François Mongin de Montrol
1799 - 1862
- Informations générales
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- Né le 17 août 1799 à Langres (Haute-Marne - France)
- Décédé le 18 juin 1862 à Paris (Seine - France)
1799 - 1862
Représentant du peuple en 1848, né à Langres (Haute-Marne) le 17 août 1799, mort à Paris le 18 juin 1862, fils d'un ancien capitaine au régiment de Bourbons qui avait fait la guerre de Vendée sous le général Hoche, il entra dès l'âge de 17 ans dans la presse libérale.
Après avoir été soldat, il vint étudier le droit à Paris et se consacra à la presse politique. Il écrivit notamment dans le Constitutionnel, le Courrier Français, le Mercure du XIXe Siècle, etc. La vivacité de sa polémique lui attira plusieurs duels, dont il se tira à son honneur. Il fut présenté par La Fayette et B. Constant à la « Société des amis de la liberté de la presse » que présidait M. de Broglie, et publia différents ouvrages: Histoire de l'émigration, Histoire de Champagne, Les Mémoires de Brissot; il avait écrit en collaboration avec M. de Montlosier: les Mystères de la vie humaine.
Lors de la publication des Ordonnances (juillet 1830), il prit une part active à la révolution, reçut la croix de juillet et fut nommé sous-préfet dans les Basses-Alpes, puis à Langres où il espérait se créer un fief électoral. Mais il ne put s'entendre avec ses compatriotes, donna sa démission, et revint à Paris, où il fonda, avec Laffitte, Arago, Crémieux, Cormenin, Dupont de l'Eure, la Nouvelle Minerve, puis la Renommée. Entre temps, il publiait l'Introduction au règne de Charles X, une Histoire de la Révolution de 1830, collaborait à la Revue de Paris, à l'Encyclopédie des gens du monde, et publiait différents articles, dans les Mémoires de la Société des Antiquaires de France et les Bulletins de la Société de Géographie. Dans cette dernière publication, il prit la défense de Dumont d'Urville contre Arago, ce qui lui mérita l'honneur de voir son nom donné par l'illustre marin à une île de l'océan Atlantique. Il fonda avec Lamartine, de Broglie et de Tocqueville, la Société pour l'abolition de l'esclavage, devint rédacteur en chef du Temps, combattit le ministère Thiers et les lois de septembre, et protesta contre la condamnation de Dupoty par la Chambre des pairs.
Après avoir échoué à la députation, le 1er août 1846, dans le 3e collège de la Haute-Marne (Chaumont), avec 120 voix contre 168 à l'élu, M. Duval de Fréville, député sortant, il se retira à Bar-sur-Aube, où il composait une Histoire de la contre-révolution, quand éclata la révolution de 1848. Nommé commissaire du gouvernement provisoire dans la Haute-Marne, il fut élu, le 23 avril 1848, représentant de ce département à l'Assemblée constituante, le 1er sur 7, par 51,357 voix (67,200 votants, 78,579 inscrits); il fit partie du comité des affaires étrangères, et vota:
- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour les poursuites contre L. Blanc et Caussidière,
- pour l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- contre l'incompatibilité des fonctions,
- contre l'amendement Grévy,
- pour la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- pour la proposition Rateau,
- pour l'interdiction des clubs,
- contre l'expédition de Rome,
- contre la demande de mise en accusation du président et des ministres.
Il proposa l'organisation d'une presse gouvernementale destinée à instruire et à moraliser le peuple, fit partie de la commission d'émancipation des colonies, défendit avec énergie, le 15 mai, l'inviolabilité de la tribune, et obtint que les accusés d'insurrection condamnés à la déportation seraient seulement envoyés en Algérie. Non réélu à la Législative, il quitta la vie politique et s'occupa de l'achèvement de différents travaux historiques.