russe –, qui réalise de nombreuses analyses politiques, économiques, culturelles sur la Russie.
M. Emmanuel Quidet a tout d’abord rappelé que la France est le 2e investisseur en cumulé en Russie et le 1er employeur étranger avec, par exemple, le groupe formé par Auchan, Leroy-Merlin, Décathlon qui emploie près de 100 000 personnes. D’autres compagnies françaises sont de gros employeurs en Russie, comme Renault qui emploie 50 000 personnes, Schneider électrique 10 000 personnes ou encore la Société générale 12 000 personnes ; Sanofi est la 1ère société pharmaceutique étrangère en Russie et pour les laboratoires Servier, la Russie représente le 1er marché mondial. On compte au total 1 200 entreprises françaises en Russie (entreprises à actionnariat français), dont 35 entreprises du Cac 40 et 1 150 petites et moyennes entreprises qui jouent un rôle important.
La Russie reste donc un pays dans lequel la France doit investir. Cependant, M. Emmanuel Quidet estime que le système des sanctions économiques, mis en place notamment par les Etats-Unis et l’Union européenne contre la Russie, à la suite de la crise ukrainienne, a un impact extrêmement négatif. Dès 2014 la Chambre de commerce et d’industrie France Russie s’est opposée à cette politique de sanctions, estimant qu’elles allaient se retourner contre les intérêts de la France en générant des contre-sanctions russes sur les produits agricoles notamment et en favorisant d’autres pays comme les Etats-Unis. Le commerce entre l’Union européenne et la Russie a chuté de 25 % depuis le début de la crise (de 20 % pour la France) tandis que le commerce américain en Russie n’a cessé de croître.
Les effets négatifs des sanctions économiques sont nombreux et irréversibles : un marché perdu ne se regagnera pas. C’est le cas de la filière porcine par exemple. Avant les sanctions, la Russie importait 60 000 tonnes de porcs par an. Depuis les sanctions, et en l’espace de trois ans, la Russie est devenue totalement autonome et développe même des fermes porcines en Sibérie pour investir le marché chinois. De la même façon, l’impact économique pour la filière des fruits et légumes en France est considérable.
M. Emmanuel Quidet a expliqué que le système des sanctions financières imposées par les Etats-Unis est très pernicieux. Avec ces sanctions, les Etats-Unis s’octroient le droit de punir financièrement toute entreprise ou toute banque, quelle que soit sa nationalité, en cas de transactions significatives avec un individu ou une société russe sous sanction. Les financements en dollars des projets sont interdits : ils nécessitent une autorisation de l’OFAC (Office of foreign assets control), organisme américain qui contrôle tous les investissements étrangers ; il est possible de financer un projet en euros, sauf qu’à aucun moment ne doit entrer dans le projet une entreprise sous sanction. Les banques françaises sont devenues très frileuses et ne souhaitent plus prêter d’argent pour des projets d’investissements français en Russie.
L’intervention de M. Quidet a été suivie d’un échange avec les députés présents.
Rencontre avec une délégation parlementaire de la Douma d’Etat et des représentants de la Société Rosatom
30 octobre 2018
Etaient présents : Caroline Janvier, présidente du groupe d’amitié, Paul Christophe, Fabien Lainé, Jérôme Lambert, Michel Larive, vice-présidents, et Meyer Habib, député.
Etaient représentés : Natalia Pouzyreff et Michel Vialey, députés.
Le groupe d’amitié France-Russie, présidé par Caroline Janvier, députée du Loiret, a reçu, le 30 octobre 2018, une délégation de députés de la Douma d’Etat de l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie : M. Aldar Damdinov, député, membre du Comité pour la science et l’éducation, M. Serguey Esiakov, député, membre du Comité pour l’énergie, M. Andreï Markov, député, membre du comité pour la construction fédérale et l’administration locale, M. Alexander Pyatikop, député, membre du Comité pour la construction fédérale et l’administration locale et M. Gennady Sklyar, député, membre du Comité pour l’énergie, accompagnés de M. Nikolay Martyanov, conseiller auprès du directeur général de la société Rosatom et de Mme Elena Chak Sidorenko, expert en chef de la direction de la société Rosatom, ainsi que de membres de l’ambassade de Russie en France.
