Joseph, Etienne Richard
1761 - 1834
- Informations générales
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- Né le 18 septembre 1761 à La Flèche ( - Généralité de Tours France)
- Décédé le 17 août 1834 à Saintes (Charente-Inférieure - France)
1761 - 1834
Député en 1791, membre de la Convention, né à la Flèche (Généralité de Tours) le 18 septembre 1761, de Fabien Richard, maître de poste et de Françoise Simon, mort à Saintes (Charente-Inférieure) le 17 août 1834, il étudia le droit, fut reçu avocat en 1788 et remplit, en 1790, les fonctions du procureur syndic de la commune, puis celles d'accusateur public près le tribunal de la Flèche.
Elu, le 4 septembre 1791, député de la Sarthe à l'Assemblée législative, le 7e sur 10, par 248 voix (346 votants), il vota avec la majorité, parla sur les contributions, et obtint sa réélection, le 3 septembre 1792, comme député de la Sarthe à la Convention, le 1er sur 10, à la pluralité des voix sur 530 votants.
Il se prononça, dans le procès de Louis XVI, pour la peine de mort en répondant au 3e appel nominal : « Louis est convaincu d'avoir conspiré; toutes les considérations disparaissent devant la justice. Je vote pour la mort. » Envoyé en mission dans les départements de l'Ouest, il fit part à l'assemblée de plusieurs victoires remportées sur les Vendéens, institua à Tours la première commission militaire (16 juin 1793), et un comité de surveillance (18 octobre suivant), et, de retour à Paris, fut nommé, le 21 nivôse an II, secrétaire de la Convention. Deux mois plus tard, il se rendit à l'armée du Nord. Il se concerta avec les généraux, rétablit la discipline, et ordonna de recevoir prisonniers de guerre par la capitulation les soldats anglais qui formaient les garnisons des places d'Ypres et de Nieuport. Rentré à la Convention après le 9 thermidor, il prit part aux mesures dirigées contre les Jacobins, déclara que la République n'existait plus que dans les armées, fut nommé membre du comité de salut public à la fin de 1794, lors de la fermeture du club des Jacobins, et se mit à la tête des troupes qui firent évacuer la salle du club dont Legendre emporta les clefs. Envoyé une seconde fois, en 1795, à l'armée du Nord, il signala son passage à Bréda par la mise en liberté d'un grand nombre d'émigrés qui allaient être traduits devant une commission militaire. Pendant cette seconde mission, il négocia, aux termes du traité de paix, un arrangement d'après lequel le gouvernement batave s'engageait à entretenir un corps de 25,000 hommes de troupes françaises qui devaient rester dans le pays pendant plusieurs années.
Nommé, en 1797, chef de division, adjoint au ministère de la Guerre, il fut appelé, le 12 ventôse an VIII, aux fonctions de préfet de la Haute-Garonne. Membre de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII, il passa, le 12 juillet 1806, à la préfecture de la Charente-Inférieure, où il resta jusqu'à la première Restauration (1814), devint chevalier de l'Empire (18 juin 1809), baron (9 mars 1810), administra pendant les Cent-Jours le département du Calvados (22 mars 1815), fut destitué à la seconde Restauration, mais rappelé presque aussitôt par Louis XVIII (14 juillet) à la préfecture de la Rochelle. Il y resta peu de temps, donna sa démission lors de la promulgation de la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides, se vit excepté, par faveur spéciale, des dispositions de cette loi, et reçut même du gouvernement royal une pension de 6,000 francs (22 mars 1816). Il se retira à Saintes, où il mourut dix-huit ans plus tard.
Date de mise à jour: juin 2019