Jean-Félix Faydel
1744 - 1827
Député en 1789, de 1810 à 1815 et de 1815 à 1816, né à Cahors (Généralité de Montauban, France), le 9 septembre 1744, « fils légitime et naturel d'Antoine Faydel marchand et de dame Isabeau Gensac, mariés », mort à Cahors (Lot), le 26 juin 1827, il était avocat dans cette ville.
Le 24 mars 1789, la sénéchaussée du Quercy l'envoya représenter le tiers-état aux Etats-Généraux. Il fut élu secrétaire de l'Assemblée le 28 septembre, montra peu de goût pour les idées nouvelles et opina généralement avec la minorité. Le 11 mars 1790, il se prononça contre le renvoi à la sénéchaussée de Marseille de l'affaire du prévôt de cette ville, accusé d'avoir contrevenu aux décrets de l'Assemblée, et de s'être rendu coupable d'un crime de lèse-nation. Le 22 juillet, il contesta l'exactitude d'un rapport sur les troubles de Montauban, et, comme de nouveaux désordres s'étaient encore produits dans cette ville, il prit (28 octobre) la défense de la Tour du Pin, ministre de la guerre, à la négligence de qui ces désordres étaient imputés. Il eut une altercation avec l'abbé Gouttes, à propos de la non-exécution d'un ordre du ministre de la guerre relativement au régiment de Touraine. Faydel s'associa aux protestations des 12 et 15 septembre 1791 contre les actes de la majorité.
Après la session de la Constituante, il se tint prudemment à l'écart, jusqu'au coup d'Etat de brumaire. Le gouvernement impérial le nomma conseiller de préfecture du Lot (19 nivôse au XIII).
Puis il entra (10 août 1810) au Corps législatif en vertu d'une décision du Sénat, pour y représenter ce département. Il ne manqua pas d'adhérer, en 1814, à la déchéance de Napoléon, et il parut à la tribune (en septembre de cette année) pour provoquer un projet de loi sur l'exercice du droit de pétition. Il combattit l'article de loi qui autorisait les visites domiciliaires chez les particuliers soupçonnés de faire ou de favoriser la fraude en matière de droits réunis.
Après les Cent-Jours, Faydel fut réélu député du Lot (22 août 1815), par 108 voix sur 191 votants et 261 inscrits, au collège de département. Il fit partie de la majorité de la Chambre introuvable et rentra dans la vie privée à la dissolution de cette Chambre, en 1816.
Créé chevalier de la Légion d'honneur le 24 septembre 1814, il en devint officier le 11 janvier 1815.
Date de mise à jour: mai 2013