Les échanges ont porté sur le renforcement et l’intensification de la coopération bilatérale entre la France et la Russie, que ce soit sur le plan culturel ou économique, et plus particulièrement sur la coopération en matière d’énergie nucléaire. À ce titre, diverses thématiques ont été abordées comme les questions de sûreté et de sécurité nucléaire, notamment à la lumière des accidents survenus à Tchernobyl ou à Fukushima, la question du traitement des déchets radioactifs, la communication et l’information à destination des populations limitrophes des centrales nucléaires ou encore la perception de la population française à l’égard de l’énergie nucléaire.
Les membres de la délégation russe ont par ailleurs évoqué plusieurs pistes de partenariat entre la France et la Russie en matière de développement nucléaire, comme la construction de centrales de petite et moyenne puissances dans des pays d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique latine, ou encore la coopération internationale dans le cadre du programme ITER à Cadarache.
Rencontre avec Mme Maria Zakharova et une délégation de parlementaires russes
29 mai 2018
Était présent : Caroline Janvier, députée (LaREM) du Loiret et présidente du groupe d’amitié.
Le 29 mai 2018, Mme Caroline Janvier, présidente du groupe d’amitié, a rencontré Mme Maria Zakharova, directrice de l’information et de la presse du ministère des affaires étrangères de la Fédération de Russie et une délégation de parlementaires russes : M. Dmitrii Skrivanov, député de la Douma, M. Sergei Katasonov, député de la Douma, et M. Andrey Loskutov, président du Club du cigare russe. M. Thierry Mariani, ancien député et président de l’association Dialogue franco-russe, était également présent.
Cette réunion avait pour but de nouer des contacts entre, d’une part, des représentants de partis politiques russes, membres du Club du cigare russe, et Mme Maria Zakharova, porte-parole du ministère des affaires étrangères de Russie, et, d’autre part, Mme Caroline Janvier. Chacune des parties a exprimé sa vision des avancées réalisées dans les relations franco-russes à l’occasion du déplacement du Président de la République, Emmanuel Macron, à Saint-Pétersbourg, dans le cadre du Forum économique international. Ensuite la discussion a porté sur la nature des futurs échanges entre parlementaires français et russes, et les opportunités de partage lors d’événements de la société civile dans les deux pays.
Audition de M. Maxime Audinet, doctorant à l’université Paris-Nanterre, chercheur en études post-soviétiques
22 mai 2018
Étaient présents : Caroline Janvier, députée (LaREM) du Loiret et présidente du groupe d’amitié, Mireille Clapot, députée (LaREM) de la Drôme et vice-présidente , Fabien Lainé, député (MODEM) des Landes et vice-président , Claude de Ganay, député (LR) du Loiret, et Philippe Michel-Kleisbauer, député (MODEM) du Var.
Le 22 mai 2018, le groupe d’amitié a auditionné M. Maxime Audinet, doctorant à l’université Paris-Nanterre, chercheur en études post-soviétiques, spécialiste du soft power russe.
Maxime Audinet a centré son intervention sur les politiques d’influence internationale de la Russie – le « soft power » – portées par la diplomatie publique de la Fédération de Russie. Cette action, qui trouve son point de départ dans les révolutions de couleur dans l’espace post-soviétique – notamment la révolution orange en Ukraine –, s’appuie sur deux piliers : la rénovation de structures d’influence soviétiques telles que les centres culturels ou l’agence d’information Spoutnik, et la création d’outils nouveaux tels que la chaîne d’information Russia Today ou la fondation Rousskiy mir.
