Antoine, Chrysostome Quatremère de Quincy

1755 - 1849

Informations générales
  • Né le 21 octobre 1755 à Paris ( - Généralité de Paris - France)
  • Décédé le 28 décembre 1849 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 21 septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Seine
Groupe
Droite
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 11 avril 1797 au 4 septembre 1797
Département
Seine
Groupe
Droite
Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IIe législature
Mandat
Du 13 novembre 1820 au 1er mai 1822
Département
Seine
Groupe
Centre

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1791, au Conseil des Cinq-Cents, et de 1820 à 1822, né à Paris (Généralité de Paris, France) le 21 octobre 1755, mort à Paris (Seine) le 28 décembre 1849, second fils de François-Bernard Quatremère de l'Epine, notable négociant qui avait reçu en 1780 des lettres de noblesse, et frère du savant littérateur Quatremère-Disjonval, il fit ses études au collège Louis-le-Grand et s'y distingua surtout par un goût des plus vifs pour les arts.

Destiné au barreau, il préféra se consacrer dès sa jeunesse à des recherches approfondies sur l'architecture et la sculpture ; puis il se rendit à Rome (1776), visita l'Italie, séjourna quelque temps à Naples, et recueillit dans ce voyage les éléments de son Dictionnaire d'architecture, dont le premier volume ne parut qu'en 1788. Lié avec l'italien Canova, avec les français Percier, Fontaine, Clérisseau et Julien, lauréat de l'Académie des Inscriptions pour son mémoire sur cette question : Quel fut l'état de l'architecture chez les Egyptiens, et qu'est-ce que les Grecs en ont emprunté ? Quatremère était déjà en possession d'une solide renommée comme archéologue, lorsque la Révolution le surprit au milieu de ses travaux.

Il en adopta très modérément les idées, fut proposé (2 juillet 1791) pour le poste de gouverneur du Dauphin, proposition qui n'eut pas de suites, et, le 21 septembre 1791, fut élu député du département de Paris à l'Assemblée législative, le 18e sur 24, par 360 voix (720 votants). Il y défendit la monarchie constitutionnelle, fit décréter, le 12 mai 1792, malgré une vive opposition de la gauche, qu'une fête serait célébrée pour honorer la mémoire de Simonneau, maire d'Etampes, mort dans l'exercice de ses fonctions, prit la parole en faveur des ministres Bertrand de Molleville, Duport-Dutertre et Terrier de Montciel, et s'opposa, le 10 juillet, à la permanence des sections ainsi qu'à la déclaration de la patrie en danger, disant que c'était là « un moyen d'arriver à une nouvelle révolution ». Il intervint, d'autre part, dans les questions artistiques, présenta des observations sur les honneurs du Panthéon, et appuya les réclamations des artistes sur la distribution des prix, à la suite de l'exposition publique au salon du Louvre. Son attitude favorable aux royalistes le rendit impopulaire dans les derniers temps de la session, et, le 8 août 1792, il se plaignit d'avoir été attaqué au sortir de la séance.

Quatremère de Quincy fut emprisonné en 1793, et élargi, treize mois après, à la suite du 9 thermidor. Plein de zèle pour la contre-révolution, il devint président de la section royaliste de la Fontaine-de-Grenelle, et prit une part active aux préparatifs de l'insurrection du 13 vendémiaire an IV : la commission militaire siégeant au Théâtre-Français le condamna à mort par contumace. Mais, six mois plus tard, il reparut, et fut acquitté par un jury qui déclara qu'il n'y avait point de rébellion en vendémiaire.

Elu, le 22 germinal an V, député de la Seine au Conseil des Cinq-Cents, il se montra plus ardent que jamais pour la cause royaliste, combattit les institutions républicaines, et fut inscrit au 18 fructidor sur les listes de proscription. Il réussit à se cacher, et fut rappelé par le gouvernement consulaire qui le nomma membre et secrétaire du conseil général de la Seine (29 ventôse an VIII).

Il entra en 1804 à l'Institut, se rallia avec empressement, en 1814, au gouvernement royal, fut nommé censeur royal la même année, intendant des arts et monuments civils (janvier 1815), reçut la croix d'officier de la Légion d'honneur et le cordon de Saint-Michel, et occupa, de 1816 à 1839, le poste de secrétaire perpétuel de l'Académie des Beaux-Arts.

Il fut encore élu, le 13 novembre 1820, député de la Seine au grand collège, par 1 090 voix (1 846 votants, 2 206 inscrits). Il siégea alors au centre et vota jusqu'en 1822 avec les royalistes modérés.

Il mourut dans sa 96e année, laissant de nombreux ouvrages, dont plusieurs sont justement estimés, sur l'archéologie et les arts du dessin :
- Considérations sur les arts du dessin en France, suivies d'un Plan d'Académie ou d'école publique et d'un système d'encouragement ;
- Dictionnaire d'architecture ;
- le Jupiter Olympien (1815) ;
- Lettres écrites de Londres à Rome sur les marbres d'Elgin, ou les sculptures du temple de Minerve à Athènes (1815) ;
- Histoire de la vie et des ouvrages des plus célèbres architectes du onzième siècle jusqu'à la fin du dix huitième (1830) ;
- Histoire de la vie et des ouvrages de Raphaël (1824) ;
- Histoire de la vie et des ouvrages de Michel-Ange Buonarotti (1835) ;
- Essai sur la nature, le but et les moyens de l'imitation dans les beaux-arts, etc.
Il était chargé, pour la partie des beaux-arts, de la rédaction du Journal des Savants.