Jacques Vincens-Saint-Laurent

1758 - 1825

Informations générales
  • Né le 9 janvier 1758 à Nîmes ( - Généralité de Montpellier - France)
  • Décédé le 6 mai 1825 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cent-Jours
Législature
Chambre des représentants
Mandat
Du 7 mai 1815 au 13 juillet 1815
Département
Gard

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant aux Cent-Jours, né à Nîmes (Généralité de Montpellier, France) le 9 janvier 1758, mort à Paris (Seine) le 6 mai 1825, le second des quatre fils d'Alexandre Vincens, négociant et écrivain de mérite, il fut envoyé en Suisse, dès l'âge de neuf ans, dans une maison d'éducation près de Coire.

Il y montra, dit un biographe, une grande activité de corps et d'esprit, et revint à dix-huit ans dans sa famille, ses études terminées. Il fut tenté alors par la carrière des armes, et entra, en 1778, comme cadet-gentilhomme, au régiment de Barrois-infanterie. Lieutenant en 1780, il quitta peu après le service pour se marier, et se livra avec ardeur à la vie agricole.

Nommé, en 1789, capitaine au 2e bataillon des volontaires du Gard, il devint (1790) commissaire ordinaire des guerres, puis (1791) commissaire ordonnateur en chef à l'armée des Alpes, commandée par Montesquiou. Compris dans les mesures de rigueur dirigées contre ce général, il fut arrêté pour répondre d'un marché antérieur à sa nomination, traduit devant le tribunal de Lyon et acquitté. Mais, peu soucieux de reprendre ses fonctions, il revint dans sa famille, se mêla au mouvement fédéraliste du Midi, fut mis hors la loi, et put se réfugier en Suisse.

Il passa ensuite deux années à Gênes auprès d'un de ses frères; de retour en France, il fut appelé par le gouvernement consulaire aux fonctions de conseiller de préfecture du Gard (23 brumaire an X). Il se consacra dès lors aux travaux historiques et littéraires qui l'occupaient depuis longtemps, devint membre et secrétaire-adjoint de l'Académie du Gard, y lut de nombreuses notices biographiques dont quelques-unes ont paru dans la Biographie universelle, essaya d'écrire un nouveau dénouement pour le Tartuffe de Molière, traduisit en français des pièces de Kotzebue, se livra également à de curieux essais agricoles sur la culture du coton dans le Gard, sur la culture du ricin en grand, sur l'éducation des vers à soie, et publia sur cette industrie plusieurs mémoires intéressants.

Elu, le 7 mai 1815, représentant du grand collège du Gard à la Chambre des Cent-Jours, par 61 voix sur 73 votants, il borna sa carrière politique à la courte session de cette législature, et mourut à 67 ans, des suites d'une fluxion de poitrine.