Après avoir évoqué les instruments de diplomatie culturelle – l’agence Rossotroudnitchestvo qui régit le réseau des centres culturels russes et la fondation Rousskiy Mir qui vise la promotion de la langue russe –, Maxime Audinet s’est concentré sur la chaîne Russia Today, l’instrument le plus visible de la diplomatie publique russe. Avec 2 100 employés implantés de 25 pays du monde, un budget de 19 milliards de roubles, 100 millions de spectateurs par semaine et une politique active sur internet, la chaîne joue aujourd’hui dans la cour des grands de l’audiovisuel mondial où elle se distingue par une ligne éditoriale qui assume son côté partial. Se présentant comme un média « alternatif » dans le paysage télévisuel des pays occidentaux, Russia Today, et en particulier RT France, propose un éclairage de l’actualité compatible avec la ligne politique et géopolitique du Kremlin. Sa démarche, que Maxime Audinet qualifie de relativiste, la conduit à présenter l’action internationale et la situation intérieure des pays occidentaux comme n’étant pas meilleures que celles de la Russie tout en revendiquant sa légitimité au sein d’un espace informationnel concurrentiel où s’affrontent plusieurs régimes narratifs distincts au service de puissances géopolitiques rivales.
Si RT France, comme les autres filiales européennes de Russia Today, épouse globalement les thèses souverainistes, antilibérales et anti-atlantistes, la ligne éditoriale précise varie d’une région à l’autre, le critère principal étant la distinction par rapport au discours occidental dominant. La version espagnole, essentiellement tournée vers l’Amérique du Sud, promeut ainsi un discours proche de la gauche bolivarienne.
Tout en minimisant l’usage par la chaîne de fausses informations, Maxime Audinet a reconnu le caractère offensif de sa couverture informationnelle, mais a jugé contre-productives les tentatives de diabolisation dont la chaîne a récemment fait l’objet, au Royaume-Uni comme en France. En effet, en témoigne la récente campagne de publicité à Londres, Russia Today cultive son image subversive et tend à retourner les critiques à son avantage pour se présenter comme la véritable source d’information anti-système.
L’intervention de Maxime Audinet a été suivie d’un échange avec les députés.
Audition de M. Arnaud Dubien, directeur de l’Observatoire franco-russe
11 avril 2018
Étaient présents : Caroline Janvier, présidente du groupe d’amitié, Mireille Clapot, Fabien Lainé, Jérôme Lambert et Cédric Roussel, vice-présidents du groupe d’amitié.
Le 11 avril 2018, le groupe d’amitié a auditionné M. Arnaud Dubien, directeur de l’Observatoire franco-russe.
Arnaud Dubien est revenu sur la réélection de Vladimir Poutine, marquée par une tendance au « dégagisme » à l’égard des candidats secondaires, qui donne au président une forte légitimité, et sur l’état de la société et de l’économie russe – dont il juge les fondamentaux sains et le potentiel, considérable. Après avoir analysé les caractéristiques des mandats successifs de Vladimir Poutine (et de Dmitri Medvedev), marqués par une défiance grandissante à l’égard de l’Occident, Arnaud Dubien a exposé ses prévisions pour le mandat à venir. En politique intérieure, celui-ci devrait donner lieu à des efforts importants en vue de réaliser la percée technologique dont l’économie russe a besoin. En politique étrangère, les grandes tendances actuelles – indépendance vis-à-vis du monde occidental, développement des relations avec l’Asie, diplomatie active au Moyen-Orient – devraient perdurer. Arnaud Dubien a conclu sa présentation en appelant, dans l’approche de la situation en Russie et des relations franco-russes, à ne pas appréhender la Russie à l’aune de la France, notamment en matière sociétale où la Russie reste bien plus conservatrice, et à ne pas se focaliser sur la personne de Vladimir Poutine, mais à se baser sur l’analyse des tendances de fond du pays.
L’audition s’est terminée par un échange de questions et de réponses entre les membres du groupe d’amitié et l’intervenant.
Audition de M. Claude Blanchemaison, ancien ambassadeur de France en Russie
4 avril 2018
Étaient présents : Caroline Janvier, députée (LaREM) du Loiret et présidente du groupe d’amitié, M. Fabien Lainé, député (MODEM) des Landes et vice-président du groupe d’amitié.
Le 4 avril 2018, le groupe d’amitié France-Russie a auditionné M. Claude Blanchemaison, ancien ambassadeur de France en Russie.
