Antoine Dufau

1742 - 1816

Informations générales
  • Né le 28 septembre 1742 à Créon-d'Armagnac ( - Généralité d'Auch - France)
  • Décédé le 20 avril 1816 à Saint-Julien-d'Armagnac (Landes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 16 janvier 1790 au 30 septembre 1791
Baillage
Mont-de-Marsan - Auch (Type : Sénéchaussée)
Groupe
Tiers-Etat

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

député en 1789, né à Créon (Généralité d'Auch, France), le 28 septembre 1742, mort à Saint-Julien-d'Armagnac (Landes), le 20 avril 1816, il était médecin à Mont-de-Marsan.

Il fut désigné, le 8 décembre 1789, par la sénéchaussée, comme député suppléant du tiers aux Etats-Généraux, embrassa les principes de la Révolution naissante, et, admis à siéger dans l'Assemblée constituante le 16 janvier 1790, en remplacement de M. Pérès d'Artassan, démissionnaire, prit place dans la majorité.

Comme la rivalité des trois villes de Mont-de-Marsan, de Saint-Sever et de Dax mettait obstacle à la formation régulière du département des Landes, et qu'un député, le baron de Cernon-Pinteville, avait exprimé la crainte que « la liberté des suffrages et la sûreté personnelle des députés » ne fussent pas suffisamment garanties, Dufau s'efforça de justifier ses concitoyens dans la séance du 3 juillet 1790 ; ses explications furent bien accueillies.

Le 1er juin 1791, il prit part au débat sur la peine de mort, et opina pour que l'application de la peine capitale fut entourée de « l'appareil le plus lugubre et le plus touchant ». « Imaginez, s'écria-t-il, les formes les plus compatibles avec une tendre sensibilité; intéressez tous les cœurs au sort de l'infortuné qui tombe sous le glaive de la justice; que toutes les consolations l'environnent; que ses tristes dépouilles reçoivent les honneurs de la sépulture. Que le magistrat, couvert du crêpe funèbre, annonce au peuple l'attentat et la triste nécessité d'une vengeance légale. Que les différentes scènes de cette tragédie frappent tous les sens, remuent toutes les affections douces et honnêtes; qu'elles inspirent le plus saint respect pour la vie des hommes; qu'elles arrachent au méchant les larmes du repentir; qu'elles appellent enfin les réflexions les plus morales et tous les sentiments civiques. »

Après la session, Antoine Dufau fut procureur-syndic de la commune de Mont-de-Marsan, et ne fit pas partie d'autres assemblées.

Date de mise à jour: août 2018