Ernest Armand
1829 - 1898
- Informations générales
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- Né le 6 mars 1829 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 28 novembre 1898 à Paris (Seine - France)
1829 - 1898
Né à Paris le 6 mars 1829, mort à Paris le 28 novembre 1898.
Député de l'Aube de 1889 à 1893.
Fils de Jean, François Armand qui fut Député de l'Aube de 1837 à 1848, petit-fils de Nicolas, Joseph Marcy, Député de la Côte-d'Or à la Convention et arrière petit-fils de Monge, le Comte Armand fit des études de droit et entra dans la carrière diplomatique où il servit de 1850 à 1878. Il fut d'abord attaché d'ambassade à La Haye en 1850, puis à Londres en 1854. Il revint à Paris en 1855 pour être à la fois Rédacteur au Ministère des Affaires étrangères et attaché au cabinet du Ministre. Il fut ensuite nommé chargé d'affaires à Hanovre, puis premier Secrétaire à Rome à l'ambassade près le Saint-Siège où il resta jusqu'en 1867. 11 devint Chef de cabinet du Ministre des Affaires étrangères en 1869, puis Ministre plénipotentiaire à la fin de cette même année et envoyé extraordinaire et Ministre à Lisbonne de 1870 à 1878. Il demanda à ce moment sa mise en disponibilité, ne voulant pas s'associer à la politique du Gouvernement qui succédait à celui du 16 mai.
Les conseils qu'il sut donner au Saint-Siège au moment de l'attaque des troupes garibaldiennes et qui eurent pour résultat de préserver Rome, lui valurent le titre de Comte qui lui fut conféré par le pape Pie IX en 1867, titre ratifié par un décret impérial de 1868.
Après avoir subi un échec dans l'Aube, à la députation en 1861, il fut élu en 1864 conseiller général d'Arcis-sur-Aube, mandat qu'il devait conserver pendant vingt-neuf ans.
Aux élections générales législatives du 22 septembre 1889, il fut élu député de la circonscription d'Arcis-sur-Aube, au premier tour de scrutin, par 4.306 voix, contre 4.212 à M. Sardin, Républicain, bien qu'il n'ait pu faire campagne que pendant dix jours. Il se disait conservateur libéral, ennemi des révolutions, mais partisan des réformes, et déclarait que la révision de la Constitution ne lui paraîtrait indispensable qu'en cas d'abus du parlementarisme.
Durant les quatre années qu'il passa au Palais-Bourbon, il fut membre de diverses Commissions, et prit à différentes reprises la parole, notamment : sur la fabrication des vins de raisins secs (1890); sur les contributions directes et taxes assimilées (1890); sur les fraudes commises dans la vente des beurres (1891) ; sur la modification du tableau des circonscriptions électorales (1893) ; sur le relèvement de la taxe de douane sur le blé (1893). Il avait en outre déposé en 1890 une proposition de loi tendant à dégrever de l'impôt foncier les immeubles ruraux non bâtis.
Il se fit battre aux élections générales du 20 août 1893 par un ancien magistrat, M. Castillard, qui obtint 4.612 voix, contre 4.108 à lui-même. Il renonça dès lors à la vie politique.