Claude Blanchemaison a présenté le contenu de son ouvrage Vivre avec Poutine, paru chez Temporis Editions le 15 février 2018. Il a notamment analysé les caractéristiques de la présidence de Vladimir Poutine au début des années 2000 et son évolution, tant du point de vue de la politique intérieure que par le prisme de la diplomatie et du rapport de la Russie à l’Occident et à l’atlantisme. Claude Blanchemaison et les membres du groupe d’amitié ont ensuite échangé les points de vue sur l’actualité des relations franco-russes et plus généralement des relations entre la Russie et le monde occidental, ainsi que sur la perspective du futur voyage du Président de la République à Saint-Pétersbourg cette année.
Audition de M. Jean-Robert Raviot, professeur de civilisation russe à l’université Paris-Ouest
27 mars 2018
Étaient présents : Jérôme Lambert, député (NG) de la Charente et vice-président du groupe d’amitié, Mireille Clapot, députée (LaREM) de la Drôme et vice-présidente du groupe d’amitié, Jean-Claude Bouchet, député (LR) du Vaucluse, et Nicole Le Peih, députée (LaREM) du Morbihan.
Le 27 mars 2018, le groupe d’amitié a auditionné M. Jean-Robert Raviot, professeur de civilisation russe à l’université Paris-Ouest, spécialiste de la Russie, auteur notamment de Qui dirige la Russie ? (2007) et Démocratie à la russe (2008), directeur de l’ouvrage collectif Russie : vers une nouvelle guerre froide ? (2016). Jean-Robert Raviot est revenu sur la campagne électorale et l’élection présidentielle qui s’est tenue en Russie le 18 mars dernier, soulignant que le candidat communiste, Pavel Groudinine, comme la principale candidate libérale, Ksenia Sobtchak, ont échoué à mobiliser à la hauteur de leurs espérances, et l’opposant Alexeï Navalny, écarté de l’élection, à organiser le boycott des urnes.
Avec une participation élevée (67,5 %), Vladimir Poutine a réalisé son meilleur score (76,7 % des voix). Les fraudes étant réelles mais relativement mineures – et principalement situées dans les Républiques –, on peut parler d’un plébiscite, fruit du consensus populaire autour de la ligne patriote du président russe, que les tensions avec l’Occident ne font que légitimer davantage. Le nouveau mandat s’annonce pourtant difficile car la conjoncture économique et sociale est dégradée, et la population souhaite voir ses conditions de vie s’améliorer. Le pouvoir est également confronté au défi de la diversification économique, notamment dans le domaine de l’économie des savoirs, et au problème du renouvellement des élites. L’intervention de Jean-Robert Raviot a été suivie d’un échange avec les députés présents.
Rencontre avec M. Iskander Ioussoupov, ministre représentant de la République du Tatarstan en France
20 mars 2018
Étaient présents : Caroline Janvier, députée (LaREM) du Loiret et présidente du groupe d’amitié, Jean-Claude Bouchet, député (LR) du Vaucluse, Jérôme Lambert, député (NG) de la Charente et vice-président du groupe d’amitié, et Nicole Le Peih, députée (LaREM) du Morbihan.
Étaient représentées : Emmanuelle Ménard, députée (NI) du Hérault, et Marie-France Lorho, députée (NI) du Vaucluse.
Le 20 mars 2018, le groupe d’amitié France-Russie a rencontré M. Iskander Ioussoupov, ministre représentant de la République du Tatarstan en France. M. Iskander Ioussoupov a abordé l’historique des relations entre le Tatarstan et le pouvoir fédéral central, marquées par une relative autonomie de la République, et les spécificités de celle-ci. Parmi ses points forts, il a nommé une industrie forte et active, portée par de nombreux investissements, une capacité d’innovation et enfin la puissance culturelle et touristique du Tatarstan. Il s’est ensuite arrêté sur l’histoire des relations entre le Tatarstan et la France, soulignant la volonté de développer la coopération avec les régions françaises. Enfin, les participants ont échangé sur l’élection présidentielle russe du 18 mars 2019 et la situation politique en général.
Audition d’experts politiques russes
14 février 2018
Étaient présents : Caroline Janvier, députée (REM) du Loiret et présidente du groupe d’amitié, Mireille Clapot, députée (REM) de la Drôme et vice-présidente du groupe d’amitié, Michel Larive, député (FI) de l’Ariège et vice-président du groupe d’amitié, Cédric Roussel, député (REM) des Alpes-Maritimes et vice-président du groupe d’amitié, Bertrand Bouyx, député (REM) du Calvados, Jérôme Lambert, député (NG) de la Charente, et Jean-Claude Leclabart, député (REM) de la Somme.
