Pierre Guérin des Marchais
1759 - 1818
- Informations générales
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- Né le 14 juillet 1759 à Gien ( - Généralité d'Orléans - France)
- Décédé le 26 février 1818 à Gien (Loiret - France)
1759 - 1818
Membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-Cents et au Corps législatif, né à Gien (Généralité d'Orléans, France), le 14 juillet 1759, mort à Gien (Loiret), le 26 février 1818, « fils de Louis Guérin, greffier du bailliage de cette ville, et de Marie Feuillade, son épouse, » il prit le nom de Des Marchais pour se distinguer de ses deux frères.
Après de bonnes études à Orléans, il se fixa comme avocat dans sa ville natale. Le 6 septembre 1792, élu membre de la Convention par le département du Loiret, le 6e sur 10, avec 209 voix (395 votants), il répondit dans le procès de Louis XVI, au 3e appel nominal:
« Il est dans mes principes de regarder le dernier tyran comme un ennemi vaincu. Je vote pour la réclusion et pour l'expulsion après la guerre. »
Peu après, envoyé en mission dans le Midi, il fut dénoncé par les partisans de Robespierre, accusé de modérantisme et finalement arrêté à Toulon. Mis en liberté après le 9 thermidor, il fut élu, le 4 brumaire an IV, par ses collègues de la Convention député au Conseil des Cinq-Cents, et réélu, le 23 germinal an VI, par le département du Loiret, député à la même Assemblée.
Le coup d'Etat de brumaire ne le compta pas parmi ses adversaires. Délégué des consuls dans la 14e division militaire (Calvados, Orne, Manche), il écrivit la lettre suivante :
« A Saint-Lô, le 2 nivôse au VIII de la République française, une et indivisible.
Pierre Guérin du Loiret représentant du peuple, délégué par les consuls de la République, dans les départements du Calvados, de l'Orne et de la Manche,
Aux représentants du peuple composant la commission législative du Conseil des Cinq-Cents,
Citoyens collègues,
Je m'empresse de vous annoncer que j'ai fait à Cherbourg la déclaration de mon acceptation de la nouvelle constitution.
Je vous en renouvelle la déclaration formelle. Dans la 14e division, où je suis délégué, l'envoi du pacte social a été reçu avec satisfaction, et je ne doute pas que son acceptation ne s'effectue très promptement.
Les bons citoyens, les amis sincères de la République, témoignent la plus grande confiance; ils espèrent que l'acceptation de la Constitution hâtera la pacification avec les chouans.
Salut et respect,
P. GUÉRIN (du Loiret). »
Le surlendemain, 4 nivôse, le Sénat conservateur le choisit comme député du Loiret au nouveau Corps législatif, dont il devint secrétaire en l'an XI. Il s'occupa surtout de la rédaction du Code civil, mais, frappé de paralysie, il dut résigner son mandat en 1806.
Nommé président du tribunal de Gien l'année suivante, Il perdit la vue en 1811. Pour se distraire de ses infirmités, il avait plaisir à faire aux jeunes gens studieux des conférences gratuites de droit.