Léonard, Honoré Gay de Vernon
1748 - 1822
- Informations générales
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- Né le 6 novembre 1748 à Saint-Léonard ( - Généralité de Limoges France)
- Décédé le 20 octobre 1822 à Moissannes (Haute-Vienne - France)
1748 - 1822
Député en 1791, membre de la Convention et député au conseil des Cinq-Cents, né à Saint-Léonard (Généralité de Limoges) le 6 novembre 1748, mort au château de Vernon, commune de Moissannes (Haute-Vienne) le 20 octobre 1822, il entra dans les ordres.
Il était curé de Campreignac, prés de Limoges, lors de la Révolution. Il adopta avec ardeur les idées nouvelles, les soutint publiquement en mainte circonstance, et fut le premier à faire précéder le Domine, salvum fac regem, du Domine, salvam fac gentem. Ces sentiments le firent élire évêque constitutionuel de la Haute-Vienne (mars 1791).
Elu, le 31 août de la même année, député de la Haute-Vienne à l'Assemblée législative, le 2e sur 7, par 194 voix (324 votants), il siégea à gauche, et appuya la motion de Torné, évêque métropolitain du Cher, qui demandait la suppression du costume ecclésiastique. On le vit alors s'avancer vers le bureau du président de l'Assemblée, et déposer sa croix d'or en disant : « J'en porterai une d'ébène quand je serai en fonctions. »
Elu, de nouveau, le 2 septembre 1792, membre de la Convention par le même département, il prit place à la Montagne, vota la mort de Louis XVl sans appel ni sursis, prit part à la lutte contre les Girondins, dénonça Voysin de Gartempe, défendit Carrier et réclama contre le décret qui envoyait Duhem à l'Abbaye.
Nommé au Conseil des Cinq-Cents par la Haute-Vienne, le 21 vendémiaire an IV, avec 114 voix (224 votants), il parla sur l'emprunt forcé, sur les assignats, etc., et, suivant la même ligne politique que précédemment, fit une guerre des plus vives au royalisme. En 1797, il accusa les députés prescrits au 18 fructidor « du deuil et des larmes dont la France avait été couverte depuis deux ans ». Il demanda encore l'exclusion des nobles de toute fonction publique « jusqu'à quatre ans après la paix générale ». Il proposa que nul ne pût être chef d'un établissement d'éducation s'il n'était veuf ou marié.
Le 21 germinal an VI, Gay de Vernon obtint sa réélection comme député aux Cinq-Cents. La loi du 22 floréal annula cette élection.
Le Directoire, qui voulait l'éloigner de France, le nomma, le 16 prairial de la même année, commissaire des relations commerciales à Tripoli de Syrie. Il remplit ensuite à Rome les fonctions de secrétaire général du consulat de la République française. Forcé de quitter ce poste par un arrêté de Barras, il fut exilé de France, mais il se cacha dans le Doubs jusqu'au 30 prairial an VII.
Lors du retour au pouvoir du parti démocratique, il put faire rapporter les mesures prises à son égard. Nommé régisseur de l'octroi à Poitiers (7 thermidor an VII), et, quelques jours après, le 14, commissaire près l'administration centrale de la Somme, il fit preuve d'un zèle républicain des plus ardents, blâma la célébration par les catholiques d'Abbeville d'un service funèbre en mémoire du pape Pie VI, et donna sa démission au coup d'Etat de brumaire. Vers 1802, il fonda et dirigea, avec le concours de plusieurs savants et littérateurs, une maison d'éducation rue de Sèvres, à Paris.
Exilé en vertu de la loi de 1816, il se retira à Vilvorde, près de Bruxelles, et y donna des leçons de latin, dont le produit était consacré par lui à l'assistance de quelques-uns de ses collègues, ex-conventionnels réduits à la misère.
Ayant été autorisé (1819) à rentrer en France, il alla mourir dans sa terre de Vernon (Haute-Vienne).
Date de mise à jour: avril 2019