Le groupe d’amitié France-Russie a reçu, le mercredi 14 février, trois experts : Serguey Chpilkine, chercheur indépendant et expert en technologies électorales, Dmitri Orechkine, chercheur indépendant et politologue, et Vladimir Ryjkov, ancien député de l’opposition libérale et démocrate. Cette audition s’inscrit dans un circuit de conférences et d’entretiens organisé par l’association D’Est de Nina Berezner, qui leur a notamment permis d’intervenir au Quai d’Orsay, au Sénat et à l’IFRI. L’analyse du processus électoral et de l’électorat russe, et les enjeux de la prochaine élection présidentielle en Russie sont autant de sujets qui ont été abordés avec les députés présents.
Déjeuner en l’honneur de l'ambassadeur de Russie en France
7 février 2018
Le 7 février 2018, un déjeuner de travail, donné au Petit Hôtel de la Questure en l’honneur de S. Exc. M. Alexey Meshkov, ambassadeur de Russie en France, à l’initiative de Mme Caroline Janvier, députée (REM) du Loiret et présidente du groupe d’amitié,a réuni une série d’acteurs du dialogue franco-russe.
Étaient présents : Caroline Janvier, députée (REM) du Loiret et présidente du groupe d’amitié, S. Exc. M. Alexey Meshkov, ambassadeur de Russie en France, Cédric Roussel, député (REM) des Alpes-Maritimes et vice-président du groupe d’amitié, Valéria Faure Muntian, députée (REM) de la Loire et présidente du groupe d’amitié France-Ukraine, Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuelle de l’Académie française, Catherine Troendlé, sénatrice du Haut-Rhin, vice-présidente du Sénat et vice-présidente du groupe d’amitié France-Russie du Sénat, Pierre Morel, co-président du Dialogue du Trianon, Alexandre Samarin, premier conseiller à l’ambassade de Russie en France, Alexey Kovalski, conseiller à l’ambassade de Russie en France, Léonid Kadyshev, directeur du centre culturel et spirituel du quai Branly, Arnaud Dubien, directeur de l’Observatoire franco-russe, Michael Borrell, directeur Europe du Nord – Russie de la direction de l’exploration et de la production de Total, et Charles Ratte, secrétaire exécutif du groupe d’amitié France-Russie du Sénat.
Conférence du Cercle Kondratieff
24 janvier 2018
Le groupe d’amitié France-Russie s’est réuni le 24 janvier 2018 dans la salle Colbert, autour d’une conférence organisée en partenariat avec le Cercle Kondratieff. Une soixantaine de personnes sont venues écouter les deux orateurs, Julien Vercueil (économiste, maître de conférences à l’INALCO) et Jean-Louis Truel (vice-président du Cercle Kondratieff, enseignant à l’université Paris-Est Créteil, à l’INALCO et à l’université de finance de Moscou). La conférence, intitulée « L’événement crée-t-il la conjoncture ? L’économie russe, à l’approche des échéances politiques et sportives de 2018 », fut l’occasion d’aborder l’année 2018 en Russie, année d’élection et de la coupe du monde de football, sous l’angle macro et micro-économique. L’échange s’est poursuivi autour d’un cocktail au Petit Hôtel de la Questure en présence de Mme Caroline Janvier, députée (REM) du Loiret et présidente du groupe d’amitié, et de diverses personnalités du Cercle Kondratieff.
