Félix Bonnaire
1767 - 1844
- Informations générales
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- Né le 23 octobre 1767 à Vitry-le-François ( - Généralité de Châlons en Champagne France)
- Décédé le 3 décembre 1844 à Farges-Allichamps (Cher - France)
1767 - 1844
Député au Conseil des Cinq-cents, et représentant à la Chambre des Cent-jours, né à Vitry-le-François (Généralité de Châlons en Champagne) le 23 octobre 1767 « du légitime mariage de Jacques Bonnaire Me tissier et de Nicolle Appart » , mort à sa terre de la Brosse, commune de Farges-Allichamps (Cher), le 3 décembre 1844, il fut élève des Oratoriens, professa les humanités dans leurs établissements de La Flèche et de Bourges, puis fut élu membre suppléant de la Convention en 1792, sans y siéger, et administrateur du Cher.
Ce département l'envoya, le 22 germinal an VI, par 115 voix, au Conseil des Cinq-cents, où il fit constamment partie de la commission de l'instruction publique; il en fut même plusieurs fois le rapporteur, proposa l'établissement de fêtes décadaires et demanda que l'usage du calendrier républicain fût rendu obligatoire. Le 16 brumaire an VII, il appela l'attention du Conseil sur l'instruction nationale, dont il revendiquait pour l'Etat la direction exclusive. Il demanda encore, à l'occasion d'un emprunt forcé, la formation d'un jury pour taxer les fortunes d'origine scandaleuse, fit un rapport intéressant sur le nouveau système des poids et mesures, proposa d'expulser du territoire de la République, les prêtres insermentés dénoncés comme coupables de fomenter la guerre civile, et prit la défense des théophilanthropes, qu'attaquaient plusieurs de ses collègues.
Nommé, le 4 ventôse an VIII, par le premier consul, préfet des Hautes-Alpes, puis le 18 ventôse an X, préfet de la Charente, il passa sous l'Empire à la préfecture d'Ille-et-Vilaine : il l'occupait encore lors des événements de 1814.
Il se retira à la première Restauration, puis rentra dans l'administration pendant les Cent-jours, comme préfet de la Loire-Inférieure, tandis que le collège de département d'Ille-et-Vilaine le désignait, le 12 mai 1815, pour siéger à la Chambre des représentants; mais il ne put se rendre à son poste de député, retenu qu'il était à Nantes par le mouvement des royalistes de l'Ouest.
Bonnaire, que Napoléon Ier avait fait baron de l'Empire (1810) et officier de la Légion d'honneur (1811), n'hésita pas, après le second retour des Bourbons, à se rallier à la royauté. Son ancien condisciple, Fouché, devenu ministre de Louis XVIII, avait même obtenu pour lui la préfecture de la Vienne; mais la chute de ce personnage entraîna celle de son ami, qui se retira alors dans son château de la Brosse, près de Saint Amand (Cher).
Date de mise à jour: octobre 2014