François, Joseph Archer

1883 - 1957

Informations générales
  • Né le 15 février 1883 à Charolles (Saône-et-Loire - France)
  • Décédé le 20 mars 1957 à La tronche (Isère - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 23 juin 1935 au 31 mai 1936
Département
Haute-Loire

Biographies

Né le 15 février 1883 à Charolles (Saône-et-Loire), mort le 20 mars 1957 à La Tronche (Isère).

Député de la Haute-Loire de 1935 à 1936.

Ancien élève de l'Ecole des mines de Saint-Etienne, docteur en droit de la Faculté de droit de Paris, il fait ses débuts d'ingénieur des mines à Hénin-Liétard, mais dès 1910, il achète la Société Diamond-Calypsol, productrice de graisses industrielles et de paliers.

Mobilisé en 1914 comme sergent, dans la « territoriale », il exerce son esprit d'invention à la mise au point d'un canon d'accompagnement d'infanterie, propre à la guerre de tranchées, qui bien qu'expérimenté dès 1915, ne fut agréé par le comité de. guerre que le 20 décembre 1917 : 2.000 canons Archer furent alors commandés. Quelques centaines seulement sortirent à temps pour jouer un rôle important dans les combats des 15 au 18 juillet 1918.

Au lendemain de la guerre, Joseph Archer est élu maire de Cizely, dans la Nièvre, où il avait en 1917 acquis une propriété et jeté les bases de sa République fedérative; il le resta jusqu'en 1941, après une interruption de quatre ans (1925-1929). Mais il brigua aussi à plusieurs reprises le mandat parlementaire. Dès 1919 il se présenta dans la banlieue parisienne contre Pierre Laval sous l'étiquette de « technicien syndicaliste ». En 1932 il sollicita les suffrages des électeurs mâconnais, mais sans succès. Il lui faudra attendre les élections partielles du 9 juin 1935 pour être élu, au 2e tour de scrutin, député de la Haute-Loire - 1re circonscription du Puy- en remplacement de M. Philibert Besson, déchu de son mandat, mais il sera battu aux élections générales de 1936 par M. Pébellier. Et c'est en vain qu'il tentera par la suite de revenir au Parlement, notamment en 1951 à Orléans pour remplacer M. Pierre Chevallier.

Si bref fut-il, son passage au Parlement fut marqué par des interventions assez nombreuses, témoignant de l'originalité de son esprit, qu'il s'agisse du droit d'exercice de la médecine par des médecins étrangers, des loyers d'habitation, des prix de vente des fonds de commerce ou du prix des baux à ferme, il en revint toujours à l'un de ses thèmes favoris : l'inconstance du pouvoir d'achat de l'or et la nécessité de supprimer le privilège de la Banque de France et de créer une monnaie gagée non seulement sur l'or mais sur le blé, le vin, la viande et d'une manière générale tous les produits du travail et qui pourrait être commune à tous les pays d'Europe, car le « fédéralisme » est l'autre de ses idées force. Seul, selon lui, le programme fédéraliste est susceptible de résoudre la crise économique. Quant à la sécurité et à la paix, elles ne peuvent résulter que d'une politique de collaboration avec l'Allemagne et surtout de la création des Etats fédérés d'Europe.

Joseph Archer qui n'appartient à aucune Commission se préoccupe aussi d'améliorer le travail parlementaire par la création d'une Commission de Coordination et de lutter contre la gabegie. Il s'inquiète notamment de la manière dont les crédits sont utilisés en matière d'armements ou d'électrification rurale et dénonce ce qu'il appelle le « scandale des concessions d'électricité ».

Il dépose des propositions pour faciliter le règlement des faillites ou pour amnistier certains délits et il intervient dans le débat sur les ligues pour demander la grâce de Philibert Besson.

Mais cette activité politique ne détourna jamais Joseph Archer de sa vocation technique. Il est l'inventeur de la nacelle « Eolia » conçue pour des déplacements combinés par air, terre et mer, et qui est exposée au Conservatoire national des Arts et métiers. Il a imaginé un système de protection contre les inondations, consistant non à retenir les eaux derrière des barrages, mais à en accélérer l'écoulement vers la mer. II fut l'un des premiers à utiliser le gazogène pour les automobiles de tourisme. Il étudia également et expérimenta avec succès, dans une commune du Loiret, les moyens de répartir l'électricité à moindres frais.

Joseph Archer est l'auteur de plusieurs ouvrage : L'énigme de la guerre (1915), Vaincre c'est prévoir (1916), Vaincre c'est vouloir (1917-1918), Vaincre c'est agir (1920).




Né le 15 février 1883 à Charolles (Saône-et-Loire)

Décédé le 20 mars 1957 à La Tronche (Isère)

Député de la Haute-Loire de 1935 à 1936

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome I, p. 390-391).

Ses idées d'avant-guerre sur le « fédéralisme » en Europe et sur une politique de collaboration avec l'Allemagne, seule capable selon lui d'assurer la paix ne seront pas pour lui sans incidences à la Libération.

Interné dans un asile psychiatrique, dont il s'évade, à l'âge de 70 ans ; il y retournera après avoir intenté plusieurs procès. Il y meurt le 20 mars 1957, à l'âge de 75 ans, non sans avoir légué sa fortune à l'Unesco.