Réunion constitutive du groupe d'amitié
31 octobre 2017
Étaient présents : Mme Caroline Janvier, députée (REM) du Loiret, présidente du groupe d’amitié ; M. Thibault Bazin, député (LR) de Meurthe-et-Moselle ; M. Stéphane Buchou, député (REM) de la Vendée ; M. Paul Christophe, député (LC) du Nord ; Mme Mireille Clapot, députée (REM) de la Drôme ; M. Julien Dive, député (LR) de l’Aisne ; M. Laurent Garcia, député (apparenté MODEM) de Meurthe-et-Moselle ; Mme Anne Genetet, députée (REM) des Français établis hors de France ; M. Philippe Gosselin, député (LR) de la Manche ; M. Michel Herbillon, député (LR) du Val-de-Marne ; M. Didier Paris, député (REM) de la Côte-d'Or ; M. Guillaume Peltier, député (LR) de Loir-et-Cher ; M. Didier Quentin, député (LR) de la Charente-Maritime ; M. Cédric Roussel, député (REM) des Alpes-Maritimes ; Mme Laurence Trastour-Isnart, députée (LR) des Alpes-Maritimes ;M. Patrice Verchère, député (LR) du Rhône ; M. Michel Vialay, député (LR) des Yvelines.
Étaient représentées par leurs collaborateurs : Mme Marie-France Lorho, députée (NI) du Vaucluse ; Mme Emmanuelle Ménard, députée (NI) de l’Hérault ; Mme Natalia Pouzyreff, députée (REM) des Yvelines.
Le 31 octobre 2017, le groupe d’amitié France-Russie a tenu sa réunion constitutive. Au cours de la réunion, le bureau du groupe d’amitié a été constitué comme suit :
Présidente : Mme Caroline Janvier (REM).
Vice-présidents : M. Stéphane Buchou (REM), Mme Mireille Clapot (REM), M. François Jolivet (REM), M. Cédric Roussel (REM), M. Guillaume Peltier (LR), M. Didier Quentin (LR), M. Paul Christophe (LC), M. Maurice Leroy (LC), M. André Chassaigne (GDR).
Secrétaires : M. Michel Herbillon (LR), M. Patrice Verchère (LR).
Les membres du groupe d’amitié présents à la réunion ont, chacun, expliqué leurs liens avec la Russie et exprimé leurs attentes vis-à-vis du groupe.
À brève échéance, le groupe d’amitié se fixe pour but de rencontrer et d’auditionner le nouvel ambassadeur de la Fédération de Russie en France, ainsi que la nouvelle ambassadrice de France en Russie.
À moyenne et longue échéance, le groupe d’amitié souhaite organiser des rencontres régulières avec les responsables diplomatiques et politiques, ainsi que les figures du monde économique russe, promouvoir le jumelage entre villes françaises et russes, et contribuer à la reprise de la Grande commission France-Russie, et plus généralement du dialogue interparlementaire. Il a également l’intention de s’intéresser à l’apprentissage de la langue russe en France et de la langue française en Russie ainsi qu’aux moyens d’intensifier les échanges culturels entre les deux pays. À travers l’ensemble de ces actions, le groupe d’amitié espère travailler à l’amélioration des relations franco-russes après une période de tensions et d’incompréhensions mutuelles marquée par des sanctions réciproques.
Rencontre avec une délégation d’élus et hauts fonctionnaires russes
18 octobre 2017
Étaient présents : Mme Caroline Janvier, députée (REM) du Loiret, présidente du groupe d’amitié ; Mme Valéria Faure-Muntian, députée (REM) de la Loire ; M. Jérôme Lambert, député (NG) de la Charente ; M. Jean-Claude Leclabart, député (REM) de la Somme ; Mme Marie-France Lorho, députée (NI) du Vaucluse ; Mme Nathalia Pouzyreff, députée (REM) des Yvelines ; M. Arnaud Viala, député (LR) de l’Aveyron.
Le 18 octobre 2017, le groupe d’amitié France-Russie a rencontré une délégation d’élus, hauts fonctionnaires et membres d’entreprises publiques russes, venue en France dans le cadre d’une visite d’études encadrée par la Chambre de commerce et d’industrie Paris Île-de-France.
Les échanges entre les membres de la délégation et les députés présents ont porté sur l’organisation du travail parlementaire à l’Assemblée nationale et à la Douma d’État – journée, mois et année type du député, rôle des commissions, obligations et prérogatives des élus –, les évolutions de la société en Russie et en France, et enfin l’avenir des relations bilatérales dans le cadre des sanctions mutuelles entre la Fédération de Russie et les pays de l’Union européenne. La rencontre a été suivie d’une visite guidée du Palais Bourbon et de l’hôtel de Lassay.

